Le routoir à lin sur le circuit de découverte du patrimoine
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Le routoir à lin sur le circuit de découverte du patrimoine
Comme tous les mercredis, un groupe de bénévoles de l'association Découverte des sentiers et lavoirs (DSL) s'affaire à entretenir lavoirs, fontaines et routoir à lin de la commune (endroit en bord de cours d'eau servant à faire macérer des plantes textiles).
Mercredi, les bénévoles s'activaient autour du routoir à lin, situé en bordure de la route reliant la plage Bonaparte à la stèle. Des premiers travaux avaient été entrepris en septembre 2013. Mais, depuis, la végétation avait repris ses droits.
« Ce routoir entretenu par l'association fera partie d'un circuit de 12 kilomètres reliant les quatorze lavoirs, fontaines et routoirs plouhatins, explique René Le Coz, président de l'association. Les marcheurs pourront découvrir le patrimoine vernaculaire lors des marches du mardi matin, avec une fin de parcours au dernier sou. »
Après l'intervention des services techniques municipaux pour la construction d'un petit pont, quelques bénévoles de l'association DSL ont repris l'entretien de ce routoir.
D'une dimension de 8 m sur 5 m, il est délimité par un mur en pierre d'une hauteur moyenne d'un mètre. Des dalles en pierre tapissent le fond. L'eau du ruisseau s'y écoule librement. Après ces travaux, le niveau de l'eau sera maintenu à 20 cm de hauteur. Les quelques pierres retrouvées au fond du routoir serviront à consolider le pourtour.
http://www.ouest-france.fr/bretagne/plouha-22580/le-routoir-lin-sur-le-circuit-de-decouverte-du-patrimoine-4182149
Dernière édition par Admin le Lun 25 Avr - 22:26, édité 1 fois
Re: Le routoir à lin sur le circuit de découverte du patrimoine
Un routoir ou roussoir est un endroit où l'on rouit les plantes textiles, notamment le lin.
Le routoir était tantôt un trou creusé au bord d'une mare, un étang, un petit cours d'eau. Les eaux qui le formaient étaient stagnantes ou courantes.
Avec des eaux stagnantes, on obtenait un résultat plus rapide mais la filasse était de moins belle qualité et surtout moins résistante. Dans les eaux courantes, le rouissage était plus lent mais l'on obtenait des fibres presque blanches et très solides.
Toutes les eaux courantes n'étaient pas bonnes au rouissage. N'étaient pas utilisées les eaux acides provenant des tourbières, des landes, des bois ou les marais les eaux calcaires, les meilleures étant les eaux claires et à courant peu rapide.
L'eau des routoirs devenait rapidement de couleur brun-jaunâtre, se putréfiait et était un foyer infect où se dégageaient des gaz délétères qui empestaient tous les alentours. La réglementation exigeait que les routoirs soient creusés à une certaine distance des habitations.
Les eaux qui ont servi au rouissage étaient réputées excellentes pour l'irrigation ; les détritus solides qui se déposaient au fond du routoir sous forme de vase constituaient un engrais énergique.
Les activités de production linière et chanvrière ont laissé dans le paysage breton de nombreuses traces d'un savoir-faire spécifique, dont la technique du rouissage fait partie. En effet, les tiges de lin et de chanvre, une fois débarrassées de leurs feuilles et de leurs graines, devaient faire l'objet d'une opération particulière permettant l'extraction des fibres textiles.
Le rouissage consistait alors à laisser macérer dans l'eau les tiges de lin et de chanvre, afin de dissoudre le ciment (pectose) qui lie les fibres au bois.
Présentation des routoirs
Le rouissage pouvait être effectué dans des routoirs, bassins maçonnés de taille variable. Les routoirs étaient alimentés par des cours d'eau, ruisseaux ou rivières, ou même des sources dont le débit était, dans l'idéal, assez lent. Cette technique, dite "en eau vive", permettait un rouissage d'une meilleure qualité et une altération des fibres moindre. Les routoirs étaient alors disposés "en série" par rapport au cours d'eau, c'est à dire dans sa continuité, ou "en dérivation" ; dans ce cas, l'eau était détournée pour alimenter le routoir.
Le procédé
Lors du rouissage, les tiges de lin et de chanvre étaient rassemblées en bottes, immergées, et maintenues à fleur d'eau à l'aide de planche et de galets. Cette immersion devait durer de 8 à 12 jours, tout en veillant bien à être stoppée avant la dégradation des fibres. En effet, cela enlèverait toute possibilité d'utilisation textile.
http://linchanvrebretagne.org/patrimoineethistoire_patrimoine_routoir.html
Le routoir était tantôt un trou creusé au bord d'une mare, un étang, un petit cours d'eau. Les eaux qui le formaient étaient stagnantes ou courantes.
Avec des eaux stagnantes, on obtenait un résultat plus rapide mais la filasse était de moins belle qualité et surtout moins résistante. Dans les eaux courantes, le rouissage était plus lent mais l'on obtenait des fibres presque blanches et très solides.
Toutes les eaux courantes n'étaient pas bonnes au rouissage. N'étaient pas utilisées les eaux acides provenant des tourbières, des landes, des bois ou les marais les eaux calcaires, les meilleures étant les eaux claires et à courant peu rapide.
L'eau des routoirs devenait rapidement de couleur brun-jaunâtre, se putréfiait et était un foyer infect où se dégageaient des gaz délétères qui empestaient tous les alentours. La réglementation exigeait que les routoirs soient creusés à une certaine distance des habitations.
Les eaux qui ont servi au rouissage étaient réputées excellentes pour l'irrigation ; les détritus solides qui se déposaient au fond du routoir sous forme de vase constituaient un engrais énergique.
Les activités de production linière et chanvrière ont laissé dans le paysage breton de nombreuses traces d'un savoir-faire spécifique, dont la technique du rouissage fait partie. En effet, les tiges de lin et de chanvre, une fois débarrassées de leurs feuilles et de leurs graines, devaient faire l'objet d'une opération particulière permettant l'extraction des fibres textiles.
Le rouissage consistait alors à laisser macérer dans l'eau les tiges de lin et de chanvre, afin de dissoudre le ciment (pectose) qui lie les fibres au bois.
Présentation des routoirs
Le rouissage pouvait être effectué dans des routoirs, bassins maçonnés de taille variable. Les routoirs étaient alimentés par des cours d'eau, ruisseaux ou rivières, ou même des sources dont le débit était, dans l'idéal, assez lent. Cette technique, dite "en eau vive", permettait un rouissage d'une meilleure qualité et une altération des fibres moindre. Les routoirs étaient alors disposés "en série" par rapport au cours d'eau, c'est à dire dans sa continuité, ou "en dérivation" ; dans ce cas, l'eau était détournée pour alimenter le routoir.
Le procédé
Lors du rouissage, les tiges de lin et de chanvre étaient rassemblées en bottes, immergées, et maintenues à fleur d'eau à l'aide de planche et de galets. Cette immersion devait durer de 8 à 12 jours, tout en veillant bien à être stoppée avant la dégradation des fibres. En effet, cela enlèverait toute possibilité d'utilisation textile.
http://linchanvrebretagne.org/patrimoineethistoire_patrimoine_routoir.html
Re: Le routoir à lin sur le circuit de découverte du patrimoine
LE STATUT JURIDIQUE DES ROUTOIRS EN BRETAGNE
De l’Ancien Régime au XIXème siècle
(Exemple du Trégor)
PDF 15 PAGES
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00859155/document
De l’Ancien Régime au XIXème siècle
(Exemple du Trégor)
PDF 15 PAGES
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00859155/document
Re: Le routoir à lin sur le circuit de découverte du patrimoine
Plouha, Dernier Sou (le) ; Runedern
Lavoir, routoir, puits de Dossen Ruz
Lavoir, routoir, puits de Dossen Ruz
Historique
Commentaire historique : L'ensemble lavoir et routoir de Dossen Ruz, appelé encore le "Gouel", datant de la 1ère moitié du 20e siècle, a été restauré par les habitants du quartier en 2004-2005 avec l'aide des services techniques de la commune de Plouha, ainsi que le puits attenant, qui a dû, dans un temps plus récent, remplacer une fontaine busée. Le lieu-dit "Le Dernier Sou", où sont situés ces édicules, était aussi appelé en breton "Runedern". Ce petit patrimoine lié à l'eau, utilisait le cours d'eau du Marec. La présence d'un routoir, qui a été désenvasé, témoigne de la technique de teillage du lin. Cependant, la mixité de ces deux "réservoirs" est une situation assez rare pour être étudiée.
Datation(s) principale(s) : 1ère moitié 20e siècle
Description
Commentaire descriptif : Le routoir se présente sous la forme d'une cuve rectangulaire de 35 x 8 m, limitée par des parements de pierres sèches et deux vannes rustiques, afin d'éviter que les eaux courantes ne s'introduisent à l'intérieur du routoir pendant l'opération de rouissage (risque de rouissage inégal). Cependant, le circuit de l'eau passe d'abord par le puits (ancienne fontaine) avant de descendre dans le lavoir (long de 6, 50 m sur 4 m) et de profiter du sol en pente pour remplir, selon les besoins, le routoir, qui se déverse et rejoint ensuite le ruisseau. Les bords du lavoir ont été cimentés au cours du 3e quart du 20e siècle. Le puits en moellons de granite et de grès (remarquable linteau en granite gris) a été restauré récemment.
Matériau(x) de gros-oeuvre et mise en oeuvre : granite ; grès
Etat de conservation : restauré ; remanié
Intérêt de l'oeuvre
Intérêt de l'oeuvre : à étudier
Observations : L'histoire et les usages du routoir associé au lavoir mériteraient d'être étudiés.
Situation juridique
Statut de la propriété : propriété de la commune
Vue générale de l'ensemble routoir, lavoir et puits
Documentation
Bibliographie
HABASQUE. Notions historiques, géographiques, statistiques et agronomiques sur le littoral du département des Côtes du Nord. Saint-Brieuc, 1832-1836, Marseille : Laffitte Reprints, 1832-1836.
Annexes
1.La technique de rouissage du lin
Le lin après avoir été arraché de terre, est lié en poignées puis dépouillé de ses graines. On le met ensuite à rouir dans de l'eau claire courante ou en eau stagnante. En substance, contrairement aux pratiques décrites au 19ème siècle, totalité du département ; les eaux courantes d'un ruisseau étaient utilisées à l'intérieur du "triangle que forment le Leff, le Trieux et la route de Guingamp à Châteleaudren", selon Habasque. En eau courante, on avait coutume de coucher pendant plusieurs jours le lin dans le lit même de la rivière, par bottes de 5 à 7 poignées, en le recouvrant de pierres ou de terre.
POUR LES ILLUSTRATIONS VOIR ICI
http://sallevirtuelle.cotesdarmor.fr/inventaire/plouha/Geoviewer/Data/html/IA22005664.html
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