LE MARDI GRAS

Demain, c'est mardi-gras, et voici de quoi éclairer nos lanternes pour ne pas suivre bêtement le mouvement qui consiste à faire des choses sans savoir ce que l'on fait !
(hélas, cela devient général, non ? )


LE CARNAVAL pour MARDI GRAS est une période festive chrétienne qui marque, en apothéose, la fin de la «semaine des sept jours gras» autrefois appelés jours charnels.

L’étymologie du mot «carnaval» dérive du latin médiéval «carnelevare» signifiant «enlever, retirer la chair», c'est-à-dire
« retirer ce qui vient de la "chair" et que l'on manifeste en «retirant la viande» de la table, dont elle restera absente durant tout le carême.
Cette période pendant laquelle on festoyait, précède le Mercredi des Cendres qui marque l'entrée dans les 40 jours du Carême (hormis les dimanches), pendant lequel le chrétien est appelé "au désert", c'est-à dire au dépouillement de lui-même, de ses attachements, un temps pendant lequel il fait des efforts dans le don de lui-même en jeûnant, en priant, en allant vers les autres.
Les sages et ascètes de toutes les religions ont toujours reconnu par leur expérience personnelle, que tous les maux du monde proviennent de la difficulté de l'homme à dominer ses pulsions charnelles, l'amour de la "bonne chair" qui l'entraîne petit à petit à commettre inéluctablement les pires choses !
Mardi gras, populairement, est aussi le jour où l’on mange des crêpes et les fameux beignets de carnaval.
Mmmmm !!!!!
Profitons-en avant les privations, qui, à en croire les véritables ascètes, sont source de vraie joie !


Bonne journée à tous !


- Un Turc, qui avait passé à Paris le temps du carnaval, racontait au sultan, à son retour à Constantinople, que les Français devenaient fous en certains jours, mais qu’un peu
de cendre, qu’on leur appliquait sur le front, les faisait rentrer dans leur bon sens.
Citation de Louis Julien Larcher (1808 1865)

source images anciennes Facebook

Douarnenez est réputée pour son carnaval dont la première mention remonte à 1835. Alors que dans la plupart des communes bretonnes cette tradition s'est largement essoufflée, la vitalité « des gras » ne s'est pas essouflée dans cette commune. A l'origine, le mardi-gras, qui se fête la veille du mercredi des cendres, symbolise le passage d'une période où l'on mange gras à une période où l'on mange maigre (le Carême).

Février et mars correspondent à une période de faible activité au cœur du port de pêche. Et, avant de reprendre la mer, beaucoup de marins aspirent à faire la fête. Les historiens de la ville voient alors les Gras comme un besoin, pour les pêcheurs, de se défouler avant la reprise d’activité saisonnière, comme une compensation à un métier difficile.

D’aucuns prétendent encore que les Gras ont toujours existé à Douarnenez.

En tout cas, le lent déclin du port de pêche n’a en rien altéré la tradition des Gras dans l’ancienne cité communiste. Selon l’historienne locale Nelly Le Duff, la forte identité culturelle de la ville joue pour beaucoup dans cette volonté de perpétuer cette fête. Comme un hommage au passé maritime de la ville.

Les festivités s'étalent sur cinq jours (du samedi au mercredi). De nombreux temps forts rythment cette période : le grand bal du samedi soir, la noce de gras suivi par le défilé de chars du dimanche après-midi. La fête se termine lorsque le Den-Paolig (traduire "Le Pauvre Bonhomme"), symbole de l'unité communautaire des marins, ce personnage en papier mâché qui représente chaque année une "figure" de Douarnenez est brûlé en place publique le mercredi des Cendres marquant la fin des Gras.

Généralement, c’est une personnalité politique qui est publiquement brocardée, les auteurs de la marionnette jouant du principe selon lequel "l’esprit des Gras frôle les limites de ce qui est socialement toléré" (Nelly Le Duff,). C'est une manière de déclarer ouverte la cérémonie des Gras.

Et entre-temps ? Entre-temps, Douarnenistes et touristes (car sont bienvenues toutes les personnes respectueuses de l’esprit des Gras) vont pouvoir donner libre cours à leur fantaisie sans limite. Et de limite, il n’y a pas en matière de déguisement. Une constante cependant : depuis les origines, "l’inversion est le principe du déguisement" (Nelly Le Duff). Pour prendre 2 exemples concrets, les pêcheurs se métamorphosaient autrefois en bourgeois. Aujourd’hui les hommes se déguisent volontiers en femmes.

Les puristes apportent à ce travestissement un soin tout particulier et mettent un point d’honneur à ne pas utiliser 2 fois dans le week-end le même déguisement. Mais dans tout cela, le plus surprenant, c’est peut-être encore la juxtaposition hétéroclite des déguisés qui déambulent nuitamment le long des quais du Rosmeur, le samedi ou le mardi.

Autre temps fort, le défilé des chars du dimanche dans une ville encore endolorie par la gueule de bois de la veille, un défilé minutieusement orchestré. Du solennel, il n’a en fait que l’apparence mais invariablement il se termine par la noce des Gras, une mascarade nuptiale délirante.

(Texte en partie emprunté à l'historienne de Douarnenez Nelly Le Duff)

PHOTOS ICI + référence texte

http://www.fans-de-bretagne.com/photos/album/15246/les-gras-de-douarnenez-2011

Bonjour !

C'est aujourd'hui le mardi fou !
émoticône smile
et voici ce que l'on dit de ce mardi
du côté des écoles des îles lointaines où il se fête aussi :

- "C'est Mardi fou,
C'est Mardi Gras
dans notre école,
Comme on s'amuse!
Comme on rigole !
Avec nos masques et nos grimaces
Dans le défilé qui passe.
Joues rouges, cheveux verts,
Pantalons lâches et chapeaux de paille,
Sur les enfants tout fiers
Qui se tortillent et qui piaillent !
Sifflets, flûtes et tam-tams
Cognent, roulent, secouent,
Pour fêter le jour fou
Que tout le monde acclame!
Comme on s'amuse!
Comme on rigole !
Dans notre école !

(Poème écrit par H. Jamy de l’Ile de la Réunion)