LA SANDALETTE DE PLOUHA
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39-45. Les heures clés de la libération de Guingamp

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Message par Admin Ven 7 Aoû - 20:36

7 août 2015 / Virginie Chenard /
39-45. Les heures clés de la libération de Guingamp Sans_583
Le général François Budet, ci-contre, devant une photo de char américain descendant la rue Notre-Dame, prise par Guy Delattre et appartenant à la collection du Musée de la Résistance de Saint-Connan

Il a recueilli beaucoup de témoignages directs et compulsé un grand nombre d'archives sur le sujet, qui lui permettent de connaître parfaitement le déroulement des faits : le général François Budet raconte, presque heure par heure, l'enchaînement des événements qui ont conduit, le 7 août 1944, à la libération de Guingamp, qui sera commémorée aujourd'hui.


L'attaque du château de Keribo. « Le 7 août au matin, les Allemands attaquent le château de Keribo, à Grâces, où était replié le maquis de Plésidy - Saint-Connan. Quand tout à coup apparaissent dans les airs deux avions anglais qui se mettent à mitrailler les Allemands. Ceux-ci se replient alors sur Guingamp.

» L'affrontement sur la route de Callac.
« Vers 10 h, le lieutenant Robert, chef de camp, s'aperçoit qu'il se passe quelque-chose au niveau de la route de Callac. Il envoie immédiatement une section d'hommes sur place, qui se heurte violemment à l'ennemi. Trois maquisards trouvent la mort dans le combat. Mais les Allemands se replient à leur tour sur Guingamp. La section sécurise la zone.

» L'arrivée des chars américains. « En début d'après-midi, la section voit arriver avec surprise des chars américains depuis Callac. Les maquisards les accueillent et grimpent avec eux dans les blindés. » L'entrée dans Guingamp. « Vers 17 h, le maquis reçoit l'ordre d'entrer dans Guingamp. Une section est missionnée pour accompagner d'autres chars américains venus de Saint-Brieuc, qu'ils rejoignent en passant par la voie ferrée.

» Le combat dans la ville. « Vers 18 h, surviennent des échanges assez rudes au niveau de Montbareil puis de la place du Centre. Un groupe de Résistants reçoit l'ordre d'investir la basilique, et des hommes se placent dans le clocher. Les Américains, en observation au niveau du Petit-Paris, détectent des mouvements dans l'édifice, le croyant occupé par l'ennemi (lire ci-dessous). Puis, les chars, dépourvus d'infanterie, se placent sous la protection directe du maquis. Une première dans l'Histoire.

» La reddition de l'ennemi.
« Les chars et le gros du maquis progressent dans Guingamp via la rue Notre-Dame et les rues parallèles, pour arriver sur la place où se trouve La Poste, rue Saint-Nicolas. La majorité des Allemands est retranchée dans la caserne de La Remonte, rue de La Trinité (actuelle gendarmerie). Ils tirent en continu depuis l'étage du bâtiment. Les Américains placent alors un char rue Guyomard, face à La Remonte, et tirent à leur tour sur la caserne. Devant les tirs de canon, les Allemands hissent rapidement le drapeau blanc. C'est la reddition. » La libération. « À 19 h, les Allemands sont faits prisonniers. Les maquisards ont la charge de les réunir dans la salle municipale du Champ-au-Roy. La ville est en liesse.

Assez vite, surviennent des actes de vengeance de la part de Résistants de dernière minute, notamment en direction de femmes, qui sont tondues. Le Lieutenant Robert est nommé Commandant d'armes, en accord avec les chefs de la Résistance départementale et les Américains. Il fera régner l'ordre très vite, ce qui explique que les exactions post-libération qu'ont connues d'autres villes aient été épargnées à Guingamp. » Le défilé des vainqueurs. « Le lendemain a eu lieu l'enterrement, à la basilique, d'un Américain tué la veille. Mais aussi ce qu'on appelle la prise d'armes, c'est-à-dire le défilé du maquis dans la ville. Les Américains, de leur côté, ont continué leur progression vers Brest, tout en laissant un détachement à Guingamp, chargé de la mise en place de l'état-major mais aussi de s'assurer que les Allemands sont bien maîtrisés et qu'il n'y a pas de poche de résistance. »

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