Hermance se dote d’un tricycle pour la baignade des handicapés

Accès au lac La Commune met gratuitement l’engin à disposition. Les premiers utilisateurs sont enchantés.



«Génial». «Touchant». «Un véritable bonheur». Rarement un tricycle aura reçu autant de compliments. Il faut dire qu’avec ses grosses roues jaunes et son siège en toile bleu et blanc, l’engin tout-terrain permet aux personnes handicapées de se baigner dans le lac. Sur la plage d’Hermance, on a fait les choses avec simplicité. «Il suffit de demander la chaise à l’entrée, elle est à disposition de chacun», informe en peu de mots Besim Sefiu, responsable du camping et de sa buvette.

Ces derniers jours, la nouveauté a été testée à plusieurs reprises. Mère d’un garçon de 12 ans en chaise roulante, Dominique Schibli ne tarit pas d’éloges. «C’est un magnifique cadeau! Mon fils a adoré», s’enthousiasme l’ex-présentatrice de la météo. Jusqu’alors, Tom pouvait se baigner uniquement à condition qu’on le porte dans et hors de l’eau. Et il devient naturellement de plus en plus lourd. «Seul mon mari y arrive, moi, je n’ai plus assez de force», poursuit-elle. En ce sens, la solution du tricycle flottant s’avère idéale.

A l’origine de ce beau projet, il y a une vague réflexion de Luc Jolliet, fidèle campeur à Hermance et ami de Dominique Schibli. «L’année dernière, j’ai beaucoup pensé à ce garçon. Je me suis dit qu’il était dommage que les personnes handicapées ne puissent pas se baigner. J’en ai parlé à la maire», dit-il.

Au bord de ce lac trop souvent inaccessible aux personnes à mobilité réduite (lire ci-dessous), la maire d’Hermance, Karine Bruchez Gilberto, et ses équipes dénichent sur Internet un modèle doté de flotteurs. Son prix, «environ 2000 francs», indique-t-elle. Une broutille à l’échelle d’une Municipalité.

Voilà donc l’engin prêt à faire flotter ceux dont la mobilité est entravée, quel que soit leur âge. Il permet aux accompagnants de les emmener sans difficulté jusque dans l’eau. En amont, le revêtement herbeux et les galets ne sont plus un obstacle. «Lundi, une autre famille est venue le tester. Tout le monde était très ému», sourit Besim Sefiu, attribuant le mérite à la Commune. «Nous avons d’abord songé à une rampe d’accès, mais c’était compliqué», constate Karine Bruchez Gilberto, heureuse d’avoir trouvé «une solution pour simplifier la vie des gens».

(TDG)
(Créé: 19.07.2016, 18h04)

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