Alan Stivell, amarré au monde celtique pour mieux s'aventurer dans l'inconnu
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Alan Stivell, amarré au monde celtique pour mieux s'aventurer dans l'inconnu
Depuis son premier album studio, en 1965, et "AMzer", le vingt-quatrième paru début octobre, le temps s'est écoulé sans qu'Alan Stivell ne change de cap, naviguant toujours entre les eaux de la Bretagne et du monde celtique et "les mondes infinis de l'inconnu".
Christophe CHEYNIER, AFP
Publié le 06/11/2015 | 11:11, mis à jour le 06/11/2015 | 12:06
"J'ai une corde qui me rattache à un quai, à un port qui est la Bretagne ou le monde celtique, mais elle est tellement longue qu'elle me permet en même temps d'aller le plus loin possible dans l'inconnu", raconte Alan Stivell, harpiste, chanteur, conteur, créateur sonore, en concert samedi à Paris (La Cigale) en préambule à une vaste tournée en février/mars/avril.
"Depuis mes débuts, ce qui m'a toujours intéressé, c'est d'aller le plus profondément possible dans mes racines, afin d'avoir une assise pour me permettre d'absorber d'autres influences, tout en gardant au centre cette identité celtique bretonne", explique Alan Stivell, qui a totalement décomplexé la musique bretonne à la fin des années soixante, en la modernisant.
De multiples collaborations
Salvador Dali situait le centre du monde à la gare de Perpignan. Celui d'Alan Stivell, né Alain Cochevelou en 1944, se trouve au coeur de la Bretagne. "Avec prétention ou en toute modestie, c'est selon", ironise-t-il. - 'Casser certains préjugés' - Derrière l'homme au visage creusé par les années, à la silhouette longiligne, se cache un musicien qui, loin de l'image du Breton bretonisant, a multiplié les rencontres au cours d'une carrière qu'il continue d'écrire, à 71 ans.
Qui peut se targuer en France d'avoir attiré des musiciens aussi divers que le Sénégalais Youssou N'Dour, la chanteuse britannique Kate Bush, le chanteur de raï Khaled, Shane McDowan, le chanteur du groupe punk-rock irlandais The Pogues ou l'ex-Velvet Underground John Cale ? "Ce genre de rencontres m'a aidé à casser certains préjugés", souligne Alan Stivell. Sa philosophie: "revendiquer cette culture et cette identité celtique, mais à travers un travail dans lequel il y a une dialectique de va-et-vient permanent entre le local et le global".
Un travail épousant diverses esthétiques, pour un musicien en perpétuelle évolution, qui travaille désormais en MAO (musique assistée par ordinateur). "J'ai lu il n'y pas longtemps que Johnny Rotten, l'ex-leader des Sex Pistols, était un de mes fans", ajoute non sans une certaine fierté le musicien.
des réunions lointaines et improbables
Dans "AMzer" ("Saisons"), ce barde des temps modernes explore de nouveaux mondes, un bulletin météo entre l'âme celte, les haikus japonais, des instants évoquant le blues et le rock américains.
"J'aime bien l'idée de provoquer des réunions lointaines et improbables", affirme Alan Stivell. Cette curiosité, cette ouverture, cette notion de recherche permanente, cette envie d'invention lui ont été léguées par son père.
Chef d'oeuvre de plénitude, "AMzer", un disque dédié à la poésie, avec des musiques en état d'apesanteur sur des textes contemplatifs, pourrait représenter une forme d'accomplissement dans la carrière de cet ascète.
-20151106-[info-titre1]]http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/alan-stivell-amarre-au-monde-celtique-pour-mieux-s-aventurer-dans-l-inconnu-846097.html#xtor=EPR-521-[france3regions]-20151106-[info-titre1]
Christophe CHEYNIER, AFP
Publié le 06/11/2015 | 11:11, mis à jour le 06/11/2015 | 12:06
"J'ai une corde qui me rattache à un quai, à un port qui est la Bretagne ou le monde celtique, mais elle est tellement longue qu'elle me permet en même temps d'aller le plus loin possible dans l'inconnu", raconte Alan Stivell, harpiste, chanteur, conteur, créateur sonore, en concert samedi à Paris (La Cigale) en préambule à une vaste tournée en février/mars/avril.
"Depuis mes débuts, ce qui m'a toujours intéressé, c'est d'aller le plus profondément possible dans mes racines, afin d'avoir une assise pour me permettre d'absorber d'autres influences, tout en gardant au centre cette identité celtique bretonne", explique Alan Stivell, qui a totalement décomplexé la musique bretonne à la fin des années soixante, en la modernisant.
De multiples collaborations
Salvador Dali situait le centre du monde à la gare de Perpignan. Celui d'Alan Stivell, né Alain Cochevelou en 1944, se trouve au coeur de la Bretagne. "Avec prétention ou en toute modestie, c'est selon", ironise-t-il. - 'Casser certains préjugés' - Derrière l'homme au visage creusé par les années, à la silhouette longiligne, se cache un musicien qui, loin de l'image du Breton bretonisant, a multiplié les rencontres au cours d'une carrière qu'il continue d'écrire, à 71 ans.
Qui peut se targuer en France d'avoir attiré des musiciens aussi divers que le Sénégalais Youssou N'Dour, la chanteuse britannique Kate Bush, le chanteur de raï Khaled, Shane McDowan, le chanteur du groupe punk-rock irlandais The Pogues ou l'ex-Velvet Underground John Cale ? "Ce genre de rencontres m'a aidé à casser certains préjugés", souligne Alan Stivell. Sa philosophie: "revendiquer cette culture et cette identité celtique, mais à travers un travail dans lequel il y a une dialectique de va-et-vient permanent entre le local et le global".
Un travail épousant diverses esthétiques, pour un musicien en perpétuelle évolution, qui travaille désormais en MAO (musique assistée par ordinateur). "J'ai lu il n'y pas longtemps que Johnny Rotten, l'ex-leader des Sex Pistols, était un de mes fans", ajoute non sans une certaine fierté le musicien.
des réunions lointaines et improbables
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