Diwan Paris. C'est vraiment fini ...... Il y a pénurie d'enseignants de breton.
LA SANDALETTE DE PLOUHA :: HISTORIQUE FORUM POUBELLE :: INFOS BRETAGNE :: CULTURE BZH :: 2019 et avant
Page 1 sur 1
Diwan Paris. C'est vraiment fini ...... Il y a pénurie d'enseignants de breton.
Publié le 19 juin 2016 Modifié le 19 juin 2016 à 06h40 Philippe Créhange
Dans un courrier daté du 1er juin, les fondateurs de l'école annoncent avoir rendu les clés à la mairie de Paris et reviennent sur les dysfonctionnements enregistrés ces dernières années.
« Diwan Paris, c'est définitivement terminé ». C'est en ces mots, sonnant comme une oraison funèbre, que débute ce courrier adressé aux « donateurs et soutiens de l'école ». La missive, datée du 1er juin et dont nous avons eu copie, est signée de dix-neuf anciens présidents, parents fondateurs, administrateurs, enseignants et directrices de Skoazell Diwan Paris. Elle clôt un épisode douloureux pour le réseau d'établissements d'enseignement breton.
En septembre dernier, faute d'un nombre d'élèves suffisant, l'école parisienne de la rue Georges-Citerne, dans le XVe arrondissement, fermait ses portes après onze années de service.
Les signataires du courrier indiquent avoir rendu, ces dernières semaines, les clés de l'établissement à la mairie de l'arrondissement. Et d'ajouter que « sur décision du bureau de Diwan Paris », le matériel et le mobilier scolaire ont été donnés à l'école Diwan de Saint-Herblain (44), la bibliothèque de l'école étant confiée à la Mission bretonne ». Parmi ces signataires qui en ont gros sur la coiffe, la fondatrice et présidente d'honneur, Claude Nadeau.
En quatre pages, le document revient sur l'histoire d'un établissement classé à part dans le réseau et évoque les bons moments, comme ce démarrage en 2004, avec le soutien de personnalités comme Alan Stivell. Mais aussi la période difficile après 2013, année du pic de fréquentation avec plus de 50 élèves inscrits.
En deux années seulement, l'antenne parisienne de Diwan a multiplié les déconvenues : arrêts maladie successifs des enseignants, problème de versement de salaire à la dernière institutrice, décalage de la rentrée deux jours après la date officielle. Autant de dysfonctionnements listés dans la lettre par les promoteurs de Diwan Paris et qui auraient, selon eux, une seule et même origine : le manque de soutien de Diwan Breizh, à Landerneau (29).
« Diwan n'a pas pourvu au remplacement et les enfants du cycle 3 se sont retrouvés en roue libre pendant trois mois » ; « Diwan renouvelle la disponibilité de l'enseignante-directrice sans se préoccuper du remplacement » ; « l'institutrice du seul poste qu'il nous reste apprend par le rectorat que celui-ci considère notre école comme fermée, Diwan ayant négligé de nommer une directrice » : autant de critiques formulées dans ce courrier qui conclut : « Contrairement à ce qu'affirme Diwan, ce n'est donc pas par faute de combattants ni par manque d'enseignant que notre école a fermé mais par l'incurie de Diwan ».
« On aurait aimé la maintenir »
Un mauvais procès fait au réseau selon Stéphanie Stoll, présidente de Diwan Breizh. La fermeture administrative ? « Seul le service de l'école peut la provoquer, pas Diwan », répond la jeune femme. Le manque de remplaçants ? « C'est un problème récurrent chez Diwan. Il y a pénurie d'enseignants de breton. Mais à Diwan Paris, il n'y a pas eu trois mois sans enseignant ». Le non-remplacement de la directrice ? « Nous avons reçu un courrier de l'académie de Paris, le 28 août 2014, qui nous annonçait lui avoir accordé une disponibilité. L'enseignante était salariée de l'Éducation nationale, pas de Diwan. Diwan Paris confond les rôles de Diwan et de l'académie ». Et de souligner que s'agissant de la rentrée 2015, « ce sont les parents d'élèves qui ont décidé de la décaler car ils n'étaient pas prêts ».
Plus généralement, la présidente rappelle que « Diwan demande une détermination incroyable de tous les acteurs. C'est autant vrai pour les parents d'élèves que nos salariés et les enseignants. Diwan Paris se trompe de cible ».
Et Stéphanie Stoll de rappeler que quelle que soit l'école, « s'il n'y a plus de familles pour faire tourner l'établissement, il n'y a plus de Diwan. Franchement, on aurait aimé la maintenir, cette école », regrette la présidente.
http://www.letelegramme.fr/bretagne/diwan-paris-c-est-vraiment-fini-19-06-2016-11114083.php
Dans un courrier daté du 1er juin, les fondateurs de l'école annoncent avoir rendu les clés à la mairie de Paris et reviennent sur les dysfonctionnements enregistrés ces dernières années.
« Diwan Paris, c'est définitivement terminé ». C'est en ces mots, sonnant comme une oraison funèbre, que débute ce courrier adressé aux « donateurs et soutiens de l'école ». La missive, datée du 1er juin et dont nous avons eu copie, est signée de dix-neuf anciens présidents, parents fondateurs, administrateurs, enseignants et directrices de Skoazell Diwan Paris. Elle clôt un épisode douloureux pour le réseau d'établissements d'enseignement breton.
En septembre dernier, faute d'un nombre d'élèves suffisant, l'école parisienne de la rue Georges-Citerne, dans le XVe arrondissement, fermait ses portes après onze années de service.
Les signataires du courrier indiquent avoir rendu, ces dernières semaines, les clés de l'établissement à la mairie de l'arrondissement. Et d'ajouter que « sur décision du bureau de Diwan Paris », le matériel et le mobilier scolaire ont été donnés à l'école Diwan de Saint-Herblain (44), la bibliothèque de l'école étant confiée à la Mission bretonne ». Parmi ces signataires qui en ont gros sur la coiffe, la fondatrice et présidente d'honneur, Claude Nadeau.
En quatre pages, le document revient sur l'histoire d'un établissement classé à part dans le réseau et évoque les bons moments, comme ce démarrage en 2004, avec le soutien de personnalités comme Alan Stivell. Mais aussi la période difficile après 2013, année du pic de fréquentation avec plus de 50 élèves inscrits.
« Pas faute de combattants »
En deux années seulement, l'antenne parisienne de Diwan a multiplié les déconvenues : arrêts maladie successifs des enseignants, problème de versement de salaire à la dernière institutrice, décalage de la rentrée deux jours après la date officielle. Autant de dysfonctionnements listés dans la lettre par les promoteurs de Diwan Paris et qui auraient, selon eux, une seule et même origine : le manque de soutien de Diwan Breizh, à Landerneau (29).
« Diwan n'a pas pourvu au remplacement et les enfants du cycle 3 se sont retrouvés en roue libre pendant trois mois » ; « Diwan renouvelle la disponibilité de l'enseignante-directrice sans se préoccuper du remplacement » ; « l'institutrice du seul poste qu'il nous reste apprend par le rectorat que celui-ci considère notre école comme fermée, Diwan ayant négligé de nommer une directrice » : autant de critiques formulées dans ce courrier qui conclut : « Contrairement à ce qu'affirme Diwan, ce n'est donc pas par faute de combattants ni par manque d'enseignant que notre école a fermé mais par l'incurie de Diwan ».
« On aurait aimé la maintenir »
Un mauvais procès fait au réseau selon Stéphanie Stoll, présidente de Diwan Breizh. La fermeture administrative ? « Seul le service de l'école peut la provoquer, pas Diwan », répond la jeune femme. Le manque de remplaçants ? « C'est un problème récurrent chez Diwan. Il y a pénurie d'enseignants de breton. Mais à Diwan Paris, il n'y a pas eu trois mois sans enseignant ». Le non-remplacement de la directrice ? « Nous avons reçu un courrier de l'académie de Paris, le 28 août 2014, qui nous annonçait lui avoir accordé une disponibilité. L'enseignante était salariée de l'Éducation nationale, pas de Diwan. Diwan Paris confond les rôles de Diwan et de l'académie ». Et de souligner que s'agissant de la rentrée 2015, « ce sont les parents d'élèves qui ont décidé de la décaler car ils n'étaient pas prêts ».
Plus généralement, la présidente rappelle que « Diwan demande une détermination incroyable de tous les acteurs. C'est autant vrai pour les parents d'élèves que nos salariés et les enseignants. Diwan Paris se trompe de cible ».
Et Stéphanie Stoll de rappeler que quelle que soit l'école, « s'il n'y a plus de familles pour faire tourner l'établissement, il n'y a plus de Diwan. Franchement, on aurait aimé la maintenir, cette école », regrette la présidente.
http://www.letelegramme.fr/bretagne/diwan-paris-c-est-vraiment-fini-19-06-2016-11114083.php
Sujets similaires
» Puits miraculeux de Paris et légende du Puits-qui-parle (D’après « Légendes du vieux Paris », paru en 1867)
» Le champignon de Paris vient-il de Paris ?
» Carburants : "pas de pénurie" en Bretagne
» Bretagne. Pénurie de carburant : un retour progressif à la normale
» Côtes-d'Armor. Eau potable : un risque de pénurie alarmant
» Le champignon de Paris vient-il de Paris ?
» Carburants : "pas de pénurie" en Bretagne
» Bretagne. Pénurie de carburant : un retour progressif à la normale
» Côtes-d'Armor. Eau potable : un risque de pénurie alarmant
LA SANDALETTE DE PLOUHA :: HISTORIQUE FORUM POUBELLE :: INFOS BRETAGNE :: CULTURE BZH :: 2019 et avant
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum