crédit aux ménages tourne à plein
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crédit aux ménages tourne à plein
Publié le 01/02/2017 à 16:59 Pourquoi le crédit aux ménages tourne à plein régime
article challenge
En 2016, 7,4 millions de ménages ont contracté un nouveau crédit. Un dynamisme « remarquable » qui devrait continuer cette année.
Michel Mouillard est professeur d'économie à l'Université Paris Ouest.
Michel Mouillart, professeur d’économie à l’Université Paris Ouest a présenté ce 31 février le 29ème rapport annuel de l’Observatoire des crédits aux ménages, portant sur l’année 2016, avec l’appui de la Fédération bancaire française. La demande concerne le crédit conso comme le crédit immobilier.
Les taux d’intérêt bas ont-ils incité les Français à contracter davantage de crédits l’an passé ?
En 2016, le taux de détention des crédits par les ménages s’est établi à 46,4 % d’après l’Observatoire des Crédits aux Ménages (1). Il se maintient à ce niveau depuis trois années. Néanmoins, la demande de crédits à la consommation s’est redressée en 2016 : avec une progression de 7,8 % du nombre de ménages ayant contracté un nouveau crédit. Il en a d’ailleurs été de même pour les crédits immobiliers : avec une augmentation de 4,0 % du nombre de ménages avec un nouveau crédit. Avec 7,4 millions de ménages ayant contracté un nouveau crédit (6,6 millions, un crédit à la consommation et 1,2 million, un crédit immobilier), l’année 2016 a donc été remarquable en raison du dynamisme de la demande et de l’offre bancaire.
Quelles sont les différentes dynamiques, entre le crédit immo et le crédit conso ?
Après une année de transition, le taux de détention des crédits immobiliers s’est ressaisi en 2016, pour s’établir à 30,7 % (contre 30,2 % en 2015). Cette remontée est principalement portée par une progression rapide du taux de détention des crédits à l’accession à la propriété qui retrouve ainsi un des niveaux les plus élevés observés depuis le début des années 2000 ; et, dans une moindre mesure, par une nouvelle augmentation du taux de détention des crédits pour financer l’acquisition d’une autre logement (essentiellement, un investissement locatif privé). En revanche, le taux de détention des crédits à la consommation ne s’est pas redressé : il s’est établi à 25,5 % (contre 26,0 % en 2015). Mais cette évolution paradoxale au regard de l’augmentation du nombre de prêts accordés et du nombre de ménages concernés s’explique principalement par le repli des prêts obtenus auprès de la famille et des amis. Alors que la part des ménages qui contractent des crédits à la consommation directement auprès d’une banque ou d’un organisme de crédit s’est maintenue.
Quelle est l’utilisation de ces crédits ?
Les évolutions intervenues depuis 2009 dans les usages des crédits à la consommation ont accompagné la plus grande prudence des emprunteurs. Mais au-delà des bouleversements imposés par la conjoncture, les ménages recourent toujours aux crédits à la consommation pour financer la réalisation de projets patrimoniaux et améliorer leur cadre de vie : pour acheter un (des) bien(s) d’équipement de la maison, une automobile, une moto ou payer des travaux d’amélioration du logement. Ils ont par contre allégé leur usage des crédits à la consommation pour financer des dépenses de consommation courante : les évolutions récentes confirmant l’inflexion des comportements amorcée avec le déclenchement de la grande dépression et renforcée par la mise en œuvre des lois Lagarde et Hamon.
Quelles sont les perspectives pour 2017 ?
D’après leurs déclarations, les ménages restent particulièrement optimistes pour 2017. Leurs intentions de souscriptions de nouveaux crédits immobiliers progressent encore, confirmant le dynamisme de la demande qui se constate depuis deux années. Alors que si leurs intentions concernant les crédits à la consommation sont moins ambitieuses, elles illustrent simplement le recentrage de l’usage de ces crédits sur le financement de la consommation durable. Et au total, les taux de détention des crédits devraient se redresser en 2017.
Propos recueillis par Grégoire Pinson
(1) La photographie des ménages détenant des crédits que propose la 29ième vague de l’enquête réalisée par TNS-SOFRES pour l’Observatoire des Crédits aux Ménages a été prise en novembre 2016. L’enquête a été réalisée par voie postale auprès d’un échantillon représentatif de 13 000 ménages : 10 023 ont répondu dans les délais. Le taux de réponse (77,1 %) est particulièrement élevé pour une enquête réalisée par voie postale
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En 2016, 7,4 millions de ménages ont contracté un nouveau crédit. Un dynamisme « remarquable » qui devrait continuer cette année.
Michel Mouillard est professeur d'économie à l'Université Paris Ouest.
Michel Mouillart, professeur d’économie à l’Université Paris Ouest a présenté ce 31 février le 29ème rapport annuel de l’Observatoire des crédits aux ménages, portant sur l’année 2016, avec l’appui de la Fédération bancaire française. La demande concerne le crédit conso comme le crédit immobilier.
Les taux d’intérêt bas ont-ils incité les Français à contracter davantage de crédits l’an passé ?
En 2016, le taux de détention des crédits par les ménages s’est établi à 46,4 % d’après l’Observatoire des Crédits aux Ménages (1). Il se maintient à ce niveau depuis trois années. Néanmoins, la demande de crédits à la consommation s’est redressée en 2016 : avec une progression de 7,8 % du nombre de ménages ayant contracté un nouveau crédit. Il en a d’ailleurs été de même pour les crédits immobiliers : avec une augmentation de 4,0 % du nombre de ménages avec un nouveau crédit. Avec 7,4 millions de ménages ayant contracté un nouveau crédit (6,6 millions, un crédit à la consommation et 1,2 million, un crédit immobilier), l’année 2016 a donc été remarquable en raison du dynamisme de la demande et de l’offre bancaire.
Quelles sont les différentes dynamiques, entre le crédit immo et le crédit conso ?
Après une année de transition, le taux de détention des crédits immobiliers s’est ressaisi en 2016, pour s’établir à 30,7 % (contre 30,2 % en 2015). Cette remontée est principalement portée par une progression rapide du taux de détention des crédits à l’accession à la propriété qui retrouve ainsi un des niveaux les plus élevés observés depuis le début des années 2000 ; et, dans une moindre mesure, par une nouvelle augmentation du taux de détention des crédits pour financer l’acquisition d’une autre logement (essentiellement, un investissement locatif privé). En revanche, le taux de détention des crédits à la consommation ne s’est pas redressé : il s’est établi à 25,5 % (contre 26,0 % en 2015). Mais cette évolution paradoxale au regard de l’augmentation du nombre de prêts accordés et du nombre de ménages concernés s’explique principalement par le repli des prêts obtenus auprès de la famille et des amis. Alors que la part des ménages qui contractent des crédits à la consommation directement auprès d’une banque ou d’un organisme de crédit s’est maintenue.
Quelle est l’utilisation de ces crédits ?
Les évolutions intervenues depuis 2009 dans les usages des crédits à la consommation ont accompagné la plus grande prudence des emprunteurs. Mais au-delà des bouleversements imposés par la conjoncture, les ménages recourent toujours aux crédits à la consommation pour financer la réalisation de projets patrimoniaux et améliorer leur cadre de vie : pour acheter un (des) bien(s) d’équipement de la maison, une automobile, une moto ou payer des travaux d’amélioration du logement. Ils ont par contre allégé leur usage des crédits à la consommation pour financer des dépenses de consommation courante : les évolutions récentes confirmant l’inflexion des comportements amorcée avec le déclenchement de la grande dépression et renforcée par la mise en œuvre des lois Lagarde et Hamon.
Quelles sont les perspectives pour 2017 ?
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