coworking, un modèle en plein essor
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coworking, un modèle en plein essor
Publié le 04/09/2016 à 19:00 article paris normandie
Travail. Les espaces de coworkingse multiplient au sein des villes. Indépendants, entrepreneurs et employés en télétravail sont conquis par ce modèle qui se démocratise et se professionnalise.
« Le coworking n’est pas lié à une génération ou des personnalités mais à des tâches » estime Jean Pralong, responsable de la chaire Nouvelles carrières de Neoma Business School (photo Boris Maslard)
«Pour travailler autrement.»Le slogan de Nextdoor annonce la couleur. Cette filiale de Bouygues Immobilier a inauguré jeudi le plus grand espace de coworking de la Défense, au cœur du quartier d’affaires parisien. 4 200 m² d’espaces de travail partagés par des professionnels, étudiants et porteurs de projets. «Une véritable pension de famille» affiche son site internet. Nextdoor n’est pas la seule à profiter de l’essor du travail partagé. À Rouen, Pascal Givon et Édouard Laubiès ont fait le même pari en ouvrant Now coworking à l’automne 2015. Un espace de 1 200 m² au 53 boulevard des Belges où tout a été pensé pour que les 573 utilisateurs se sentent comme chez eux : décoration moderne, ambiance feutrée, salle de sport, bar à sieste, une application mobile dédiée... Un cocon qui a tout de suite plu à Arthur Bouchard, développeur web en télétravail pour une société de Perpignan. «Ça fait du bien de sortir de chez soi», avoue le jeune homme de 23 ans. Rompre l’isolement est une raison souvent évoquée par ceux qui choisissent ce nouveau mode de travail. Tout comme la recherche d’interactions. C’est le cas d’Anne Thoumire de l’agence de communication Y qui a rencontré dans les locaux de Now coworking Bérénice Florentin, spécialisée dans la communication sur internet. Initialement concurrentes, elles ont décidé de «la jouer intelligemment afin de bénéficier mutuellement de leurs expertises.»Elles développent désormais des projets communs.
Accélérateur de réseaux, le coworking génère aussi des revenus. «Cette formule a stimulé le lancement de mon activité»indiquele coach sportif Thomas Soares. «40% de mes clients sont des coworkers» précise le Rouennais de 26 ans. Tous ces bénéfices ont un coût : 300 euros mensuels pour une place attribuée. Un investissement rentable pour Yann Maitre-Jean. «Avant, les revenus dégagés de mon activité couvraient les charges et je vivais d’allocations chômage. Depuis que je viens à plein-temps, je me suis versé 1500euros», souffle ce digital manager indépendant.
Tous ne sont pas de cet avis. «Now coworking, unemachine à fric»juge Robin Fillastre, en charge des relations clients de Holibag, un service urbain de consignes à bagages auprès de commerçants. Le jeune diplômé de 22 ans préfère les lieux gratuits comme la Cantine numérique. Une pièce de 80 m² à la décoration scandinave située dans le bâtiment de Seine Innopolis à Petit-Quevilly. La gratuité est une volonté affichée par Claire Vernet-Alexandre, responsable de la structure gérée par l’association NWX : «Débuter en tant qu’auto-entrepreneur n’est pas toujours évident. Nous voulons permettre à tous d’accéder librement à un lieu professionnel agréable où des rencontres se créent.» Le modèle fonctionne. Comme en atteste l’histoire d’Holibag fondé par Hoda Zaghouani. Pendant les sept mois qu’elle passe à la Cantine numérique, elle croise le chemin d’Alexandre Plu, alors webdesigner à son compte, qui rejoindra ensuite le projet. «La Cantine numérique a été un vrai tremplin pour nous»explique Hoda Zaghouani dont la start-up a désormais un bureau dans la pépinière d’entreprises de Seine Innopolis. «Sans elle, Holibag n’aurait pas pu continuer» poursuit l’entrepreneure qui se réjouit de la croissance du mouvement de coworking.
Franck Dubois ne voit pas du même œil l’émergence de tiers-lieux gratuits. «Ce n’est pas le rôle des collectivités de subventionner des locaux de travail partagé par le biais d’une association alors qu’une offre privée existe déjà sur le territoire», confie le dirigeant de l’agence de communication du Perroquet bleu qui a ouvert le premier espace rouennais de travail en communauté en 2013 : la Maison bleue. Toutefois il ne considère pas la Cantine numérique comme un concurrent féroce car «elle est excentrée de Rouen. L’essence du coworking est d’être en centre-ville.»Une impression confirmée par une étude mondiale réalisée par Deskmag : «Bien que de plus en plus d’espaces de coworking ouvrent dans les zones rurales, la croissance des espaces de coworking en zone urbaine est toujours supérieure.»La Normandie ne déroge pas à la règle. On compte cinq espaces dans l’agglomération rouennaise. Côté village, un lieu de coworking devrait voir le jour à Sasseville prochainement. Une initiative de la communauté de communes de la Côte d’Albâtre. Service public et secteur privé, deux modèles qui s’affrontent.
Travail. Les espaces de coworkingse multiplient au sein des villes. Indépendants, entrepreneurs et employés en télétravail sont conquis par ce modèle qui se démocratise et se professionnalise.
« Le coworking n’est pas lié à une génération ou des personnalités mais à des tâches » estime Jean Pralong, responsable de la chaire Nouvelles carrières de Neoma Business School (photo Boris Maslard)
«Pour travailler autrement.»Le slogan de Nextdoor annonce la couleur. Cette filiale de Bouygues Immobilier a inauguré jeudi le plus grand espace de coworking de la Défense, au cœur du quartier d’affaires parisien. 4 200 m² d’espaces de travail partagés par des professionnels, étudiants et porteurs de projets. «Une véritable pension de famille» affiche son site internet. Nextdoor n’est pas la seule à profiter de l’essor du travail partagé. À Rouen, Pascal Givon et Édouard Laubiès ont fait le même pari en ouvrant Now coworking à l’automne 2015. Un espace de 1 200 m² au 53 boulevard des Belges où tout a été pensé pour que les 573 utilisateurs se sentent comme chez eux : décoration moderne, ambiance feutrée, salle de sport, bar à sieste, une application mobile dédiée... Un cocon qui a tout de suite plu à Arthur Bouchard, développeur web en télétravail pour une société de Perpignan. «Ça fait du bien de sortir de chez soi», avoue le jeune homme de 23 ans. Rompre l’isolement est une raison souvent évoquée par ceux qui choisissent ce nouveau mode de travail. Tout comme la recherche d’interactions. C’est le cas d’Anne Thoumire de l’agence de communication Y qui a rencontré dans les locaux de Now coworking Bérénice Florentin, spécialisée dans la communication sur internet. Initialement concurrentes, elles ont décidé de «la jouer intelligemment afin de bénéficier mutuellement de leurs expertises.»Elles développent désormais des projets communs.
Accélérateur de réseaux, le coworking génère aussi des revenus. «Cette formule a stimulé le lancement de mon activité»indiquele coach sportif Thomas Soares. «40% de mes clients sont des coworkers» précise le Rouennais de 26 ans. Tous ces bénéfices ont un coût : 300 euros mensuels pour une place attribuée. Un investissement rentable pour Yann Maitre-Jean. «Avant, les revenus dégagés de mon activité couvraient les charges et je vivais d’allocations chômage. Depuis que je viens à plein-temps, je me suis versé 1500euros», souffle ce digital manager indépendant.
Tous ne sont pas de cet avis. «Now coworking, unemachine à fric»juge Robin Fillastre, en charge des relations clients de Holibag, un service urbain de consignes à bagages auprès de commerçants. Le jeune diplômé de 22 ans préfère les lieux gratuits comme la Cantine numérique. Une pièce de 80 m² à la décoration scandinave située dans le bâtiment de Seine Innopolis à Petit-Quevilly. La gratuité est une volonté affichée par Claire Vernet-Alexandre, responsable de la structure gérée par l’association NWX : «Débuter en tant qu’auto-entrepreneur n’est pas toujours évident. Nous voulons permettre à tous d’accéder librement à un lieu professionnel agréable où des rencontres se créent.» Le modèle fonctionne. Comme en atteste l’histoire d’Holibag fondé par Hoda Zaghouani. Pendant les sept mois qu’elle passe à la Cantine numérique, elle croise le chemin d’Alexandre Plu, alors webdesigner à son compte, qui rejoindra ensuite le projet. «La Cantine numérique a été un vrai tremplin pour nous»explique Hoda Zaghouani dont la start-up a désormais un bureau dans la pépinière d’entreprises de Seine Innopolis. «Sans elle, Holibag n’aurait pas pu continuer» poursuit l’entrepreneure qui se réjouit de la croissance du mouvement de coworking.
Franck Dubois ne voit pas du même œil l’émergence de tiers-lieux gratuits. «Ce n’est pas le rôle des collectivités de subventionner des locaux de travail partagé par le biais d’une association alors qu’une offre privée existe déjà sur le territoire», confie le dirigeant de l’agence de communication du Perroquet bleu qui a ouvert le premier espace rouennais de travail en communauté en 2013 : la Maison bleue. Toutefois il ne considère pas la Cantine numérique comme un concurrent féroce car «elle est excentrée de Rouen. L’essence du coworking est d’être en centre-ville.»Une impression confirmée par une étude mondiale réalisée par Deskmag : «Bien que de plus en plus d’espaces de coworking ouvrent dans les zones rurales, la croissance des espaces de coworking en zone urbaine est toujours supérieure.»La Normandie ne déroge pas à la règle. On compte cinq espaces dans l’agglomération rouennaise. Côté village, un lieu de coworking devrait voir le jour à Sasseville prochainement. Une initiative de la communauté de communes de la Côte d’Albâtre. Service public et secteur privé, deux modèles qui s’affrontent.
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