Binic. Ils veulent un mariage à trois

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C'est sans doute la dernière occasion, pour les élus, de communiquer leur rêves de mariage, avant de prendre connaissance d'éventuelles unions forcées, telles que les aura envisagées le préfet. Les présidents des communautés de commune du Sud Goëlo, Lanvollon Plouha et Leff communauté ont tenu réunion, ce samedi matin, pour signer une motion faisant valoir leur souhait. Celui d'une fusion de leur trois territoires. Elle a été signée par plus de 28 communes sur les 34 concernées. Principale crainte des élus locaux : une "absorption" qui les diluerait dans la grande agglomération de Saint-Brieuc. Le reportage de Dimitri Rouchon-Borie.

Binic. Ils veulent un mariage à trois  
11 octobre 2015 à 08h41 / Dimitri Rouchon-Borie /  



C'est sans doute la dernière occasion, pour les élus, de communiquer leur rêves de mariage, avant de prendre connaissance d'éventuelles unions forcées, telles que les aura envisagées le préfet. Les présidents des communautés de commune du Sud Goëlo, Lanvollon Plouha et Leff communauté ont tenu réunion, ce samedi matin, pour signer une motion faisant valoir leur souhait. Celui d'une fusion de leur trois territoires. Elle a été signée par plus de 28 communes sur les 34 concernées. Principale crainte des élus locaux : une "absorption" qui les diluerait dans la grande agglomération de Saint-Brieuc. Le reportage de Dimitri Rouchon-Borie. Plus d'infos sur www.letelegramme.fr

Parler de ses envies de mariage avant de se voir, peut-être, contraint à des unions forcées. C'est l'exercice auquel se sont livrés les trois présidents des intercommunalités de Lanvollon-Plouha, Sud-Goëlo et Leff communauté en signant, hier, une motion à l'attention du préfet.

« Nous demandons à l'État de prendre en considération une volonté commune de rapprochement », indique le texte de la motion signée, hier matin, par 28 communes sur les 34 du territoire de Lanvollon-Plouha, Sud-Goëlo et Leff communauté. Les trois intercommunalités voudraient bien que le préfet entende leur souhait de fusion. Celui-ci doit rendre publique, mardi, sa proposition de nouvelle carte des communautés de communes pour le département des Côtes-d'Armor.

Plus que dix intercommunalités

On sait déjà qu'il pourrait n'en rester plus que dix. Le couloir géographique que forment les trois intercommunalités Leff communauté, Sud-Goëlo et Lanvollon Plouha les place dans la situation délicate de l'absorption possible. Vers Guingamp-Paimpol d'un côté. Vers Saint-Brieuc de l'autre. « Avec 45.000 habitants à trois, nous pouvons construire un territoire cohérent, plutôt que de subir une absorption », a ainsi déclaré Loïc Raoult pour le Sud-Goëlo. « Le préfet ne doit pas nous amputer d'une partie de cette capacité à faire ensemble », a évoqué Philippe Le Goux, pour Lanvollon-Plouha.


L'opposition de Binic veut Saint-Brieuc


Le président du Leff communauté, René Guillou, a quant à lui avoué que les négociations avec l'État étaient « un peu hard », pour ce qui était de faire valoir un autre projet que l'absorption par Saint-Brieuc. « "Vous n'avez pas de ville centre, sur ce territoire", nous dit le préfet. Mais l'espoir fait vivre et j'espère qu'il nous entendra, mardi. » De nombreux élus étaient présents pour signer la motion, toutes sensibilités confondues, hier à Binic. Mais Saint-Quay-Portrieux a été la grande absente de cette assemblée. Une façon de bouder le mariage ? L'opposition municipale de Binic a, de son côté, envoyé un communiqué, pour dire qu'elle est plutôt « favorable à une fusion directe avec l'agglo briochine ». « Hormis le traitement des déchets, il n'existe aucune coopération avec les communautés ciblées », argumente le texte, qui conclut : « Le bassin de vie des habitants de la communauté de communes Sud-Goëlo est naturellement tourné vers Saint-Brieuc. Un rapprochement du Sud-Goëlo avec l'agglomération briochine a, à notre sens, beaucoup plus de pertinence. »