Les moulins et le circuit de l'eau dans la vallée du Palus
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Les moulins et le circuit de l'eau dans la vallée du Palus
Les moulins et le circuit de l'eau dans la vallée du Palus : une traversée symbolique, un itinéraire culturel
Les cours d'eau du Corzic et du Corlay se rejoignent dans la vallée du Palus, avant de se déverser ensemble dans les eaux littorales, sous le cordon de galets de la plage du Palus. Un certain nombre de vestiges du bâti ancien ou remanié, les outils du meunier (meules) et les ouvrages liés au circuit de l'eau (bief, vannes, ponts, lavoirs), conservés et restaurés par des propriétaires privés, témoignent encore de cette économie meunière et de l'usage de l'eau, à des fins hydrauliques (énergie), pour produire de l'aliment, et à des fins de pêche vivrière (pêcherie en eau douce), pour des usages plus domestiques (lavoirs, abreuvoirs, fontaines), depuis l'époque gallo-romaine. La découverte de ce patrimoine lié à l'eau revêt aujourd'hui une charge symbolique particulière, tant l'eau, considérée hier comme un bien sacré par la population bretonne autour des usages liés aux fontaines votives en particulier, retrouve d'autres vertus symboliques d'une littoralité d'usages et d'une requalification plus culturelle que cultuelle. la qualité des eaux douces qui vont se mélanger aux eaux marines, après avoir traverser un arrière-pays agricole, une station d'épuration et autres ouvrages captifs, est une garantie tant pour les eaux de baignade que pour les eaux nourricières de la mer. L'entretien des cours d'eau et la restauration, la mise en valeur du patrimoine bâti associé (édifices et édicules), participent de cette reconquête d'une ruralité perdue ou transformée (en mutation), à des fins à la fois touristiques et culturelles de réappropriation de son environnement et de ses caractéristiques rurales ou littorales. D'autre part, ce circuit des eaux douces, proposée aux randonneurs, permet la découverte d'un ensemble cohérent de petits patrimoines qui font sens ensemble, pour réécrire l'histoire locale, à partir d'une meule romaine, d'une borne milliaire, d'un chemin creux ou d'un lavoir.
Le travail du meunier. Synthèse d'après les recherches et le témoignage de Gérard Michel Dolo, petit fils de meunier, entretien 2005, Plouha.
En dehors du travail proprement dit au moulin, le meunier faisait des tournées à la campagne avec sa charrette et ses deux chevaux, plus tard avec un camion. Cela consistait à ramasser le grain dans les fermes et fermettes, soit du blé pour le grain et d'autres céréales pour le bétail (le son). Le meunier du moulin Marrec avait une machine à battre et faisait en plus de sa scierie une tournée dans les fermes pour battre la graine de trèfle.
Il existait deux façons de travailler :
1°/ Le commerce. Le meunier achetait du blé dans les coopératives suivant un contingent bien déterminé et vendait la farine au boulanger
2°/ L'échange. Le meunier faisait ses tournées chaque semaine ou toutes les deux semaines suivant l'importance de celles-ci. Le cultivateur pouvait aussi se rendre au moulin avec ses céréales. Pour "1 cent de grain", il fallait mettre 110 livres dans le sac, ce qui représentait le pourcentage pour le travail du meunier.
En ce qui concerne le blé, il fallait mettre un second sac au-dessus du grain afin de mettre le son qui serait apporté lors de la prochaine tournée.
Quant à la farine, elle était livrée chez le boulanger au choix du client avec un état détaillé du poids pour chacun. En contrepartie, des bons de pain étaient remis aux bénéficiaires en 1, 2 ou 3, 5 ou 10 livres.
la suite ici:
http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA22005661
Les cours d'eau du Corzic et du Corlay se rejoignent dans la vallée du Palus, avant de se déverser ensemble dans les eaux littorales, sous le cordon de galets de la plage du Palus. Un certain nombre de vestiges du bâti ancien ou remanié, les outils du meunier (meules) et les ouvrages liés au circuit de l'eau (bief, vannes, ponts, lavoirs), conservés et restaurés par des propriétaires privés, témoignent encore de cette économie meunière et de l'usage de l'eau, à des fins hydrauliques (énergie), pour produire de l'aliment, et à des fins de pêche vivrière (pêcherie en eau douce), pour des usages plus domestiques (lavoirs, abreuvoirs, fontaines), depuis l'époque gallo-romaine. La découverte de ce patrimoine lié à l'eau revêt aujourd'hui une charge symbolique particulière, tant l'eau, considérée hier comme un bien sacré par la population bretonne autour des usages liés aux fontaines votives en particulier, retrouve d'autres vertus symboliques d'une littoralité d'usages et d'une requalification plus culturelle que cultuelle. la qualité des eaux douces qui vont se mélanger aux eaux marines, après avoir traverser un arrière-pays agricole, une station d'épuration et autres ouvrages captifs, est une garantie tant pour les eaux de baignade que pour les eaux nourricières de la mer. L'entretien des cours d'eau et la restauration, la mise en valeur du patrimoine bâti associé (édifices et édicules), participent de cette reconquête d'une ruralité perdue ou transformée (en mutation), à des fins à la fois touristiques et culturelles de réappropriation de son environnement et de ses caractéristiques rurales ou littorales. D'autre part, ce circuit des eaux douces, proposée aux randonneurs, permet la découverte d'un ensemble cohérent de petits patrimoines qui font sens ensemble, pour réécrire l'histoire locale, à partir d'une meule romaine, d'une borne milliaire, d'un chemin creux ou d'un lavoir.
Le travail du meunier. Synthèse d'après les recherches et le témoignage de Gérard Michel Dolo, petit fils de meunier, entretien 2005, Plouha.
En dehors du travail proprement dit au moulin, le meunier faisait des tournées à la campagne avec sa charrette et ses deux chevaux, plus tard avec un camion. Cela consistait à ramasser le grain dans les fermes et fermettes, soit du blé pour le grain et d'autres céréales pour le bétail (le son). Le meunier du moulin Marrec avait une machine à battre et faisait en plus de sa scierie une tournée dans les fermes pour battre la graine de trèfle.
Il existait deux façons de travailler :
1°/ Le commerce. Le meunier achetait du blé dans les coopératives suivant un contingent bien déterminé et vendait la farine au boulanger
2°/ L'échange. Le meunier faisait ses tournées chaque semaine ou toutes les deux semaines suivant l'importance de celles-ci. Le cultivateur pouvait aussi se rendre au moulin avec ses céréales. Pour "1 cent de grain", il fallait mettre 110 livres dans le sac, ce qui représentait le pourcentage pour le travail du meunier.
En ce qui concerne le blé, il fallait mettre un second sac au-dessus du grain afin de mettre le son qui serait apporté lors de la prochaine tournée.
Quant à la farine, elle était livrée chez le boulanger au choix du client avec un état détaillé du poids pour chacun. En contrepartie, des bons de pain étaient remis aux bénéficiaires en 1, 2 ou 3, 5 ou 10 livres.
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http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA22005661
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