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Bus Macron : bilan « exceptionnel »

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Bus Macron : bilan « exceptionnel » Empty Bus Macron : bilan « exceptionnel »

Message par Admin Dim 11 Sep - 21:00

Publié le 09/09/2016 à 20:45 ARTICLE LA MONTAGNE

Bus Macron : bilan « exceptionnel » Sans_t71


A la tête de Flixbus France, Pierre Gourdain dresse un bilan positif de l’activité des bus verts en Limousin. Un territoire sur lequel une ligne passant par Guéret et Limoges est toutefois suspendue. La seule en France.


Pierre Gourdain, directeur général de Flixbus France, dresse un bilan de l’activité des bus Macron une année après leur lancement. Selon lui, les cars verts n’ont pas à rougir de leurs performances… à quelques exceptions près.
Quel bilan dressez-vous de l’activité de Flixbus un an après son lancement en France ?

Le bilan est exceptionnel. On a réussi, en moins d’un an - et c’est assez rare quand un produit arrive tout juste sur le marché - à convaincre les Français que le car était une option de transport valable pour tous les déplacements. C’est la grande réussite de Flixbus en étant co-leader sur le marché avec Ouibus. Cela peut paraître grandiloquent mais aujourd’hui 40 % des Français ne peuvent pas se payer un billet de TGV. On a un service public qui est devenu une sorte de produit de luxe. Le car grande distance est un nouveau moyen de se déplacer en France à moins de 5 centimes le kilomètres.

Les tarifs pratiqués et le modèle que vous portez sont vos forces…

C’est une autre leçon de cette année. Dans ce type de marché, le modèle coopératif que nous défendons est le meilleur. Nous ne possédons aucun car. On a un site Internet qui marche très bien, une application en ligne… On a énormément investi dans la planification, dans des outils, des algorithmes qui nous permettent de construire des lignes qui marchent bien. Derrière ce sont nos partenaires qui achètent des cars et qui embauchent des chauffeurs pour rouler. Le partenaire prend un pourcentage aux bénéfices de sa ligne. Un peu comme une franchise. En France, on travaille avec 50 PME, très souvent des entreprises familiales. Des acteurs existants sur tout le territoire que l’on renforce.

Comme l’entreprise Faure autocars en Corrèze qui assurait une liaison qui vient de disparaître entre Bordeaux et Lyon via Limoges, Montluçon ou encore Guéret…



Oui, la 746 qui fait Bordeaux-Lyon par le Nord. Elle n’a pas tout à fait disparu. Elle n’est plus en vente. On a été un peu pris dans notre enthousiasme. On a lancé des lignes très très vite partout. On a essayé des choses. Celle-ci n’est pas trop mal partie. On avait réussi à la faire monter à plus de 50 % de remplissage mais quand l’hiver est venu on a tout de suite constaté une baisse. C’est quand même une activité assez saisonnière. On s’est dit que c’était mieux pour nos partenaires et pour nous de l’interrompre avec l’idée de la reprendre quand le marché sera un peu plus mûr. A Guéret ou à Montluçon, il y a une personne sur dix qui a déjà voyagé avec FlixBus. Ce sont des villes où ça a très bien marché. C’est pourtant ces villes qu’on va couper du réseau. On va la rouvrir. C’est juste momentané car les mois hivernaux sont plus faibles. On a bien sûr un objectif de rentabilité.


Non, c’est la seule. Il y a des endroits où nous avons dû faire des ajustements. On a enlevé un car et on a changé les horaires mais c’est le seul endroit où des destinations n’apparaissent plus sur le réseau.
Pour votre activité, quelles sont les caractéristiques des territoires ruraux ?

En Limousin, nous sommes sur des axes sans TGV, ce qui nous avantage. Il existe d’ailleurs une certaine convivialité qu’on ne trouve pas ailleurs, au départ de très grandes villes par exemple. Un public souvent plus âgé, plus enclin à discuter avec le chauffeur, à demander de l’aide… Cela crée une ambiance assez unique.






> A lire aussi : les bus Macron créent des emplois en Auvergne et en Limousin

Emilie Auffret


Serge Faure est responsable de l’entreprise corrézienne Faure autocars, qui assurait la liaison entre Bordeaux et Lyon, via Limoges, Montluçon ou encore Guéret.



La ligne Flixbus supprimée est l’une des quatre que vous exploitez…
C’est une perte économique importante pour nous. Avec un contrat initialement signé pour cinq ans, on ne s’attendait pas ça. Si on nous avait annoncé une sortie aussi rapide, au bout de six mois, nous ne nous serions pas lancés dans de tels investissements. Quelles ont été ces dépenses ?

Nous avions spécialement acheté trois véhicules pour un montant total de près de 900.000 €. Trois autocars qui, depuis l’arrêt effectif lundi de cette ligne Bordeaux-Lyon - via Angoulême, Limoges, Guéret et Montluçon - sont désormais à l’arrêt sur le parc. Dans le plan d’investissement, nous avions prévu un amortissement au bout de trois ans.

Qu’en est-il en matière sociale ?

Dix salariés avaient été embauchés pour cette ligne. Avant le volet matériel, je dois aujourd’hui gérer en urgence un licenciement économique pour ces personnels. C’est dur. Il faut que ce dossier soit traité le mieux possible à l’égard de mes salariés qui ont fait un travail correct, car c’est dur de démarrer une ligne. C’est eux qui étaient au contact de la clientèle, pas monsieur Faure.

Si Flixbus a, faute de rentabilité, préféré le suspendre, quelle analyse faites-vous de l’évolution de cet itinéraire ?

De notre côté, nous avions constaté une croissance mensuelle. Les résultats étaient corrects, je n’ai pas la sensation qu’il y avait une baisse des recettes. Après, avant de supprimer la ligne, nous aurions peut-être pu essayer un autre fonctionnement. Eliminer pourquoi pas un car sur les trois et l’affecter ailleurs pour gagner en rentabilité. A titre d’exemple, la ligne Bordeaux-Barcelone que nous avons lancé en juillet marche à merveille. Mais aujourd’hui, nous avons un gros coup dur à gérer. Si j’ai entendu dans les médias parler d’une réouverture de cette ligne au printemps, le partenaire que je suis n’en a pas encore été directement informé.

Propos recueillis par Julien Bachellerie

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