Conseil. La majorité veut se faire entendre

Alors qu'il était prévu lors du dernier conseil municipal de se pencher, après le vote des taux d'imposition des taxes directes locales puis du budget primitif, sur l'attribution des subventions aux associations, celles-ci devront attendre qu'un nouveau conseil se réunisse ; sept conseillers municipaux et adjoints ayant quitté la salle en milieu de séance, sous fond de protestation à l'égard du maire, Éric Duval. En effet, c'est au moment de l'adoption du budget primitif que les choses se sont corsées. Bien qu'ayant été voté, il n'en demeure pas moins que Michel Gourdin a pris la parole expliquant les raisons de leur mécontentement. « Ce budget nous paraît trop primitif. Les tarifs du centre aéré de la restauration scolaire défavorisent les familles les plus démunies. » Même chose pour la baisse des subventions aux associations, celles-ci ne sont pas justifiées. « On nous demande de voter mais nous avons besoins de précisions car nous travaillons à l'aveugle » et de pointer l'absence de réunions d'informations. Même chose pour la vente du camping de Kerjean. « Où en sommes-nous ? », demande encore Michel Gourdin. « Votre budget est trop imprécis et ne comporte pas les bons choix, voilà pourquoi nous ne le voterons pas.


Les tarifs de la cantine passent mal

Hubert de la Villéon, adjoint aux finances, a alors pris la parole. « Le prix le plus bas d'un repas à la cantine est de 0,61 centime alors qu'il nous coûte 5,80 €. Nous avons remonté les tarifs à 1,50 € le repas, ce qui nous semble correct. Si certaines familles ont des difficultés, elles peuvent contacter le Centre communal d'action sociale. Du reste, il est anormal que certaines d'entre elles présentent des arriérés scandaleux qu'on laisse s'accumuler. Je passerai sous silence les personnes venues de communes extérieures qui profitent des prix bas qui sont pratiqués à Plouha. » Là dessus, le maire, Éric Duval a pris la parole « Vous avez raison de dire que cette année budgétaire est moins ambitieuse mais je préfère jouer la prudence car nous ne dégageons pas de marge de fonctionnement suffisante en termes de résultat. Aller au-delà signifierait devoir emprunter ce que nous ne souhaitons pas pour le moment. » Finalement, la délibération sera votée et passera de justesse. Une occasion pour la première adjointe, Ghislaine Michel, de prendre la parole : « Nous souhaitons un vrai débat sur l'avenir de la commune, un budget contraint oui mais cela ne veut pas dire que nous ne devons rien faire ».


La majorité en désaccord avec le maire


Valérie Rumiano, dans un communiqué adressé, hier soir, indique : « Nous voulions, par cette action, faire réagir le maire, mais nous pouvons aussi couper la branche sur laquelle il est assis. À dix de la majorité actuelle, sans oublier qu'Antoine Héloury et Guénolé Tricot ont démissionné de leurs postes de conseillers, et Arnaud Fichou de son poste d'adjoint et cela en moins d'un an, nous estimons que nous sommes face à un déni de démocratie du maire qui a refusé d'énoncer les abstentions au vote du budget, de clarifier les comptes de voix quand cela était sollicité par une partie du conseil, c'est la raison pour laquelle nous avons décidé de quitter la salle du conseil. Une occasion aussi de marquer notre désaccord avec des décisions unilatérales du maire, d'un budget qui manque d'ambition. Être contraints budgétairement ne veut pas dire ne plus rien faire, et enfin de ses multiples revirements. Nous espérons que notre décision le fera réfléchir pour pouvoir travailler à nouveau en totale concertation et lui redonner notre confiance ».

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