Zone euro : quel serait l'impact d'un défaut de paiement grec ?
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Zone euro : quel serait l'impact d'un défaut de paiement grec ?
Si aucun accordn'est trouvé avant demain, la Grèce sera officiellement en défaut de paiement. Une situation lourde de conséquences pour le pays.
En Grèce
Un coup dur pour la population. Dès aujourd'hui, les banques resteront fermées jusqu'au 6 juillet inclus (ce sera aussi le cas de la Bourse au moins aujourd'hui). Les retraits d'argent liquide sont limités à 60 EUR par jour dès aujourd'hui. Une décision provoquée par la ruée sur les distributeurs de billets : après l'annonce du référendum vendredi soir, plus de 1,3 MdEUR ont été retirés en moins de 24 heures. Le contrôle des capitaux a été également décrété pour éviter leur fuite vers d'autres pays. « Les dépôts des citoyens dans les banques grecques sont absolument garantis », a déclaré hier soir le Premier ministre grec Alexis Tsipras. Ces propos rassureront-ils la population ? Pas sûr. « Le quotidien des Grecs va être très impacté, c'est indéniable, renchérit l'économiste Marc Touati. Ils se retrouvent dans la même situation que les Chypriotes en 2013. Où les banques avaient plafonné le versement de l'argent à leurs clients, et ce quel que soit le montant de leur compte. » En première ligne, les classes moyennes et les plus modestes, les Grecs les plus fortunés ayant déjà quitté le pays.
Une situation risquée pour les banques du pays. La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé hier maintenir, à leur niveau actuel, les prêts d'urgence accordés aux banques grecques. Mais l'institution de Francfort n'en fera pas plus tant qu'un accord n'aura pas été trouvé entre Athènes et ses créanciers. Si cette situation de blocage devait perdurer, les banques hellènes risqueraient peu à peu d'être asphyxiées. « Sans argent, les banques ne pourront plus financer l'économie du pays », analyse Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Natixis Asset Management. A terme, le risque de blocage du système bancaire est donc réel.
Un Etat bientôt aux abois. « Si la Grèce fait défaut, l'Etat ne pourra pas emprunter, analyse Nicolas Bouzou, qui dirige le cabinet de conseils Asterès. Et, comme il n'aura pas accès aux marchés, le pays ne pourra plus financer ses dépenses courantes, comme payer les fonctionnaires ou les retraites. » Conscient de l'impasse budgétaire dans laquelle il se trouve, Alexis Tsipras a déclaré hier soir avoir demandé à l'Union européenne une prolongation du programme d'aide à son pays. Un coup de pouce qui lui a déjà été refusé, faute d'engagements concrets de sa part à réaliser des économies budgétaires.
En Europe
A priori, pas de risque de contagion. Même des pays fragilisés comme l'Espagne ou le Portugal devraient être épargnés. Bercy se veut très rassurant. « La Grèce, c'est moins de 2 % du PIB de la zone euro. Et les risques financiers de 2012 ne sont plus du tout les mêmes en 2015. Avec des mécanismes de protection très efficaces. » Une analyse que partage Nicolas Bouzou : « En théorie, le mécanisme européen de solidarité est efficace. Mais dans la pratique, ce qui protège le mieux ces pays, c'est encore la politique de la BCE, qui achète énormément d'obligations et de titres de ces pays, leur permettant de rester solvables. C'est ce qui fait que la Grèce n'est pas encore dans un chaos total. » A ce titre, la crédibilité de la zone euro pourrait s'en trouver renforcée. « Le message sera clair, reprend Marc Touati. Il y a des règles qu'il faut respecter, et quand ce n'est pas le cas, il y a sanction. »
Des marchés financiers sans doute secoués. Hier soir, la valeur de l'euro tombait sous 1,10 dollar à l'ouverture des marchés asiatiques. Ce matin, « les Bourses risquent d'être très volatiles, estime Philippe Waechter. Elles vont baisser sensiblement car les règles du jeu sont en train de changer. » « D'autant que les taux d'intérêt étaient jusqu'à maintenant artificiellement bas en Europe, confirme Marc Touati. Ils vont donc mécaniquement augmenter. Le risque, c'est que cela freine le peu de croissance que l'on a aujourd'hui. »
Pas d'impact à court terme pour les Français. Si la Grèce fait défaut, c'est 40 Mds€ d'ardoise qui, à terme, pourraient passer à la trappe pour la France. Mais « il ne faudra pas augmenter les impôts demain pour compenser ce que la Grèce ne pourra pas rembourser », rassure Fabien Tripier, professeur d'économie à l'université Lille-I. « Il n'y aura pas d'impact à court terme pour les Français », renchérit Agnès Benassy-Quéré, économiste à l'Ecole d'économie de Paris. Donc, pas de hausses d'impôt ni des taux d'intérêt des prêts immobiliers.
http://www.msn.com/fr-fr/finance/articles-principaux/zone-euro-quel-serait-limpact-dun-d%c3%a9faut-de-paiement-grec/ar-AAcgoZr?ocid=mailsignoutmd
En Grèce
Un coup dur pour la population. Dès aujourd'hui, les banques resteront fermées jusqu'au 6 juillet inclus (ce sera aussi le cas de la Bourse au moins aujourd'hui). Les retraits d'argent liquide sont limités à 60 EUR par jour dès aujourd'hui. Une décision provoquée par la ruée sur les distributeurs de billets : après l'annonce du référendum vendredi soir, plus de 1,3 MdEUR ont été retirés en moins de 24 heures. Le contrôle des capitaux a été également décrété pour éviter leur fuite vers d'autres pays. « Les dépôts des citoyens dans les banques grecques sont absolument garantis », a déclaré hier soir le Premier ministre grec Alexis Tsipras. Ces propos rassureront-ils la population ? Pas sûr. « Le quotidien des Grecs va être très impacté, c'est indéniable, renchérit l'économiste Marc Touati. Ils se retrouvent dans la même situation que les Chypriotes en 2013. Où les banques avaient plafonné le versement de l'argent à leurs clients, et ce quel que soit le montant de leur compte. » En première ligne, les classes moyennes et les plus modestes, les Grecs les plus fortunés ayant déjà quitté le pays.
Une situation risquée pour les banques du pays. La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé hier maintenir, à leur niveau actuel, les prêts d'urgence accordés aux banques grecques. Mais l'institution de Francfort n'en fera pas plus tant qu'un accord n'aura pas été trouvé entre Athènes et ses créanciers. Si cette situation de blocage devait perdurer, les banques hellènes risqueraient peu à peu d'être asphyxiées. « Sans argent, les banques ne pourront plus financer l'économie du pays », analyse Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Natixis Asset Management. A terme, le risque de blocage du système bancaire est donc réel.
Un Etat bientôt aux abois. « Si la Grèce fait défaut, l'Etat ne pourra pas emprunter, analyse Nicolas Bouzou, qui dirige le cabinet de conseils Asterès. Et, comme il n'aura pas accès aux marchés, le pays ne pourra plus financer ses dépenses courantes, comme payer les fonctionnaires ou les retraites. » Conscient de l'impasse budgétaire dans laquelle il se trouve, Alexis Tsipras a déclaré hier soir avoir demandé à l'Union européenne une prolongation du programme d'aide à son pays. Un coup de pouce qui lui a déjà été refusé, faute d'engagements concrets de sa part à réaliser des économies budgétaires.
En Europe
A priori, pas de risque de contagion. Même des pays fragilisés comme l'Espagne ou le Portugal devraient être épargnés. Bercy se veut très rassurant. « La Grèce, c'est moins de 2 % du PIB de la zone euro. Et les risques financiers de 2012 ne sont plus du tout les mêmes en 2015. Avec des mécanismes de protection très efficaces. » Une analyse que partage Nicolas Bouzou : « En théorie, le mécanisme européen de solidarité est efficace. Mais dans la pratique, ce qui protège le mieux ces pays, c'est encore la politique de la BCE, qui achète énormément d'obligations et de titres de ces pays, leur permettant de rester solvables. C'est ce qui fait que la Grèce n'est pas encore dans un chaos total. » A ce titre, la crédibilité de la zone euro pourrait s'en trouver renforcée. « Le message sera clair, reprend Marc Touati. Il y a des règles qu'il faut respecter, et quand ce n'est pas le cas, il y a sanction. »
Des marchés financiers sans doute secoués. Hier soir, la valeur de l'euro tombait sous 1,10 dollar à l'ouverture des marchés asiatiques. Ce matin, « les Bourses risquent d'être très volatiles, estime Philippe Waechter. Elles vont baisser sensiblement car les règles du jeu sont en train de changer. » « D'autant que les taux d'intérêt étaient jusqu'à maintenant artificiellement bas en Europe, confirme Marc Touati. Ils vont donc mécaniquement augmenter. Le risque, c'est que cela freine le peu de croissance que l'on a aujourd'hui. »
Pas d'impact à court terme pour les Français. Si la Grèce fait défaut, c'est 40 Mds€ d'ardoise qui, à terme, pourraient passer à la trappe pour la France. Mais « il ne faudra pas augmenter les impôts demain pour compenser ce que la Grèce ne pourra pas rembourser », rassure Fabien Tripier, professeur d'économie à l'université Lille-I. « Il n'y aura pas d'impact à court terme pour les Français », renchérit Agnès Benassy-Quéré, économiste à l'Ecole d'économie de Paris. Donc, pas de hausses d'impôt ni des taux d'intérêt des prêts immobiliers.
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