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Comment le chômage peut-il baisser 72 heures après avoir augmenté?

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Message par Admin Ven 5 Juin - 14:22

Comment le chômage peut-il baisser 72 heures après avoir augmenté?

Economie

Par Benoist Fechner, publié le 04/06/2015 à 18:07 , mis à jour à 22:01

Trois jours après les calamiteux chiffres du chômage d'avril publiés par Pôle emploi, l'Insee annonce ce jeudi une baisse du taux de chômage sur le premier trimestre 2015. Explications.

Cette semaine, les chiffres du chômage jouent les montagnes russes. Ce lundi, le nombre de demandeurs d'emploi battait un nouveau record absolu. Trois jours plus tard, l'Insee assure pourtant que le taux de chômage est en baisse. Et si l'on se contentait de regarder les chiffres, ce serait pour constater qu'en l'espace de 72 heures, 700 000 demandeurs d'emploi ont disparu de la liste. Hélas, la réalité est loin d'une telle prouesse économique et ces chiffres, en apparence contradictoires, sont trompeurs. Cette fois cela n'a rien à voir avec la communication de François Rebsamen et tout le monde a raison. Explications.

Une affaire de définition

Le chiffre du 1er juin émane de pôle emploi qui, chaque mois, dévoile avec trente jours de décalage le nombre de chômeurs inscrits dans ses registres. Ce lundi, donc, l'agence pour l'emploi publiait la photographie du chômage tel qu'il s'établissait à la fin du mois d'avril aux yeux de ses services.

Pour figurer au nombre des chômeurs de catégorie A, outre en avoir fait la demande, il faut:

N'occuper aucun emploi
Etre l'auteur "d'actes positifs de recherche d'emploi", c'est à dire de ne pas avoir été écarté à l'occasion d'un contrôle.

Sur ces bases, le chiffre ne souffre aucune contestation: il est au plus haut jamais vu depuis que ces statistiques existent avec 3 536 000 chômeurs répertoriés, soit 26 200 de plus qu'en mars, en forte hausse sur un mois (+0,7%).

Ce jeudi matin, l'Insee est entré dans la danse en publiant ses propres chiffres, trimestriels cette fois. Si la période de mesure diverge, (trois mois contre un mois, janvier-mars, contre avril), c'est surtout la méthodologie qui distingue les deux chiffres. Contrairement à Pôle emploi, l'Insee mesure le taux de chômage, c'est à dire le nombre de chômeurs rapporté à la taille de la population active. Il peut donc baisser de deux façons: soit parce qu'il y a moins de chômeurs, soit parce que la population active augmente plus vite.

En outre, "le chômeur" de l'Insee n'est qu'un lointain cousin de celui de Pôle emploi car l'Institut utilise la définition établie par le Bureau international du Travail (BIT) qui fait office d'étalon mondial. Pour être considéré comme chômeur par le BIT, un individu doit répondre à des critères proches mais plus restrictifs que ceux de Pôle emploi.

L'agence procède de la sorte pour des raisons d'harmonisation, c'est à dire pour permettre des comparaisons statistiques de pays à pays. Il en résulte que certains demandeurs d'emploi ne sont pas chômeurs au sens du BIT et qu'à l'inverse, certains chômeurs au sens du BIT ne




Photo d'illustration.

afp.com/Philippe Huguen
Trois jours après les calamiteux chiffres du chômage d'avril publiés par Pôle emploi, l'Insee annonce ce jeudi une baisse du taux de chômage sur le premier trimestre 2015. Explications.

Cette semaine, les chiffres du chômage jouent les montagnes russes. Ce lundi, le nombre de demandeurs d'emploi battait un nouveau record absolu. Trois jours plus tard, l'Insee assure pourtant que le taux de chômage est en baisse. Et si l'on se contentait de regarder les chiffres, ce serait pour constater qu'en l'espace de 72 heures, 700 000 demandeurs d'emploi ont disparu de la liste. Hélas, la réalité est loin d'une telle prouesse économique et ces chiffres, en apparence contradictoires, sont trompeurs. Cette fois cela n'a rien à voir avec la communication de François Rebsamen et tout le monde a raison. Explications.
Une affaire de définition

Le chiffre du 1er juin émane de pôle emploi qui, chaque mois, dévoile avec trente jours de décalage le nombre de chômeurs inscrits dans ses registres. Ce lundi, donc, l'agence pour l'emploi publiait la photographie du chômage tel qu'il s'établissait à la fin du mois d'avril aux yeux de ses services.

Pour figurer au nombre des chômeurs de catégorie A, outre en avoir fait la demande, il faut:

N'occuper aucun emploi
Etre l'auteur "d'actes positifs de recherche d'emploi", c'est à dire de ne pas avoir été écarté à l'occasion d'un contrôle.

Sur ces bases, le chiffre ne souffre aucune contestation: il est au plus haut jamais vu depuis que ces statistiques existent avec 3 536 000 chômeurs répertoriés, soit 26 200 de plus qu'en mars, en forte hausse sur un mois (+0,7%).

Ce jeudi matin, l'Insee est entré dans la danse en publiant ses propres chiffres, trimestriels cette fois. Si la période de mesure diverge, (trois mois contre un mois, janvier-mars, contre avril), c'est surtout la méthodologie qui distingue les deux chiffres. Contrairement à Pôle emploi, l'Insee mesure le taux de chômage, c'est à dire le nombre de chômeurs rapporté à la taille de la population active. Il peut donc baisser de deux façons: soit parce qu'il y a moins de chômeurs, soit parce que la population active augmente plus vite.

En outre, "le chômeur" de l'Insee n'est qu'un lointain cousin de celui de Pôle emploi car l'Institut utilise la définition établie par le Bureau international du Travail (BIT) qui fait office d'étalon mondial. Pour être considéré comme chômeur par le BIT, un individu doit répondre à des critères proches mais plus restrictifs que ceux de Pôle emploi.

L'agence procède de la sorte pour des raisons d'harmonisation, c'est à dire pour permettre des comparaisons statistiques de pays à pays. Il en résulte que certains demandeurs d'emploi ne sont pas chômeurs au sens du BIT et qu'à l'inverse, certains chômeurs au sens du BIT ne sont pas inscrits chez Pôle emploi.
Une question de méthode

Pôle emploi fait chaque mois état des entrées et des sorties de personnes inscrites sur ses registres. Or, un chiffre mensuel est nettement plus volatil qu'un indicateur trimestriel. Mais surtout, la méthode n'est pas aussi froidement implacable qu'il y paraît. Elle n'empêche pas à l'occasion des erreurs ou des "bugs", comme celui qui avait causé la radiation "accidentelle" de milliers de chômeurs à l'été 2013. Quand il ne s'agit pas franchement de politique. Le mauvais chiffre d'avril, résulte par exemple en partie d'un niveau de radiations relativement bas. La baisse de janvier avait au contraire bénéficié d'un taux de radiations plus élevé.

L'Insee, à l'inverse, extrapole ses résultats à partir d'un sondage trimestriel, réalisé auprès d'un échantillon de 110 000 personnes. Une méthode elle aussi loin d'être infaillible. Les statisticiens admettent eux-mêmes des marges d'erreur importantes, notamment liées au facteur humain. Rien ne garanti que les sondés répondent honnêtement aux questions posées. Le découragement peut conduire une personne à nier être à la recherche d'un travail, tout en étant bel et bien inscrite chez Pôle emploi.



Un problème de révision

Les chiffres de l'Insee, qu'il s'agisse du chômage, ou d'autres indicateurs macroéconomiques, sont toujours susceptibles d'être révisés plusieurs mois après leur publication. C'est ce qui s'est produit au début de l'année lorsque l'Institut a revu à la baisse le déficit budgétaire pour 2014. Un chiffre positif peut devenir négatif au gré des révisions et inversement.

En même temps qu'il dévoilait ses chiffres du premier trimestre faisant apparaître une baisse du chômage de 0,1%, l'Insee a précisé qu'il venait de réviser à la hausse les taux de chômage des premier, deuxième et quatrième trimestres 2014. De 10% initialement fin décembre, celui-ci a été ramené à 10,1% en métropole, soit le plus haut observé depuis 1997. Toutes les conditions étaient donc réunies pour faire apparaître ce jeudi une baisse assez peu convaincante et de toute façon située en plein coeur de la marge d'erreur de l'Institut, qui est de plus ou moins 0,3%.

Comment le chômage peut-il baisser 72 heures après avoir augmenté? Sans_t42


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