Projet minier en Bretagne. « Les risques de l'exploration sont nuls »
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Projet minier en Bretagne. « Les risques de l'exploration sont nuls »
4 avril 2015 à 07h55 / Propos recueillis par Marina Chélin
Michel Bonnemaison, directeur général de Variscan Mines, souhaiterait explorer les sites de Merléac, Loc-Envel et Silfiac (sur des surfaces variant de 200 à 400 km²).
Alors que la riposte s'organise aujourd'hui à Saint-Brieuc face au spectre de projets miniers en Bretagne (*), Michel Bonnemaison, directeur de Variscan Mines, se veut rassurant. Il balaye l'image de la mine du 19e siècle qui, dit-il, a évolué.
Aujourd'hui, le collectif d'opposants au projet minier appelle à un rassemblement à Saint-Brieuc à 14h devant la préfecture, et ce, en raison d'une réunion annoncée comme décisive le 9 avril en préfecture. Il s'agit pour vous aussi d'un rendez-vous déterminant ?
Il s'agit une réunion d'information fixée par le ministère en présence des élus et des parties prenantes. On va expliciter l'ensemble des projets. Je veux informer sur ce qu'est l'exploration, parce ce que je vois, dans bien des cas, qu'il y a un amalgame entre l'exploitation proprement dite et l'exploration. Je me rends compte que personne ne sait ce que c'est.
Que répondez-vous aux opposants qui craignent pour l'environnement ?
On ne peut pas empêcher les gens de parler ni d'avoir peur... Notre approche est une approche de développement durable. Les craintes que tout le monde exprime sont liées aux exploitations, qui ont eu lieu au début du siècle précédent, à une époque où l'on ne parlait pas beaucoup d'écologie. Aujourd'hui, on sait faire tout à fait autrement. Mais nous n'en sommes pas encore là. Actuellement, on cherche à savoir s'il y a possibilité d'un gisement. On en est dans les recherches scientifiques en amont.
Comment s'effectuent ces recherches ?
Ce n'est pas bien compliqué : avec un pelleversoir de jardinier, on ramasse une poche de terre d'un kilo et on analyse. Si vous voyez un risque environnemental là-dessus, moi je n'en vois aucun. Ensuite, on essaye d'avoir une vision de ce qui se passe en profondeur dans les roches. Pour cela, on utilise les ondes radio. Des hélicoptères ou des petits avions vont mesurer l'activité électromagnétique du sous-sol. Cela va nous indiquer si quelque part, à 50 ou 100 mètres de profondeur, il y a des corps conducteurs. Si on trouve cela, on effectue du sondage minier. Le mot fait peur car il y a eu énormément de polémiques avec les gaz de schiste, avec le pétrole, et tout ce qu'on veut. Un sondage minier, c'est exactement le même que si vous cherchiez de l'eau. C'est un trou qui est gros comme un verre de table et qui descend dans la roche. On ne met aucun produit chimique, parce qu'il n'y en a pas besoin. On ne fait pas de fraction hydraulique, surtout pas, pour récupérer les roches en bon état et ne pas les abîmer, pour pouvoir les étudier. Le trou en question est fait dans des zones, pour ce qui nous concerne, où il n'y a pas de nappe phréatique. Les risques au niveau de l'exploration sont nuls, totalement nuls.
Si la phase d'exploration s'avère favorable, que se passe-t-il après ?
Si on trouve un gisement, un projet de demande de licence d'exploitation sera déposé. Cela renvoie l'exploitation à dans cinq ou six ans, si les tests sont concluants. On ne peut pas expliquer aujourd'hui quel serait le schéma mis en place, alors que l'on ne sait même pas s'il y en aura un. Si une mine s'ouvrait en Bretagne, elle pourrait créer combien d'emplois ? Le plus petit schéma que l'on peut envisager, c'est environ une centaine de postes directs et il faut compter en général quatre postes induits par poste direct, donc environ 500 personnes. La moyenne c'est plutôt entre 200 et 300 personnes en direct et donc un petit peu plus d'un millier en indirect.
Ne craigniez-vous pas que la pression locale puisse avoir raison du projet ?
Nous ne sommes pas là pour déclarer la guerre. Déjà, il faut explorer une dizaine de projets en moyenne pour en voir un qui aboutisse. Si une région ne veut pas d'économie, on ne va pas se battre pour la lui apporter. Maintenant, il faut être sûr qu'il ne s'agisse pas que d'une poignée de dogmatiques qui refusent le développement économique. * À Loc-Envel, c'est surtout le tungstène qui est recherché. Sur Merléac et Silfiac (5-), ce sont le cuivre, le plomb et le zinc et avec eux des petits métaux liés à l'électronique et au high-tech : le germanium, l'indium, le niobium, le tantale.
http://www.letelegramme.fr/cotesarmor/projet-minier-les-risques-de-l-exploration-sont-nuls-04-04-2015-10582685.php
Michel Bonnemaison, directeur général de Variscan Mines, souhaiterait explorer les sites de Merléac, Loc-Envel et Silfiac (sur des surfaces variant de 200 à 400 km²).
Alors que la riposte s'organise aujourd'hui à Saint-Brieuc face au spectre de projets miniers en Bretagne (*), Michel Bonnemaison, directeur de Variscan Mines, se veut rassurant. Il balaye l'image de la mine du 19e siècle qui, dit-il, a évolué.
Aujourd'hui, le collectif d'opposants au projet minier appelle à un rassemblement à Saint-Brieuc à 14h devant la préfecture, et ce, en raison d'une réunion annoncée comme décisive le 9 avril en préfecture. Il s'agit pour vous aussi d'un rendez-vous déterminant ?
Il s'agit une réunion d'information fixée par le ministère en présence des élus et des parties prenantes. On va expliciter l'ensemble des projets. Je veux informer sur ce qu'est l'exploration, parce ce que je vois, dans bien des cas, qu'il y a un amalgame entre l'exploitation proprement dite et l'exploration. Je me rends compte que personne ne sait ce que c'est.
Que répondez-vous aux opposants qui craignent pour l'environnement ?
On ne peut pas empêcher les gens de parler ni d'avoir peur... Notre approche est une approche de développement durable. Les craintes que tout le monde exprime sont liées aux exploitations, qui ont eu lieu au début du siècle précédent, à une époque où l'on ne parlait pas beaucoup d'écologie. Aujourd'hui, on sait faire tout à fait autrement. Mais nous n'en sommes pas encore là. Actuellement, on cherche à savoir s'il y a possibilité d'un gisement. On en est dans les recherches scientifiques en amont.
Comment s'effectuent ces recherches ?
Ce n'est pas bien compliqué : avec un pelleversoir de jardinier, on ramasse une poche de terre d'un kilo et on analyse. Si vous voyez un risque environnemental là-dessus, moi je n'en vois aucun. Ensuite, on essaye d'avoir une vision de ce qui se passe en profondeur dans les roches. Pour cela, on utilise les ondes radio. Des hélicoptères ou des petits avions vont mesurer l'activité électromagnétique du sous-sol. Cela va nous indiquer si quelque part, à 50 ou 100 mètres de profondeur, il y a des corps conducteurs. Si on trouve cela, on effectue du sondage minier. Le mot fait peur car il y a eu énormément de polémiques avec les gaz de schiste, avec le pétrole, et tout ce qu'on veut. Un sondage minier, c'est exactement le même que si vous cherchiez de l'eau. C'est un trou qui est gros comme un verre de table et qui descend dans la roche. On ne met aucun produit chimique, parce qu'il n'y en a pas besoin. On ne fait pas de fraction hydraulique, surtout pas, pour récupérer les roches en bon état et ne pas les abîmer, pour pouvoir les étudier. Le trou en question est fait dans des zones, pour ce qui nous concerne, où il n'y a pas de nappe phréatique. Les risques au niveau de l'exploration sont nuls, totalement nuls.
Si la phase d'exploration s'avère favorable, que se passe-t-il après ?
Si on trouve un gisement, un projet de demande de licence d'exploitation sera déposé. Cela renvoie l'exploitation à dans cinq ou six ans, si les tests sont concluants. On ne peut pas expliquer aujourd'hui quel serait le schéma mis en place, alors que l'on ne sait même pas s'il y en aura un. Si une mine s'ouvrait en Bretagne, elle pourrait créer combien d'emplois ? Le plus petit schéma que l'on peut envisager, c'est environ une centaine de postes directs et il faut compter en général quatre postes induits par poste direct, donc environ 500 personnes. La moyenne c'est plutôt entre 200 et 300 personnes en direct et donc un petit peu plus d'un millier en indirect.
Ne craigniez-vous pas que la pression locale puisse avoir raison du projet ?
Nous ne sommes pas là pour déclarer la guerre. Déjà, il faut explorer une dizaine de projets en moyenne pour en voir un qui aboutisse. Si une région ne veut pas d'économie, on ne va pas se battre pour la lui apporter. Maintenant, il faut être sûr qu'il ne s'agisse pas que d'une poignée de dogmatiques qui refusent le développement économique. * À Loc-Envel, c'est surtout le tungstène qui est recherché. Sur Merléac et Silfiac (5-), ce sont le cuivre, le plomb et le zinc et avec eux des petits métaux liés à l'électronique et au high-tech : le germanium, l'indium, le niobium, le tantale.
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