Côtes-d'Armor. Eau potable : un risque de pénurie alarmant
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Côtes-d'Armor. Eau potable : un risque de pénurie alarmant
Laura BAYOUMY.
Le syndicat départemental d’alimentation en eau potable se réunissait hier à Ploufragan.
À l’ordre du jour : le manque criant de pluie. Et les risques de déficit en eau dans les semaines à venir.
Il s’agit d’une sécheresse sans précédent. « Une première, affirme Bruno Lebreton, responsable de la mission interservice de l’eau et de la nature au sein de la direction départementale des territoires et de la mer. Les mois de décembre et janvier deviendront nos nouvelles références en termes de mois secs et ce sont des mois hivernaux. C’est du jamais vu. Même en 1976, en 1989 ou en 2003, les débits d’eau potable étaient supérieurs. » En cause, un trop faible taux de pluviométrie.
« Il est impératif qu'il pleuve »
Un épisode climatique exceptionnel, record, mais surtout inquiétant, affirment les syndicats présents à l’occasion de la réunion du comité du syndicat départemental d’alimentation en eau potable, hier, à Ploufragan.
« Dans les prochaines semaines, il est impératif qu’il pleuve pour que les barrages de surface se rechargent et qu’il y ait de l’eau pour la période estivale, où on en a le plus besoin », explique Joël Rivallan, directeur du syndicat départemental d’alimentation en eau potable des Côtes-d’Armor.
« Dès qu'il pleut moins, on est en difficulté »
En Bretagne, les nappes phréatiques sont insuffisantes, en raison de sols composés principalement de granit et de schiste. « Dès lors qu’il pleut moins, on se retrouve alors en difficulté », explique Joël Rivallan.
La potentielle rupture d’eau potable pénaliserait les populations locales, les industries et les élevages qui n’ont cessé de croître au fil des ans. Habituellement, ces derniers puisent dans leurs propres sources, les barrages et les rivières.
Alors qu’à cette période de l’année, les agriculteurs ne consomment qu’environ 20 000 m3 d’eau par jour de l’eau produite en usine, ils en utilisent actuellement 30 000. Or, les infrastructures sont en incapacité de fournir durablement de si importants volumes d’eau aux agriculteurs ou industries, normalement autonomes.
Anticipation d’un scénario catastrophe
La soudaineté de l’événement climatique prend les syndicats de cours. « Nous sommes en gestion de crise. Nous devons anticiper les éventuels problèmes à venir et réfléchir à de nouvelles sources d’approvisionnement », se soucie Joël Rivallan.
Parmi les solutions évoquées, Michel Raffray, président du syndicat mixte Arguenon-Penthièvre évoque la construction d’une usine d’appoint. En jeu, l’activité économique mais aussi l’image de la région. Car s’il ne pleut pas plus d’ici cet été, les touristes, attendus en nombre, devront suivre les consignes d’économie d’eau pour pallier le déficit.
http://www.ouest-france.fr/bretagne/cotes-darmor/cotes-d-armor-eau-potable-un-risque-de-penurie-alarmant-4785027
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