MAITRES VERRIERS MENTIONNES DANS LES COTES D'Armor (avant la fin du XIXème siècle)
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MAITRES VERRIERS MENTIONNES DANS LES COTES D'Armor (avant la fin du XIXème siècle)
— ALLAYRE Noet. Maître peintre et vitrier de Lanvollon. En 1599, avec Nicolas Trobel de Moncontour, il répare, moyennant 15O écus, les verrières de Moncontour (Voir Houssaye, loc. cit., p. 69). La même année, le 27 juin, il dresse avec Pierre Marchand le procès verbal des destructions causées aux vitres de Notre Dame de Guingamp « par la succession des temps et les suites des dernières guerres » et refait notamment avec son confrère cinq soufflets des vitres du duc Ropartz (Histoire de Guingamp, T. I, p. 56). Enfin, en 1606, il fut chargé de refaire les sept vitres du chapitre de Beauport (De Barthélemy, Mémoires de l'Association Bretonne, T. I., p. 224.)
— ALLAYRE Richard. Maître peintre et vitrier de Lanvollon. En 16o4 il répare le vitrail de Louvigné-de-Bais représentant la descente de Jésus aux enfers, comme il est indiqué sur cette verrière. En 1627, il répare un vitrail de N. D. de Guingamp ; enfin, il travailla à Lanvollon à la chapelle de Keruzare. (Renseignements communiqués par M. Bourde de la Rogerie).
— AMYOT Claude. Il habitait au village de la Tresve, arrondissement de Loudéac. En 1609, il fut chargé de poser des vitraux dans l'église abbatiale de Lantenac complètement dévastée durant la Ligue (Barthélemy, loc. cit, p. 225).
— BAHIC Pierre. Maître venter à Lannion et expert en art héraldique. Il fit en 1768 me vitre dans la chapelle Saint-Adrien de Trélévern. Il répara également la maîtresse vitre de Tonquédec.
— BAHIC François. Verrier expert en art héraldique à Lannion. Il rédige, le 10 septembre 1771, le procès-verbal des verrières de Kerfons (Archives des Côtes-d'Armor, E., 1644).
— BAYONNE Michel. Peintre verrier de Rennes, auteur en 1546-1551 des vitraux de La Ferrière.
— BEART Guillaume. Peintre verrier de Rennes. Il fit en 1402 la maîtresse vitre de Saint-Léon de Merléac.
— BERTHOU Jean. Peintre verrier de Lannion. Il vivait en 1625 et fit plusieurs vitraux de la chapelle Saint-Adrien de Trélévern (Barthélemy, loc. cit., p. 226).
— BLONLO Claude (alias Gilles). Restaura en 1588 avec Vincent Desportes les verrières de Moncontour. (V. Houssaye, loc. cit. et abbé Perquis, notes manuscrites aux archives Ille-et-Villaine).
— BOURRICQUEN Hervé. D'une famille de peintres verriers de Morlaix, il travailla en 1619 et 1620 avec Yves Le Berre aux restaurations des verrières de la cathédrale de Tréguier, ruinées par le tonnerre (Comptes du chapitre, Archives des Côtes-d'Armor). Il avait épousé vers 1612 Guillemette Prigent et en eut quatorze enfants dont plusieurs furent peintres, notamment Jean Francois et Guillaume. Hervé maria notamment l'une de ses filles, Denise, à Jacques Amaury, sr. de la Roche, en la ville de Tonnerre. Il travaillait eu 1661 à Saint Melaine de Morlaix et mourut le 7 janvier 1671.
— CHARLES Jean. Il fit de grandes réparations aux verrières de la cathédrale de Tréguier et de la chapelle Saint-Yves de Kermartin de 1665 à 1669. Le 2 juin 1669 notamment, il fit marché de quatre panneaux « au-dessus du portail du cloître sous l'orgue » (Archives du chapitre de Tréguier - Archives des Côtes-d'Armor).
— CHARLES Yves. Fait le procès-verbal des armoiries des églises et chapelles de Morlaix-Lanmeur en 1679.
— DAVID Pierre. Peintre verrier de Lannion. Il exécuta plusieurs travaux dans la cathédrale de Tréguier en 1681 ( Archives du chapitre de Tréguier - Archives des Côtes-d'Armor).
— DERRIEN Yves, sr. du Ponthir. Il fit de 1638 à 1662 des réparations aux verrières de la cathédrale de Tréguier et de Saint Yves de Kermartin ( Archives du chapitre de Tréguier - Archives des Côtes-d'Armor).
— DESPORTES Pierre. Maître peintre et vitrier de la ville de Carhaix. Il fit le 19 novembre 1664 le procès-verbal des prééminences de Botmel. (Archives des Côtes-d'Armor, E. 1921). Peut-être est-ce le même qui travailla à Châteauneuf-du-Faou en 1629. (Archives de la cure. Renseignement communiqué par M. Bourde de la Rogerie).
— DESPORTES Vincent. Il répara en 1588 avec Claude Blonlo les verrières de Moncontour (voir ci-dessus Blonlo).
— GEFFROY Pierre. Peintre verrier et marchand à Saint-Brieuc. Il rhabilla les verrières de Beauport après la Ligue. (V. Barthélemy et Geslin de Bourgogne : Anciens évêchés, T. IV, p. 43). Il y eut à Morlaix de 1484 à 1584 de nombreux peintres verriers du nom de Geffroy : Salaun, Jean et Laurent Geffroy.
— HERVE Alain. Peintre verrier de Tréguier. Il répara en 1633 et 1634 les verrières de la cathédrale.
— HORST (DE) Albert. Originaire de Hollande, il est mentionné à partir de 1484 dans les comptes du chapitre de Tréguier sous les noms, Albert de Horst, Albert, alamant, ou maître Albert En 1491, le chapitre lui paye la grande vitre pour la fenêtre de la librairie avec les écussons des armes de feu messire Prigent le Barbu, trésorier de Tréguier (Comptes du chapitre de Tréguier); A Nimègue existait un peintre du même nom.
— JEGOT Pierre. Peintre de Tréguier. Il répare en 1673 les vitres de la chapelle Saint-Fiacre de la cathédrale de Tréguier (Comptes du chapitre de Tréguier).
— LAGOT Jean. Répare les verrières de Tréguier et de Saint-Yves de Kermartin de 1625 à 1631 (Comptes du chapitre de Tréguier);
— LE BORNIC Jean. Peintre verrier de Guingamp. Le chapitre de Tréguier passa avec lui marché le 26 mars 1519 pour la réparation de deux verrières moyennent 36 livres. Il figure également pour diverses réparations dans les Comptes de 1522 et 1523 (Archives du Chapitre de Tréguier).
— LE BRIS Jean. Il répare la grande verrière de la cathédrale de Tréguier en 1614 et fait d'autres réparations la même année, associé à Pierre Le Guen (Archives du Chapitre de Tréguier).
— LE COQ Jean. Verrier de Tréguier associé avec Jean Le Lavenant et Jehan Perrault, dans un marché du 18 juillet 1486 pour l'exécution de la grande vitre de l'église Saint Fiacre de Tréguier (Archives de l'évêché de Tréguier - Archives des Côtes-d'Armor, titres non classés).
— LE COQ Olivier. Maître verrier. Voir la verrière de Notre-Dame de la Cour en Lantic. Il mourut à Tréguier avant 1496.
— LE CRAQUENEC Henry. Il est mentionné dans un compte de 1482 du chapitre de Saint-Brieuc. « Item se descharge d'avoir poié le septiesme jour de septembre à Henry le Craquenec, vitrier, quant il vint prendre la mesure d'abiller la vitre de la Hunaudaye ...etc. »
— LE GUEN Pierre. Il travailla à la cathédrale de Tréguier en 1614 avec Jehan le Bris (Compte du chapitre de Tréguier).
— LE LAVENANT Jean. Maître verrier. Voir Notre Dame de la Cour en Lantic.
— LE MOENNE Yves. Peintre verrier de Saint-Brieuc mentionné en 1731 (Barthélemy, études héraldiques).
— LE SAUX Pierre. Peintre verrier de Lanvollon. Il répare en 1578, moyennant 53 s. 4 deniers, les vitres de Saint-Magloire de Châtelaudren (Archives des Côtes-d'Armor, série G., comptes. de Saint-Magloire).
— LE TRAON. Verrier mentionné sous ce nom dans les comptes du chapitre de Tréguier de 1658 à 1662.
— MACE Jean. Mentionné comme peintre verrier dans les comptes du chapitre de Tréguier de 1505 à 1516 aidé de Dom Jehan Raoul.
— MAGNET. Mentionné dans les comptes du chapitre de Tréguier en 1648 et 1653.
— MARCHANT Guillaume. — Peintre verrier de Guingamp, mentionné dans un procès-verbal des prééminences des églises de Saint-Sauveur et de La Trinité de Guingamp daté de 1545 (Ropartz : Histoire de Guingamp, T. II, pp. 184 et suiv.).
— MARCHANT Olivier. — Peintre verrier de Guingamp, mentionné dans le même procès-verbal de 1545 (Ropartz : Histoire de Guingamp, T. II, pp. 184 et suiv.).
— MARCHANT Pierre. Peintre verrier de Guingamp, mentionné avec Noël Allayre dans un procès-verbal de 1599 (Ropartz : Histoire de Guingamp, T. II, pp. 184 et suiv.).
— MICHEL Guillaume. Probablement y eut il deux artistes de ce nom, car on le rencontre dans les comptes du chapitre de Tréguier de 1532 à 1590 pour la réparation des verrières de la cathédrale et de Saint-Yves de Kermartin, pour la fourniture d'écussons armoriés pour diverses cérémonies ; enfin, en 1590, pour avoir fait deux vitres de la cathédrale, l'une au choeur, l'autre à la chapelle Saint Tugdual.
— MORVAN Jean. — Qualifié de maître peintre dans un procès-verbal des armoiries et écussons de l'église de Ploumilliau en 1602. (Du Cleuziou : Mémoires de la Société d'Emulation des Côtes-du Nord, T. I, p. 16).
— MOULIN (Du) Pierre. Il fit en 1483 et 1484 les vitres « du Duc » pour Notre Dame de Guingamp. Le compte de 1484 porte notamment : « ... Et l'autre fenestre au-dessus, laquelle le dit Pierre du Moulin besoigne à présent et y fait la vittre sellon la poultraicture estant en une vitre en la ville de Malestroit ».
— OLIVIER, dit Vitrier. Il mit en 1494 dans la maîtresse vitre de l'église de Pédernec l'image de saint Bernard et les armes de l'abbé de Begar (Bégard). Peut être Olivier le Coq ou un peintre verrier de Guingamp (Barthélemy : Association Bretonne, T. I, p. 221).
— PERRAULT Jean (ou Perrot). Maître verrier de Morlaix, mentionné avec Jean le Coq et Jehan le Lavenant dans le marché passé en 1486 pour la maîtresse vitre de l'église Saint Fiacre de Tréguier. Déjà, en 1484, les comptes du chapitre mentionnent : « Item, d'avoir payé à Hervé Dones, pour ses journées et despans d'aller à Mourlaix quérir Jean Perrot paindre venir voir le dit chantereau et la besoigne y convenir, a quoy ne vint pas car il estoit allé à Cornouaille » (Comptes du chapitre de Tréguier). Il décora entre autres de peintures la chapelle Saint Yves de l'église Saint-Melaine de Morlaix en 1466-1667. Il y eut de nombreux membres de cette famille peintres verriers à Morlaix : Jean, Prigent, Yvon, Vincent et Fiacre Perrault.
— PITOT V.... Auteur en 1646 de la verrière de la chapelle de Langoerat en Kermoroch.
— PRIGENT Bernard. Expert-peintre verrier de Morlaix, il fit en 1626-1628 des vitraux pour la chapelle Saint-Adrien de Trélévern (Barthélemy : Association Bretonne, T. I, p. 226). En 1605, il reçut avec Yvon Prigent, 66 livres « pour avoir mis en plomb neuf et entièrement réparé une vitre d'à présent portant l'istoire de Monsieur saint Mathieu estant près de la Tour et sur le portail de l'église Saint-Mathieu de Morlaix ». La même année il remit du verre blanc en la chapelle Saint-Avertin.
— QUELEN (N). Mentionné comme "vistrier" dans les comptes du chapitre de Tréguier de 1638 comme ayant réparé les verrières de la cathédrale.
— RAOUL dom Jehan. Mentionné de 1505 à 1516 comme aide de Jean Macé dans les comptes du chapitre de Tréguier.
— ROBIN (N). Mentionné avec Magnet de 1648 à 1653 dans les comptes du chapitre de Tréguier
— ROBIN François. Répare en 1702 les verrières de la cathédrale de Tréguier (Comptes du chapitre).
— ROBIN Maurice. Répare de 1714 à 1734 les verrières de Tréguier (Comptes du chapitre).
— ALLAYRE Richard. Maître peintre et vitrier de Lanvollon. En 16o4 il répare le vitrail de Louvigné-de-Bais représentant la descente de Jésus aux enfers, comme il est indiqué sur cette verrière. En 1627, il répare un vitrail de N. D. de Guingamp ; enfin, il travailla à Lanvollon à la chapelle de Keruzare. (Renseignements communiqués par M. Bourde de la Rogerie).
— AMYOT Claude. Il habitait au village de la Tresve, arrondissement de Loudéac. En 1609, il fut chargé de poser des vitraux dans l'église abbatiale de Lantenac complètement dévastée durant la Ligue (Barthélemy, loc. cit, p. 225).
— BAHIC Pierre. Maître venter à Lannion et expert en art héraldique. Il fit en 1768 me vitre dans la chapelle Saint-Adrien de Trélévern. Il répara également la maîtresse vitre de Tonquédec.
— BAHIC François. Verrier expert en art héraldique à Lannion. Il rédige, le 10 septembre 1771, le procès-verbal des verrières de Kerfons (Archives des Côtes-d'Armor, E., 1644).
— BAYONNE Michel. Peintre verrier de Rennes, auteur en 1546-1551 des vitraux de La Ferrière.
— BEART Guillaume. Peintre verrier de Rennes. Il fit en 1402 la maîtresse vitre de Saint-Léon de Merléac.
— BERTHOU Jean. Peintre verrier de Lannion. Il vivait en 1625 et fit plusieurs vitraux de la chapelle Saint-Adrien de Trélévern (Barthélemy, loc. cit., p. 226).
— BLONLO Claude (alias Gilles). Restaura en 1588 avec Vincent Desportes les verrières de Moncontour. (V. Houssaye, loc. cit. et abbé Perquis, notes manuscrites aux archives Ille-et-Villaine).
— BOURRICQUEN Hervé. D'une famille de peintres verriers de Morlaix, il travailla en 1619 et 1620 avec Yves Le Berre aux restaurations des verrières de la cathédrale de Tréguier, ruinées par le tonnerre (Comptes du chapitre, Archives des Côtes-d'Armor). Il avait épousé vers 1612 Guillemette Prigent et en eut quatorze enfants dont plusieurs furent peintres, notamment Jean Francois et Guillaume. Hervé maria notamment l'une de ses filles, Denise, à Jacques Amaury, sr. de la Roche, en la ville de Tonnerre. Il travaillait eu 1661 à Saint Melaine de Morlaix et mourut le 7 janvier 1671.
— CHARLES Jean. Il fit de grandes réparations aux verrières de la cathédrale de Tréguier et de la chapelle Saint-Yves de Kermartin de 1665 à 1669. Le 2 juin 1669 notamment, il fit marché de quatre panneaux « au-dessus du portail du cloître sous l'orgue » (Archives du chapitre de Tréguier - Archives des Côtes-d'Armor).
— CHARLES Yves. Fait le procès-verbal des armoiries des églises et chapelles de Morlaix-Lanmeur en 1679.
— DAVID Pierre. Peintre verrier de Lannion. Il exécuta plusieurs travaux dans la cathédrale de Tréguier en 1681 ( Archives du chapitre de Tréguier - Archives des Côtes-d'Armor).
— DERRIEN Yves, sr. du Ponthir. Il fit de 1638 à 1662 des réparations aux verrières de la cathédrale de Tréguier et de Saint Yves de Kermartin ( Archives du chapitre de Tréguier - Archives des Côtes-d'Armor).
— DESPORTES Pierre. Maître peintre et vitrier de la ville de Carhaix. Il fit le 19 novembre 1664 le procès-verbal des prééminences de Botmel. (Archives des Côtes-d'Armor, E. 1921). Peut-être est-ce le même qui travailla à Châteauneuf-du-Faou en 1629. (Archives de la cure. Renseignement communiqué par M. Bourde de la Rogerie).
— DESPORTES Vincent. Il répara en 1588 avec Claude Blonlo les verrières de Moncontour (voir ci-dessus Blonlo).
— GEFFROY Pierre. Peintre verrier et marchand à Saint-Brieuc. Il rhabilla les verrières de Beauport après la Ligue. (V. Barthélemy et Geslin de Bourgogne : Anciens évêchés, T. IV, p. 43). Il y eut à Morlaix de 1484 à 1584 de nombreux peintres verriers du nom de Geffroy : Salaun, Jean et Laurent Geffroy.
— HERVE Alain. Peintre verrier de Tréguier. Il répara en 1633 et 1634 les verrières de la cathédrale.
— HORST (DE) Albert. Originaire de Hollande, il est mentionné à partir de 1484 dans les comptes du chapitre de Tréguier sous les noms, Albert de Horst, Albert, alamant, ou maître Albert En 1491, le chapitre lui paye la grande vitre pour la fenêtre de la librairie avec les écussons des armes de feu messire Prigent le Barbu, trésorier de Tréguier (Comptes du chapitre de Tréguier); A Nimègue existait un peintre du même nom.
— JEGOT Pierre. Peintre de Tréguier. Il répare en 1673 les vitres de la chapelle Saint-Fiacre de la cathédrale de Tréguier (Comptes du chapitre de Tréguier).
— LAGOT Jean. Répare les verrières de Tréguier et de Saint-Yves de Kermartin de 1625 à 1631 (Comptes du chapitre de Tréguier);
— LE BORNIC Jean. Peintre verrier de Guingamp. Le chapitre de Tréguier passa avec lui marché le 26 mars 1519 pour la réparation de deux verrières moyennent 36 livres. Il figure également pour diverses réparations dans les Comptes de 1522 et 1523 (Archives du Chapitre de Tréguier).
— LE BRIS Jean. Il répare la grande verrière de la cathédrale de Tréguier en 1614 et fait d'autres réparations la même année, associé à Pierre Le Guen (Archives du Chapitre de Tréguier).
— LE COQ Jean. Verrier de Tréguier associé avec Jean Le Lavenant et Jehan Perrault, dans un marché du 18 juillet 1486 pour l'exécution de la grande vitre de l'église Saint Fiacre de Tréguier (Archives de l'évêché de Tréguier - Archives des Côtes-d'Armor, titres non classés).
— LE COQ Olivier. Maître verrier. Voir la verrière de Notre-Dame de la Cour en Lantic. Il mourut à Tréguier avant 1496.
— LE CRAQUENEC Henry. Il est mentionné dans un compte de 1482 du chapitre de Saint-Brieuc. « Item se descharge d'avoir poié le septiesme jour de septembre à Henry le Craquenec, vitrier, quant il vint prendre la mesure d'abiller la vitre de la Hunaudaye ...etc. »
— LE GUEN Pierre. Il travailla à la cathédrale de Tréguier en 1614 avec Jehan le Bris (Compte du chapitre de Tréguier).
— LE LAVENANT Jean. Maître verrier. Voir Notre Dame de la Cour en Lantic.
— LE MOENNE Yves. Peintre verrier de Saint-Brieuc mentionné en 1731 (Barthélemy, études héraldiques).
— LE SAUX Pierre. Peintre verrier de Lanvollon. Il répare en 1578, moyennant 53 s. 4 deniers, les vitres de Saint-Magloire de Châtelaudren (Archives des Côtes-d'Armor, série G., comptes. de Saint-Magloire).
— LE TRAON. Verrier mentionné sous ce nom dans les comptes du chapitre de Tréguier de 1658 à 1662.
— MACE Jean. Mentionné comme peintre verrier dans les comptes du chapitre de Tréguier de 1505 à 1516 aidé de Dom Jehan Raoul.
— MAGNET. Mentionné dans les comptes du chapitre de Tréguier en 1648 et 1653.
— MARCHANT Guillaume. — Peintre verrier de Guingamp, mentionné dans un procès-verbal des prééminences des églises de Saint-Sauveur et de La Trinité de Guingamp daté de 1545 (Ropartz : Histoire de Guingamp, T. II, pp. 184 et suiv.).
— MARCHANT Olivier. — Peintre verrier de Guingamp, mentionné dans le même procès-verbal de 1545 (Ropartz : Histoire de Guingamp, T. II, pp. 184 et suiv.).
— MARCHANT Pierre. Peintre verrier de Guingamp, mentionné avec Noël Allayre dans un procès-verbal de 1599 (Ropartz : Histoire de Guingamp, T. II, pp. 184 et suiv.).
— MICHEL Guillaume. Probablement y eut il deux artistes de ce nom, car on le rencontre dans les comptes du chapitre de Tréguier de 1532 à 1590 pour la réparation des verrières de la cathédrale et de Saint-Yves de Kermartin, pour la fourniture d'écussons armoriés pour diverses cérémonies ; enfin, en 1590, pour avoir fait deux vitres de la cathédrale, l'une au choeur, l'autre à la chapelle Saint Tugdual.
— MORVAN Jean. — Qualifié de maître peintre dans un procès-verbal des armoiries et écussons de l'église de Ploumilliau en 1602. (Du Cleuziou : Mémoires de la Société d'Emulation des Côtes-du Nord, T. I, p. 16).
— MOULIN (Du) Pierre. Il fit en 1483 et 1484 les vitres « du Duc » pour Notre Dame de Guingamp. Le compte de 1484 porte notamment : « ... Et l'autre fenestre au-dessus, laquelle le dit Pierre du Moulin besoigne à présent et y fait la vittre sellon la poultraicture estant en une vitre en la ville de Malestroit ».
— OLIVIER, dit Vitrier. Il mit en 1494 dans la maîtresse vitre de l'église de Pédernec l'image de saint Bernard et les armes de l'abbé de Begar (Bégard). Peut être Olivier le Coq ou un peintre verrier de Guingamp (Barthélemy : Association Bretonne, T. I, p. 221).
— PERRAULT Jean (ou Perrot). Maître verrier de Morlaix, mentionné avec Jean le Coq et Jehan le Lavenant dans le marché passé en 1486 pour la maîtresse vitre de l'église Saint Fiacre de Tréguier. Déjà, en 1484, les comptes du chapitre mentionnent : « Item, d'avoir payé à Hervé Dones, pour ses journées et despans d'aller à Mourlaix quérir Jean Perrot paindre venir voir le dit chantereau et la besoigne y convenir, a quoy ne vint pas car il estoit allé à Cornouaille » (Comptes du chapitre de Tréguier). Il décora entre autres de peintures la chapelle Saint Yves de l'église Saint-Melaine de Morlaix en 1466-1667. Il y eut de nombreux membres de cette famille peintres verriers à Morlaix : Jean, Prigent, Yvon, Vincent et Fiacre Perrault.
— PITOT V.... Auteur en 1646 de la verrière de la chapelle de Langoerat en Kermoroch.
— PRIGENT Bernard. Expert-peintre verrier de Morlaix, il fit en 1626-1628 des vitraux pour la chapelle Saint-Adrien de Trélévern (Barthélemy : Association Bretonne, T. I, p. 226). En 1605, il reçut avec Yvon Prigent, 66 livres « pour avoir mis en plomb neuf et entièrement réparé une vitre d'à présent portant l'istoire de Monsieur saint Mathieu estant près de la Tour et sur le portail de l'église Saint-Mathieu de Morlaix ». La même année il remit du verre blanc en la chapelle Saint-Avertin.
— QUELEN (N). Mentionné comme "vistrier" dans les comptes du chapitre de Tréguier de 1638 comme ayant réparé les verrières de la cathédrale.
— RAOUL dom Jehan. Mentionné de 1505 à 1516 comme aide de Jean Macé dans les comptes du chapitre de Tréguier.
— ROBIN (N). Mentionné avec Magnet de 1648 à 1653 dans les comptes du chapitre de Tréguier
— ROBIN François. Répare en 1702 les verrières de la cathédrale de Tréguier (Comptes du chapitre).
— ROBIN Maurice. Répare de 1714 à 1734 les verrières de Tréguier (Comptes du chapitre).
Re: MAITRES VERRIERS MENTIONNES DANS LES COTES D'Armor (avant la fin du XIXème siècle)
Cet article sur les verriers de la forêt de Duault a été publié dans le bulletin de liaison n° 64 du Centre Généalogique des Côtes d'Armor en octobre 2004. Il est repris ici, in extenso, dans la rubrique "Économie" en raison des liens étroits que ces gentilshommes verriers entretenaient avec les familles bourgeoises callacoises et aussi afin de relater la rareté de ces établissements, complètement ignorés des archives de l'époque.
L'auteur
Les Brossard de l'Argoat, gentilshommes verriers
Préambule
Il y a quelques années, dépouillant les registres de catholicité de la trêve de Burthulet en Duault, je me suis interrogé sur la présence d'une famille originale, prolifique et éduquée, dans cette forêt isolée de la Bretagne centrale, les Brossard. La simple recherche onomastique ne nous apprend pourtant rien d'original. Ce nom vient de brosse et il est largement répandu en France et en particulier en Normandie.
Puis l'inspiration me vint en me souvenant d'un article de la revue locale "Le Pays d'Argoat"[1] où il était question à Bourbriac d'un certain René de Brossard, gentilhomme verrier, qui sollicitait des autorités du lieu, l'établissement d'une verrerie au bois de Coatliou en 1616. Ce personnage n'ayant laissé aucune trace à Bourbriac, mes recherches me conduisaient à Locarn où en 1701 naissait Louis (Georges) Mathieu Brossard, fils de François et de Louise Hervé au lieu dit "verrerie de Loguével". Deux traces qui m'indiquaient la présence des Brossard, verriers en exercice dans les bois et forêts allant de Duault à Kergrist-Moëllou. Mes recherches ultérieures me confirmaient leur présence dans d'autres lieux comme Lanrivain, Lescouët-Gouarec, Glomel et Plélauff .
C'est donc à partir de tous ces éléments que je m'intéressais de front aux activités des verriers en Centre Bretagne, aux techniques du verre et à cette "dynastie" des Brossard.
Histoire et origines du verre
Le procédé de fabrication du verre est connu depuis la plus haute antiquité et il apparaît sous sa forme primitive vers 5 000 ans av. J.-C dans le bassin méditerranéen et particulièrement en Égypte et en Mésopotamie. L'homme utilise le verre depuis plusieurs millénaires. L’importance de ce matériau n’a cessé de s’accroître au fil du temps.
Des marins phéniciens, selon la légende, se retrouvèrent sur une plage du Moyen-Orient à l'heure du repas. Ils allumèrent un feu et firent tenir leur marmite sur des blocs de calcaire. Le feu était sûrement très vif car le lendemain, ils découvrirent dans le foyer éteint un dépôt solide et vitrifié. Ainsi le hasard, en réunissant du sable de la plage, du calcaire et de la chaleur, avait donné naissance au verre. La silice[2] est le constituant essentiel du verre. En ajoutant au bain de silice fondue de la soude et de la chaux, on obtient du verre à vitre.
Technique de fabrication
Les procédés de fabrication du verre sont aussi variés que les produits de cette fabrication et pour un béotien de cette technique que je suis, il est difficile de donner des notions générales sur la manière d'opérer, aussi mon seul souci est d'effectuer un rapide survol des techniques nécessaires à son élaboration.
Le verre est le produit de la fusion du sable (silice) à une température d'environ 1 500° qu'on peut abaisser à 1 200° par l'adjonction d'un fondant (potasse ou soude), généralement appelé salin. Celui-ci est obtenu par la lixiviation* de cendres de plantes, notamment de fougères que l'on coupe au printemps et qui croissent en grande quantité dans les bois et forêts ou de cendres d'arbres, notamment de hêtres. La lixiviation est l'opération qui consiste à placer les cendres obtenues dans un grand récipient plein d'eau et à porter à ébullition jusqu'à obtenir un sel très dur appelé carbonate de potasse que l'on casse en petits morceaux après refroidissement. Le sable, on le trouve partout, le cristal de roche, le grès, le silex, le sable et la meulière sont autant de la silice. On trouve également du sablon blanc, le plus fin des sables qu'on lave, crible et sèche. Celui-ci est placé dans plusieurs récipients en un four construit en argile et porté à la plus haute température sous un feu de bois. Il est ensuite aspergé d'eau qui transforme en une poudre blanche qui mélangé avec le carbonate de soude et porté à la température de 1 200° environ, donne ce qu'on nomme la "fritte", mélange incomplètement fondu, matière première du futur verre. Un nouveau passage au four fusionne l'ensemble et commence alors le travail proprement dit du verre, extraction de la pâte à l'aide d'une tige métallique creuse appelé canne à souffler et étalement sur une surface plane. Après refroidissement le verre est coupé.
Soufflage du verre, façonnage, obtention d'un manchon, sectionnement des extrémités, coupage et étalement à la chaleur.
Ces produits et matériaux sont largement pourvus dans les bois de la région. Pour produire 1 kg de verre; il faut consommer environ deux stères de bois, bois dont la dimension idéale est de 0,80 m de long et de 1,2 cm de tour
Le souffleur de verre au travail
Les verriers " gentilshommes"
J'en étais resté à la définition première que les nobles étaient d'abord des hommes de guerre. Ils pouvaient aussi cultiver la terre, mais non point se livrer à l'industrie ou au commerce. On sait la différence notable qui existait sous l'ancien régime entre "le noble d'extraction" et "l'anobli", le premier de manière incontestable par naissance et le second de manière octroyée. Cependant, par exception, la verrerie était considérée comme un art noble. Cela ne voulait pas dire qu'on devenait noble en devenant verrier, mais qu'un noble pouvait exercer ce métier sans déroger. En d'autres termes, les rois de France, depuis Henri IV avaient institué et sacré ce privilège "de la verrerie" uniquement pour récompenser les mérites de cette profession qui avait suivi le roi St Louis en croisade. En réalité c'est plus vraisemblablement à Philippe III le Hardi (règne : 1270-1285) son fils, qu'ils durent les privilèges attachés à la qualité de verrier.
Il n'existe pas de documents authentiques se rapportant à cette époque, mais le procureur du roi, Ignace Chrétien, disait: "ce n'est qu'après avoir versé leur sang et ruiné leur fortune que ces nobles obtinrent de la générosité du roi saint Louis une planche après leur naufrage."
Pour établir une verrerie, il fallait un privilège, c'est à dire une autorisation du roi donnée par lettre patente:
...En l'an 1330 fut donné le pouvoir par le roi Philippe IV à Philippe de Cazeray, ecuyer, premier inventeur des plats de verre appelé verre de France, comme portant son nom, de faire établir une verrerie proche Bézu en Normandie, qui fut nommée La Haye.
En Normandie, quatre familles nobles, les Caqueray, Bongars, Brossard et Le Vaillant, reçurent de tels privilèges pour l'établissement de grosses verreries fabriquant du verre à vitres.
La vie des verriers
La verrerie est un monde en marge de la communauté rurale, quoiqu'en relation étroite avec elle, farouchement indépendant. Elle apparaît comme un isolat que le mode de vie rend étranger ou étrange pour le monde paysan environnant. Il est hors de doute que les verriers ont été présents dans cette région boisée depuis le Moyen-Age mais la particularité de cette profession est de se fondre dans le pays et de ne pas laisser de traces, à l'instar de tous les gens des bois et forêts, tels que les sabotiers, charbonniers, forestiers et professions annexes telles que boisseliers, scieurs de long, écorceurs et cercliers. .
Travaux en forêt
(Henri Louis Duhamel de Monceau-1776)
L'installation d'une verrerie requiert certaines conditions, il est nécessaire de disposer d'un cours d'eau capable d'actionner un petit moulin servant à broyer la soude ; il faut aussi que ce cours d'eau serve à laver le sable et qu'il procure aux verriers l'eau dont ils ont besoin pour refroidir leurs outils et se rafraîchir eux-mêmes. Jusque vers la fin du XVIème siècle, les gentilshommes-verriers vivaient comme de véritables patriarches. Leurs rudimentaires demeures construites sommairement et en pleine forêt tenaient beaucoup plus des cabanes de charbonniers ou de bûcherons que des habitations des seigneurs environnants.
Les fréquents déplacements dans les bois et forêts, à la recherche continuelle de combustible, leur dictait une construction rapide et simplifiée. Il est vrai que la vie active menée par ces artisans du feu les obligeait à demeurer plus souvent autour du four qu'à l'intérieur de leurs rustiques maisons.
Au XVIIe siècle, attirés par une province en pleine extension économique qui jouit, jusqu'à l'avènement de Louis XIV, d'une relative indépendance juridique et fiscale, les verriers vont pouvoir développer leur art à la faveur des encouragements de la noblesse locale propriétaire des forêts qui outre le bois bénéficie d'un milieu propice à la verrerie.
Déjà au Moyen-Age, de nombreux ateliers forestiers produisaient de la gobeleterie( verres, gobelets, carafes…) ainsi que du verre à vitre.
L'auteur
Les Brossard de l'Argoat, gentilshommes verriers
Préambule
Il y a quelques années, dépouillant les registres de catholicité de la trêve de Burthulet en Duault, je me suis interrogé sur la présence d'une famille originale, prolifique et éduquée, dans cette forêt isolée de la Bretagne centrale, les Brossard. La simple recherche onomastique ne nous apprend pourtant rien d'original. Ce nom vient de brosse et il est largement répandu en France et en particulier en Normandie.
Puis l'inspiration me vint en me souvenant d'un article de la revue locale "Le Pays d'Argoat"[1] où il était question à Bourbriac d'un certain René de Brossard, gentilhomme verrier, qui sollicitait des autorités du lieu, l'établissement d'une verrerie au bois de Coatliou en 1616. Ce personnage n'ayant laissé aucune trace à Bourbriac, mes recherches me conduisaient à Locarn où en 1701 naissait Louis (Georges) Mathieu Brossard, fils de François et de Louise Hervé au lieu dit "verrerie de Loguével". Deux traces qui m'indiquaient la présence des Brossard, verriers en exercice dans les bois et forêts allant de Duault à Kergrist-Moëllou. Mes recherches ultérieures me confirmaient leur présence dans d'autres lieux comme Lanrivain, Lescouët-Gouarec, Glomel et Plélauff .
C'est donc à partir de tous ces éléments que je m'intéressais de front aux activités des verriers en Centre Bretagne, aux techniques du verre et à cette "dynastie" des Brossard.
Histoire et origines du verre
Le procédé de fabrication du verre est connu depuis la plus haute antiquité et il apparaît sous sa forme primitive vers 5 000 ans av. J.-C dans le bassin méditerranéen et particulièrement en Égypte et en Mésopotamie. L'homme utilise le verre depuis plusieurs millénaires. L’importance de ce matériau n’a cessé de s’accroître au fil du temps.
Des marins phéniciens, selon la légende, se retrouvèrent sur une plage du Moyen-Orient à l'heure du repas. Ils allumèrent un feu et firent tenir leur marmite sur des blocs de calcaire. Le feu était sûrement très vif car le lendemain, ils découvrirent dans le foyer éteint un dépôt solide et vitrifié. Ainsi le hasard, en réunissant du sable de la plage, du calcaire et de la chaleur, avait donné naissance au verre. La silice[2] est le constituant essentiel du verre. En ajoutant au bain de silice fondue de la soude et de la chaux, on obtient du verre à vitre.
Technique de fabrication
Les procédés de fabrication du verre sont aussi variés que les produits de cette fabrication et pour un béotien de cette technique que je suis, il est difficile de donner des notions générales sur la manière d'opérer, aussi mon seul souci est d'effectuer un rapide survol des techniques nécessaires à son élaboration.
Le verre est le produit de la fusion du sable (silice) à une température d'environ 1 500° qu'on peut abaisser à 1 200° par l'adjonction d'un fondant (potasse ou soude), généralement appelé salin. Celui-ci est obtenu par la lixiviation* de cendres de plantes, notamment de fougères que l'on coupe au printemps et qui croissent en grande quantité dans les bois et forêts ou de cendres d'arbres, notamment de hêtres. La lixiviation est l'opération qui consiste à placer les cendres obtenues dans un grand récipient plein d'eau et à porter à ébullition jusqu'à obtenir un sel très dur appelé carbonate de potasse que l'on casse en petits morceaux après refroidissement. Le sable, on le trouve partout, le cristal de roche, le grès, le silex, le sable et la meulière sont autant de la silice. On trouve également du sablon blanc, le plus fin des sables qu'on lave, crible et sèche. Celui-ci est placé dans plusieurs récipients en un four construit en argile et porté à la plus haute température sous un feu de bois. Il est ensuite aspergé d'eau qui transforme en une poudre blanche qui mélangé avec le carbonate de soude et porté à la température de 1 200° environ, donne ce qu'on nomme la "fritte", mélange incomplètement fondu, matière première du futur verre. Un nouveau passage au four fusionne l'ensemble et commence alors le travail proprement dit du verre, extraction de la pâte à l'aide d'une tige métallique creuse appelé canne à souffler et étalement sur une surface plane. Après refroidissement le verre est coupé.
Soufflage du verre, façonnage, obtention d'un manchon, sectionnement des extrémités, coupage et étalement à la chaleur.
Ces produits et matériaux sont largement pourvus dans les bois de la région. Pour produire 1 kg de verre; il faut consommer environ deux stères de bois, bois dont la dimension idéale est de 0,80 m de long et de 1,2 cm de tour
Le souffleur de verre au travail
Les verriers " gentilshommes"
J'en étais resté à la définition première que les nobles étaient d'abord des hommes de guerre. Ils pouvaient aussi cultiver la terre, mais non point se livrer à l'industrie ou au commerce. On sait la différence notable qui existait sous l'ancien régime entre "le noble d'extraction" et "l'anobli", le premier de manière incontestable par naissance et le second de manière octroyée. Cependant, par exception, la verrerie était considérée comme un art noble. Cela ne voulait pas dire qu'on devenait noble en devenant verrier, mais qu'un noble pouvait exercer ce métier sans déroger. En d'autres termes, les rois de France, depuis Henri IV avaient institué et sacré ce privilège "de la verrerie" uniquement pour récompenser les mérites de cette profession qui avait suivi le roi St Louis en croisade. En réalité c'est plus vraisemblablement à Philippe III le Hardi (règne : 1270-1285) son fils, qu'ils durent les privilèges attachés à la qualité de verrier.
Il n'existe pas de documents authentiques se rapportant à cette époque, mais le procureur du roi, Ignace Chrétien, disait: "ce n'est qu'après avoir versé leur sang et ruiné leur fortune que ces nobles obtinrent de la générosité du roi saint Louis une planche après leur naufrage."
Pour établir une verrerie, il fallait un privilège, c'est à dire une autorisation du roi donnée par lettre patente:
...En l'an 1330 fut donné le pouvoir par le roi Philippe IV à Philippe de Cazeray, ecuyer, premier inventeur des plats de verre appelé verre de France, comme portant son nom, de faire établir une verrerie proche Bézu en Normandie, qui fut nommée La Haye.
En Normandie, quatre familles nobles, les Caqueray, Bongars, Brossard et Le Vaillant, reçurent de tels privilèges pour l'établissement de grosses verreries fabriquant du verre à vitres.
La vie des verriers
La verrerie est un monde en marge de la communauté rurale, quoiqu'en relation étroite avec elle, farouchement indépendant. Elle apparaît comme un isolat que le mode de vie rend étranger ou étrange pour le monde paysan environnant. Il est hors de doute que les verriers ont été présents dans cette région boisée depuis le Moyen-Age mais la particularité de cette profession est de se fondre dans le pays et de ne pas laisser de traces, à l'instar de tous les gens des bois et forêts, tels que les sabotiers, charbonniers, forestiers et professions annexes telles que boisseliers, scieurs de long, écorceurs et cercliers. .
Travaux en forêt
(Henri Louis Duhamel de Monceau-1776)
L'installation d'une verrerie requiert certaines conditions, il est nécessaire de disposer d'un cours d'eau capable d'actionner un petit moulin servant à broyer la soude ; il faut aussi que ce cours d'eau serve à laver le sable et qu'il procure aux verriers l'eau dont ils ont besoin pour refroidir leurs outils et se rafraîchir eux-mêmes. Jusque vers la fin du XVIème siècle, les gentilshommes-verriers vivaient comme de véritables patriarches. Leurs rudimentaires demeures construites sommairement et en pleine forêt tenaient beaucoup plus des cabanes de charbonniers ou de bûcherons que des habitations des seigneurs environnants.
Les fréquents déplacements dans les bois et forêts, à la recherche continuelle de combustible, leur dictait une construction rapide et simplifiée. Il est vrai que la vie active menée par ces artisans du feu les obligeait à demeurer plus souvent autour du four qu'à l'intérieur de leurs rustiques maisons.
Au XVIIe siècle, attirés par une province en pleine extension économique qui jouit, jusqu'à l'avènement de Louis XIV, d'une relative indépendance juridique et fiscale, les verriers vont pouvoir développer leur art à la faveur des encouragements de la noblesse locale propriétaire des forêts qui outre le bois bénéficie d'un milieu propice à la verrerie.
Déjà au Moyen-Age, de nombreux ateliers forestiers produisaient de la gobeleterie( verres, gobelets, carafes…) ainsi que du verre à vitre.
Re: MAITRES VERRIERS MENTIONNES DANS LES COTES D'Armor (avant la fin du XIXème siècle)
Les sites industriels en Bretagne au 18e siècle
L'origine des Brossard.
La famille de Brossard est une vieille famille de verriers aux rameaux innombrables. Répandues à travers la France pendant sept siècles, avec des fortunes diverses, les Brossard ont formé des branches très distinctes les unes des autres. Il est impossible d'établir entre elles un lien certain de parenté. Cependant, une tradition répétée par la plupart des généalogistes voudrait que tous les gentilshommes du nom de Brossard eussent une origine commune :
Suivant cette légende, que nous prenons avec toute les réserves d'usage, l'auteur de cette maison aurait été de sang royal. La tradition explique que Charles, comte de Valois et fils de Philippe de Valois et petit-fils de Saint Louis, étant devenu amoureux d'une demoiselle de la maison de Brossard, en Bretagne, en eut un fils naturel, nommé Antoine. Celui-ci aurait épousé, vers 1298, Judith de Ponthieu, soeur du Comte d'Aumale. Le fils issu de cette union, Charles de Brossard, ayant épousé Jacqueline de Trachy ou de Thérachy, ses descendants adoptèrent des armes qui rappelaient les blasons des deux familles.
Cette origine royale ne fut jamais qu'une prétention et le célèbre généalogiste de Louis XIV Clérambault (1651-1740), sollicité par d'Hozier[3], ne put éclaircir cette prétention.
Les Brossard de Burthulet.
L'environnement
Quelques mots d'abord sur cette trêve de Duault qui devint bien plus tard Saint-Servais. Duault avant la Révolution était une paroisse-mère d'une grande importance située dans l'Evêché de Cornouaille. Elle comportait quatre trêves, Locarn-Quélen, Saint Nicodème, Landugen et Burthulet (Saint-Servais) . La superficie était d'une étendue considérable de 6.138 hectares et les localités étaient séparées les unes des autres par une forêt et des landes à peu près désertes, privées de moyens de communication entre elles, formant un ensemble d'une administration à peu près impossible. La séparation ne fut effective qu'en 1869 après l'arrêté préfectoral du 19 avril, mais déjà en 1855 Saint-Servais était devenue une paroisse séparée de Duault. La majeure partie de la forêt de Duault, appelée par les gens du cru "Coat Parc Duault" se trouva donc englobée à la nouvelle commune, ne laissant à l'ancienne que la frange ouest entourant le village de Kerivoal. Les Ducs de Bretagne y firent construire au 13e siècle un parc fermé où étaient élevés des sangliers pour la chasse, ainsi que des chevaux dont les étalons mâles sélectionnés, une fois débourrés, étaient destinés à la remonte des chevaliers en Terre Sainte ; des vestiges de ce mur sont encore visibles dans la partie proche des gorges du Corong. Il est également à noter que les gens qui travaillaient et demeuraient à l'intérieur de la forêt étaient mentionnés sur les registres de catholicité comme habitant " l'enclos du Parc Duault", démontrant ainsi l'aspect fermé de ce lieu.
C'est donc dans cette partie boisée de l'Argoat que vinrent s'établir les Brossard, une région connue par la famille depuis déjà près d'un siècle. En effet, comme il est indiqué en préambule, un certain René de Brossard établissait une verrerie à Bourbriac, 20 km plus au nord.
Le 15 février 1617, René de Brossard[4], obtenait de Marie de Luxembourg, duchesse de Penthièvre, l'autorisation d'installer une verrerie dans le bois de Coatliou en Bourbriac, bois dépendant de la seigneurie de Minibriac[5] sous le seigneur de Penthièvre. Aux termes du contrat, le fermier jouissait des coupes ordinaires du bois pour une durée de 20 ans, ainsi que des fougères croissant dans le voisinage, contre le paiement d'une rente annuelle de 60 livres tournois.
"S'il plaît à Madame la Duchesse de Mercoeur…d'accorder à René de Brossard, gentilhomme verrier l'établissement d'une verrerie au mylieu du Bois de Coatliou dans la seigneurie du Minibriac…
Fait à Guingamp au quinzième jour de février mil six centz dix sept"
la suite ici : http://www.genealogie22.org/Callac-de-Bretagne/verriers.html
L'origine des Brossard.
La famille de Brossard est une vieille famille de verriers aux rameaux innombrables. Répandues à travers la France pendant sept siècles, avec des fortunes diverses, les Brossard ont formé des branches très distinctes les unes des autres. Il est impossible d'établir entre elles un lien certain de parenté. Cependant, une tradition répétée par la plupart des généalogistes voudrait que tous les gentilshommes du nom de Brossard eussent une origine commune :
Suivant cette légende, que nous prenons avec toute les réserves d'usage, l'auteur de cette maison aurait été de sang royal. La tradition explique que Charles, comte de Valois et fils de Philippe de Valois et petit-fils de Saint Louis, étant devenu amoureux d'une demoiselle de la maison de Brossard, en Bretagne, en eut un fils naturel, nommé Antoine. Celui-ci aurait épousé, vers 1298, Judith de Ponthieu, soeur du Comte d'Aumale. Le fils issu de cette union, Charles de Brossard, ayant épousé Jacqueline de Trachy ou de Thérachy, ses descendants adoptèrent des armes qui rappelaient les blasons des deux familles.
Cette origine royale ne fut jamais qu'une prétention et le célèbre généalogiste de Louis XIV Clérambault (1651-1740), sollicité par d'Hozier[3], ne put éclaircir cette prétention.
Les Brossard de Burthulet.
L'environnement
Quelques mots d'abord sur cette trêve de Duault qui devint bien plus tard Saint-Servais. Duault avant la Révolution était une paroisse-mère d'une grande importance située dans l'Evêché de Cornouaille. Elle comportait quatre trêves, Locarn-Quélen, Saint Nicodème, Landugen et Burthulet (Saint-Servais) . La superficie était d'une étendue considérable de 6.138 hectares et les localités étaient séparées les unes des autres par une forêt et des landes à peu près désertes, privées de moyens de communication entre elles, formant un ensemble d'une administration à peu près impossible. La séparation ne fut effective qu'en 1869 après l'arrêté préfectoral du 19 avril, mais déjà en 1855 Saint-Servais était devenue une paroisse séparée de Duault. La majeure partie de la forêt de Duault, appelée par les gens du cru "Coat Parc Duault" se trouva donc englobée à la nouvelle commune, ne laissant à l'ancienne que la frange ouest entourant le village de Kerivoal. Les Ducs de Bretagne y firent construire au 13e siècle un parc fermé où étaient élevés des sangliers pour la chasse, ainsi que des chevaux dont les étalons mâles sélectionnés, une fois débourrés, étaient destinés à la remonte des chevaliers en Terre Sainte ; des vestiges de ce mur sont encore visibles dans la partie proche des gorges du Corong. Il est également à noter que les gens qui travaillaient et demeuraient à l'intérieur de la forêt étaient mentionnés sur les registres de catholicité comme habitant " l'enclos du Parc Duault", démontrant ainsi l'aspect fermé de ce lieu.
C'est donc dans cette partie boisée de l'Argoat que vinrent s'établir les Brossard, une région connue par la famille depuis déjà près d'un siècle. En effet, comme il est indiqué en préambule, un certain René de Brossard établissait une verrerie à Bourbriac, 20 km plus au nord.
Le 15 février 1617, René de Brossard[4], obtenait de Marie de Luxembourg, duchesse de Penthièvre, l'autorisation d'installer une verrerie dans le bois de Coatliou en Bourbriac, bois dépendant de la seigneurie de Minibriac[5] sous le seigneur de Penthièvre. Aux termes du contrat, le fermier jouissait des coupes ordinaires du bois pour une durée de 20 ans, ainsi que des fougères croissant dans le voisinage, contre le paiement d'une rente annuelle de 60 livres tournois.
"S'il plaît à Madame la Duchesse de Mercoeur…d'accorder à René de Brossard, gentilhomme verrier l'établissement d'une verrerie au mylieu du Bois de Coatliou dans la seigneurie du Minibriac…
Fait à Guingamp au quinzième jour de février mil six centz dix sept"
la suite ici : http://www.genealogie22.org/Callac-de-Bretagne/verriers.html
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