Electricité : 32 M€ de plus sur la facture
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Electricité : 32 M€ de plus sur la facture
Electricité : 32 M€ de plus sur la facture
A cause d'un accord passé entre EDF et les fournisseurs alternatifs d'électricité, les Français devront mettre la main au pot, entre 0,50 et 1 € par ménage sur un an.
Exclusif
article le parisien Publié le 01/06/2016 à 20:17
Trente-deuxmillions d'euros ! C'est, sur un an, ce que l'ensemble des ménages français devront payer en plus sur leur facture d'électricité à partir du 1er août prochain, selon nos informations. Soit entre 0,50 € et 1 € par an et par ménage, sans compter la nouvelle augmentation de tarifs à même date.
En cause, un contrat négocié dès 2012 — et reconduit depuis chaque année — auprès du distributeur d'électricité ERDF, filiale à 100 % d'EDF (et donc entreprise publique), avec les fournisseurs alternatifs. Et en premier lieu le principal d'entre eux : Direct Energie. Le sujet a été abordé hier au Conseil supérieur de l'énergie (CSE), qui se réunit régulièrement pour conseiller les pouvoirs publics sur la politique énergétique du pays.
Mais de quoi s'agit-il exactement ? Chaque facture payée par les 35 millions de ménages se divise en trois parties : un tiers correspond au coût de production de l'électricité, un autre tiers à celui de l'acheminement de cette même électricité des sites de production au consommateur et un dernier tiers enfin à différentes taxes. C'est à cause de l'acheminement que les factures vont encore grimper. La raison ? Les fournisseurs (l'historique EDF ou les alternatifs Direct Energie, Engie, Lampiris, etc.) collectent cette part sur les factures qu'ils envoient à leurs clients, avant de la reverser à ERDF. Sauf qu'en 2012, Direct Energie a estimé que ce prélèvement lui occasionnait des frais trop importants et a donc demandé à ERDF de les prendre en charge. Ce qu'a accepté — à l'époque pour trois ans — la Commission de régulation de l'énergie (CRE), le gendarme du secteur. L'accord a été renouvelé en 2016 pour une année supplémentaire. Les consommateurs ne le savent sûrement pas, mais ce sont eux qui paient depuis quatre ans un peu plus chaque année pour respecter ce deal.
Rebelote cette année. « A l'origine, la mesure avait pour objectif de permettre à des nouveaux venus du secteur de l'énergie de pouvoir jouer dans la cour des grands, explique Françoise Thiebault, membre du CSE et secrétaire générale de l'Union départementale des associations familiales et laïques de Paris (Udaf), qui défend les consommateurs. Mais aujourd'hui, avec un portefeuille de plus de 1,5 million de clients, pour un chiffre d'affaires qui dépasse le milliard d'euros, peut-on encore raisonnablement considérer une entreprise comme Direct Energie comme un petit ? » C'est effectivement elle qui rafle le gros de la mise, à savoir une trentaine de millions d'euros sur les 32 collectés.
« C'est une prestation de service qui bénéficie au consommateur, argumente Philippe de Ladoucette, le président de la CRE, pour défendre sa décision. Elle permet d'installer progressivement de nouveaux acteurs sur un marché de l'énergie encore jeune. Ces mécanismes ont existé au même titre dans le secteur des télécoms pendant dix ans, ce qui a permis l'essor de nouveaux opérateurs face à l'historique France Télécom, devenu Orange. » Même son de cloche du côté de Direct Energie. « Les bénéfices de l'ouverture à la concurrence pour les consommateurs sont sans commune mesure avec les coûts supportés pendant les quelques années de transition », souligne Fabien Choné, le cofondateur. Sollicitée par notre journal, la direction d'ERDF n'a pas répondu à nos demandes d'informations.
A cause d'un accord passé entre EDF et les fournisseurs alternatifs d'électricité, les Français devront mettre la main au pot, entre 0,50 et 1 € par ménage sur un an.
Exclusif
article le parisien Publié le 01/06/2016 à 20:17
Trente-deuxmillions d'euros ! C'est, sur un an, ce que l'ensemble des ménages français devront payer en plus sur leur facture d'électricité à partir du 1er août prochain, selon nos informations. Soit entre 0,50 € et 1 € par an et par ménage, sans compter la nouvelle augmentation de tarifs à même date.
En cause, un contrat négocié dès 2012 — et reconduit depuis chaque année — auprès du distributeur d'électricité ERDF, filiale à 100 % d'EDF (et donc entreprise publique), avec les fournisseurs alternatifs. Et en premier lieu le principal d'entre eux : Direct Energie. Le sujet a été abordé hier au Conseil supérieur de l'énergie (CSE), qui se réunit régulièrement pour conseiller les pouvoirs publics sur la politique énergétique du pays.
Mais de quoi s'agit-il exactement ? Chaque facture payée par les 35 millions de ménages se divise en trois parties : un tiers correspond au coût de production de l'électricité, un autre tiers à celui de l'acheminement de cette même électricité des sites de production au consommateur et un dernier tiers enfin à différentes taxes. C'est à cause de l'acheminement que les factures vont encore grimper. La raison ? Les fournisseurs (l'historique EDF ou les alternatifs Direct Energie, Engie, Lampiris, etc.) collectent cette part sur les factures qu'ils envoient à leurs clients, avant de la reverser à ERDF. Sauf qu'en 2012, Direct Energie a estimé que ce prélèvement lui occasionnait des frais trop importants et a donc demandé à ERDF de les prendre en charge. Ce qu'a accepté — à l'époque pour trois ans — la Commission de régulation de l'énergie (CRE), le gendarme du secteur. L'accord a été renouvelé en 2016 pour une année supplémentaire. Les consommateurs ne le savent sûrement pas, mais ce sont eux qui paient depuis quatre ans un peu plus chaque année pour respecter ce deal.
Rebelote cette année. « A l'origine, la mesure avait pour objectif de permettre à des nouveaux venus du secteur de l'énergie de pouvoir jouer dans la cour des grands, explique Françoise Thiebault, membre du CSE et secrétaire générale de l'Union départementale des associations familiales et laïques de Paris (Udaf), qui défend les consommateurs. Mais aujourd'hui, avec un portefeuille de plus de 1,5 million de clients, pour un chiffre d'affaires qui dépasse le milliard d'euros, peut-on encore raisonnablement considérer une entreprise comme Direct Energie comme un petit ? » C'est effectivement elle qui rafle le gros de la mise, à savoir une trentaine de millions d'euros sur les 32 collectés.
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