pleubian Au CEVA. On stresse les algues pour faire du plastique...
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pleubian Au CEVA. On stresse les algues pour faire du plastique...
Au Centre d'Etudes et de Valorisation des Algues (CEVA) à Pleubian, les chercheurs mettent au point des techniques qui permettent de produire du plastique à base d'algues.
15/01/2016 à 16:53 par Magali Lelchat
Les algues peuvent-elles fournir une matière alternative aux plastiques issus de la pétrochimie ? La réponse est oui.
Même si la recherche en est à ses tout débuts comme le souligne Ronan Pierre, responsable du pôle « Algue produit » au http://www.ceva.fr/ à Pleubian.
Il est plus particulièrement en charge de la valorisation des algues.
Seabioplas
“«L’industrie possède à peu près 100 ans de recul sur les plastiques pétrochimiques mais seulement trois à cinq ans sur les plastiques commerciaux à base d’algues, et un peu plus pour la recherche ».”
Le CEVA a intégré, il y a deux ans, le projet européen Seabioplas.
Il s’agit d’un consortium d’entreprises qui vont de la culture d’algues jusqu’aux industries chimiques (peinture…).
Egalement partenaire, des représentants de l’agrofourniture, intéressée par les co-produits, pour la nutrition animale.
La recherche intéressée
Si le chercheur admet que ce n’est pas demain que les algues remplaceront massivement le pétrole dans la fabrication de nos objets usuels, il se pourrait que ce soit après-demain.
“« Il y a clairement un intérêt de la recherche mondiale dans ce domaine ».”
Déjà, les plastiques dits « biosourcés » sont connus et fabriqués, même s’ils ne représentent encore qu’une infime partie des plastiques utilisés dans le monde (0,4 % en 2012), essentiellement dans le secteur des emballages ou de l’agriculture (paillages).
Toutefois, l’industrie automobile s’intéresse aussi fortement à ces plastiques d’origine renouvelable et ce, depuis longtemps.
Aujourd’hui, ces plastiques biosourcés sont fabriqués essentiellement à base d’amidon de maïs ou de blé.
Il s’agit, par exemple, des PLA (polylactic acid) qui sont biodégradables.
Le polyéthylène (non biodégradable) peut lui, être fabriqué à partir de la canne à sucre.
Autant de productions qui nécessitent l’utilisation de terres agricoles, d’engrais, d’eau et de pesticides.
Des désavantages que ne possèdent pas les algues et c’est aussi sur cette plus-value environnementale que misent les intéressés.
Avantage supplémentaire : la productivité des algues est dix à vingt fois supérieure à celle des céréales.
Vertes, rouges ou brunes
Au CEVA, la recherche porte sur les algues vertes (la fameuse ulve), rouges et brunes.
Elles sont cultivées en bassin ou en filière. Pour produire du plastique, le Centre de recherche a travaillé à obtenir du PLA, exactement comme avec les céréales terrestres.
Suivant des techniques particulières, les chercheurs se sont servi des sucres et de l’amidon que contiennent les algues pour produire de l’acide lactique puis du PLA.
« On travaille notamment à des techniques qui « forcent » les algues à produire plus d’amidon, notamment l’ulve qui est « stressée » en bassin dans cet objectif ».
Reste ensuite à comparer les qualités de produits et les contraintes de fabrication propres à chaque espèce.
Challenges
Il reste toutefois de nombreux challenges économiques et techniques à passer pour que ces plastiques à base d’algues soient compétitifs.
“« On sait qu’on ne va pas être sur le marché dans deux ans ».”
Il faut encore améliorer les performances techniques de ces PLA.
Pour l’instant, les plastiques uniquement à base d’algue ne sont pas commercialisés. Par contre, un des clients du CEVA a déposé un brevet sur de nouveaux plastiques intermédiaires.
« Souvent, on combine un plastique biodégradable ou biosourcé avec un dérivé d’algue qui permet d’augmenter la part de produit renouvelable dans la matière final
Espace
Les défis restent nombreux. Il y a d’abord l’espace maritime disponible.
Aujourd’hui, 150 000 tonnes de PLA sont produites pas an. C’est très peu pour du plastique mais cela représenterait déjà des milliers d’hectares d’algues.
Par ailleurs, sur les 25 millions de tonnes d’algues récoltées par an, 80 % sont destinés à l’alimentation (additifs, etc.) avec, pour l’instant, une meilleure rentabilité que si elles étaient destinées à la chimie.
Les plastiques à base d’algues ne pourront vraiment se développer que s’ils sont, eux aussi, sources de valeur ajoutée.
Avec, en leur faveur, un atout environnemental de taille à faire valoir.
»22610 pleubian
15/01/2016 à 16:53 par Magali Lelchat
Les algues peuvent-elles fournir une matière alternative aux plastiques issus de la pétrochimie ? La réponse est oui.
Même si la recherche en est à ses tout débuts comme le souligne Ronan Pierre, responsable du pôle « Algue produit » au http://www.ceva.fr/ à Pleubian.
Il est plus particulièrement en charge de la valorisation des algues.
Seabioplas
“«L’industrie possède à peu près 100 ans de recul sur les plastiques pétrochimiques mais seulement trois à cinq ans sur les plastiques commerciaux à base d’algues, et un peu plus pour la recherche ».”
Le CEVA a intégré, il y a deux ans, le projet européen Seabioplas.
Il s’agit d’un consortium d’entreprises qui vont de la culture d’algues jusqu’aux industries chimiques (peinture…).
Egalement partenaire, des représentants de l’agrofourniture, intéressée par les co-produits, pour la nutrition animale.
La recherche intéressée
Si le chercheur admet que ce n’est pas demain que les algues remplaceront massivement le pétrole dans la fabrication de nos objets usuels, il se pourrait que ce soit après-demain.
“« Il y a clairement un intérêt de la recherche mondiale dans ce domaine ».”
Déjà, les plastiques dits « biosourcés » sont connus et fabriqués, même s’ils ne représentent encore qu’une infime partie des plastiques utilisés dans le monde (0,4 % en 2012), essentiellement dans le secteur des emballages ou de l’agriculture (paillages).
Toutefois, l’industrie automobile s’intéresse aussi fortement à ces plastiques d’origine renouvelable et ce, depuis longtemps.
Aujourd’hui, ces plastiques biosourcés sont fabriqués essentiellement à base d’amidon de maïs ou de blé.
Il s’agit, par exemple, des PLA (polylactic acid) qui sont biodégradables.
Le polyéthylène (non biodégradable) peut lui, être fabriqué à partir de la canne à sucre.
Autant de productions qui nécessitent l’utilisation de terres agricoles, d’engrais, d’eau et de pesticides.
Des désavantages que ne possèdent pas les algues et c’est aussi sur cette plus-value environnementale que misent les intéressés.
Avantage supplémentaire : la productivité des algues est dix à vingt fois supérieure à celle des céréales.
Vertes, rouges ou brunes
Au CEVA, la recherche porte sur les algues vertes (la fameuse ulve), rouges et brunes.
Elles sont cultivées en bassin ou en filière. Pour produire du plastique, le Centre de recherche a travaillé à obtenir du PLA, exactement comme avec les céréales terrestres.
Les algues sont cultivées en bassin ou en filière (photo CEVA).
Suivant des techniques particulières, les chercheurs se sont servi des sucres et de l’amidon que contiennent les algues pour produire de l’acide lactique puis du PLA.
« On travaille notamment à des techniques qui « forcent » les algues à produire plus d’amidon, notamment l’ulve qui est « stressée » en bassin dans cet objectif ».
Reste ensuite à comparer les qualités de produits et les contraintes de fabrication propres à chaque espèce.
L'ulve, "l'algue verte", est "stressée" en bassin afin de produire de l'amidon (photo CEVA).
Challenges
Il reste toutefois de nombreux challenges économiques et techniques à passer pour que ces plastiques à base d’algues soient compétitifs.
“« On sait qu’on ne va pas être sur le marché dans deux ans ».”
Il faut encore améliorer les performances techniques de ces PLA.
Pour l’instant, les plastiques uniquement à base d’algue ne sont pas commercialisés. Par contre, un des clients du CEVA a déposé un brevet sur de nouveaux plastiques intermédiaires.
« Souvent, on combine un plastique biodégradable ou biosourcé avec un dérivé d’algue qui permet d’augmenter la part de produit renouvelable dans la matière final
Espace
Les défis restent nombreux. Il y a d’abord l’espace maritime disponible.
Aujourd’hui, 150 000 tonnes de PLA sont produites pas an. C’est très peu pour du plastique mais cela représenterait déjà des milliers d’hectares d’algues.
Par ailleurs, sur les 25 millions de tonnes d’algues récoltées par an, 80 % sont destinés à l’alimentation (additifs, etc.) avec, pour l’instant, une meilleure rentabilité que si elles étaient destinées à la chimie.
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»22610 pleubian
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