J’ai choisi ce chemin, j’en avais grand besoin, un soin

J’ai choisi
J’ai choisi ce chemin, j’en avais grand besoin, un soin
J’ai choisi ce sentier, la jeunesse ne m’avait pas donné mon bien
Le bien qu’un enfant, qu’un ado, attend pour vivre serein
Tu ne peux imaginer, voir pour la première fois le drapeau se hisser
Mes yeux de novice s’écarquiller, voir tous ces guerriers, ces héros ensembles saluer
Entendre, tous ces gaillards chevronnés en un seul homme, chanter ce chant
Entonner, cette Marseillaise que je connaissais, je me sentais vivant
Cette Marseillaise, qu’on m’avait apprise, que je chantais déjà petit, seul en mode secret
Putain, que mes poils se sont hérissés devant ce beau régiment qui m’accueillait
Moi, le gamin qui ne savait rien de l’exigence et de l’effort qui m’attendaient
Imagine, ferme les yeux, imagine, ressens ce silence lorsque le drapeau se hisse au vent
Et tous ces hommes d’honneur l’honorant, en entonnant ce chant guerrier qui nous prend
Ces trois couleurs, qui furent portées par des hommes de cœur, jusqu’à leur sacrifice sans peur
Chemin faisant, j’ai côtoyé des gens d’une grande valeur
Je tombe tu me relèves, tu as mal je te soutiens, et j’enlève tes torpeurs
Une camaraderie exacerbée à un niveau inégalé, de vraies valeurs !
Quand tes camarades tombent à tes côtés, là tu comprends les mots « frères d’armes »
Et si un jour le drapeau a du mal à monter, c’est qu’un frère a rendu l’âme
Alors des larmes si acides, pénètrent sous ta peau, des rides s’y creusent et deviennent ton combat
Rides, laissant des sillons si profonds, la marque des vieux soldats
Oui j’ai choisi, et quand je vois un drapeau se hisser dans les cieux
Je repense à ceux qui comme moi, ils leur manquent le son et les acouphènes de ce chant envieux
Je repense à ceux qui comme moi, ont la rémanence des trois couleurs dans leurs yeux tant convoités
Ces couleurs de France, qu’ils ont arborées sur leurs épaules avec fierté
Abnégation, fidélité, je tombe tu me relèves, tu meurs je te ramènerai
Oui j’ai choisi ce chemin, ce sentier, maintes fois rempli de peine
Je ressens l’enfant qui a perdu son père, glissant sa petite main dans la mienne
De sa petite voix, en me regardant fébrilement, reprenant la Marseillaise
Là, le soldat devient petit, et sans le montrer serre fortement sa main puis tous les deux se taisent
L’enfant du soldat, ce chant il le connaît, le connaît si bien que souvent il l’apaise
Oui j’ai choisi ce chemin, chemin de joie, de gloire, de peine et de bienfait
Si c’était à refaire, qu’une porte s’ouvrait pour la patrie, bien sûr je referai
Mais bordel que oui je recommencerai, oui je resaluerai, oui je rechanterai
J’ai choisi ce chemin, bordel oui pour ma France, je combattrai
Martinez