2015, bon millésime pour les criées d'Erquy et Saint-Quay-Portrieux

2015, bon millésime pour les criées d'Erquy et Saint-Quay-Portrieux



L’année 2015 restera dans les annales des criées. C’est le deuxième meilleur bilan pour Saint-Quay-Portrieux et Erquy. Plus de 23 000 tonnes de produits ont été vendues.

Une année « très positive »

Après les tempêtes de 2014, belle accalmie en 2015 pour les criées des Côtes-d’Armor. « C’est une bonne année », appuie Michel Lerat, vice-président de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) 22, qui gère les criées de Saint-Quay-Portrieux et Erquy.

« Nous sommes à peu près sur les mêmes tonnages qu’en 2014. » 23 151 tonnes de produits ont été vendues (-1 %), pour une valeur de 60 millions d’euros. Un chiffre d’affaires qui progresse de 7 %. « Depuis leur création, c’est la deuxième meilleure année des criées après 2007. » Autre bonne nouvelle : le prix moyen (2,59 €), « c’est le nerf de la guerre », a augmenté de 7 %.

Coquillages et crustacés

En quantité (5 794 tonnes) et en valeur (13,42 millions d’euros), la coquille Saint-Jacques est en bonne santé. Le prix moyen augmente également de 2 %.

« Nous le devons à l’augmentation du gisement de la baie de Saint-Brieuc et à l’ouverture du gisement de Perros-Guirec, en fin de campagne. » Pour les autres coquillages, « les volumes restent importants » même si les pétoncles, les palourdes roses et les praires sont en baisse.

« Les bateaux se désintéressent de la praire. Le métier est relativement dur », commente Patrick Macé, directeur des criées costarmoricaines. Les quantités des crustacés diminuent de 10 %, alors que « le prix du homard a bondi de 20 % ». 2015 est une année « exceptionnelle » pour les céphalopodes, notamment les seiches (1 600 tonnes, + 56 %).

En revanche, les volumes de poisson baissent « mais les prix par espèce se sont maintenus ».

Un rééquilibrage des criées

Ce bon bilan de la pêche est à associer au maintien de la flotte côtière (150 bateaux ont une licence pour la coquille) et à l’arrivée d’un nouveau hauturier sur une flotte totale de 23 navires.

À Erquy, l’Armement Porcher a accueilli le chalutier Melizenn. Depuis mai 2014, trois à quatre navires de l’armement réginéen vendent leurs produits à Saint-Quay-Portrieux.

« C’est un rééquilibrage intéressant, assure Michel Lerat. Entre 10 et 12 bateaux vendent chaque semaine, dans chaque criée. Cela permet d’optimiser la vente, qui se termine plus tôt. »

Une extension à Erquy

Depuis mi-novembre, le rez-de-chaussée de l’agrandissement de la criée d’Erquy est en service. « Cette nouvelle chambre froide de 400 m2 donne un peu de souffle. » L’étage, qui sera achevé au mai, aura une vocation pédagogique et touristique.

Des chantiers à venir

Si le remplacement des pontons s’est achevé à Saint-Quay-Portrieux, d’autres travaux s’annoncent. « On installe des équipements à économie d’énergie (système de réfrigération à Saint-Quay, panneaux solaires à Erquy…). »

Au port du Légué, à Saint-Brieuc, la création d’un 4e quai est « capitale, à l’horizon 2017-2018 ». Pour Michel Lerat, qui cédera sa place à l’automne, « l’activité de la pêche est vitale pour le département. Ce sont des milliers d’emplois directs ou induits ».

Soizic Quéro. Ouest-France