Des horloges en panne,nouveau pépin pour Galileo
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Des horloges en panne,nouveau pépin pour Galileo
Publié le 19/01/2017 à 18:53 ARTICLE CHALLENGE
Neuf des 72 horloges atomiques qui équipent les satellites Galileo actuellement en orbite sont en panne, selon l’Agence spatiale européenne. Un nouveau coup dur pour le GPS européen, qui accumule les déboires.
C’est un nouveau casse-tête dont l’Europe spatiale se serait bien passé. Jan Woerner, le directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), a reconnu mercredi 18 janvier un nouveau problème technique sur les satellites Galileo, l’alternative européenne au GPS américain. Sur les 72 horloges atomiques équipant les 18 satellites déjà sur orbite, neuf sont en panne. "C'est une question sensible" car les horloges atomiques sont des éléments "très importants" pour le bon fonctionnement du système de navigation par satellites, a expliqué Jan Woerner lors d'une conférence de presse au siège de l'ESA, à Paris.http://www.esa.int/spaceinvideos/Videos/2017/01/DG_media_briefing
Concrètement, chaque satellite Galileo est équipé de quatre horloges atomiques : deux "masers à hydrogène passif", en sabir technique, et deux horloges atomiques au rubidium. Ces horloges sont essentielles, car ce sont elles qui permettent à l’utilisateur d’obtenir sa localisation précise. Le récepteur (smartphone, outil de type GPS...) compare l’heure d’émission et l’heure de réception du signal, et en déduit la distance avec le satellite. Il suffit de quatre satellites pour obtenir la localisation au mètre près, une précision permise par la qualité des horloges atomiques. Celles-ci mesurent le temps avec une précision d’environ une nanoseconde (un milliardième de seconde) par 24 heures. Autrement dit, la marge d’erreur est d’une seconde… tous les 2,7 millions d'années. En comparaison, une montre à quartz gagne ou perd environ une seconde par jour.
https://youtu.be/e79tSIpLiDk
Précision record
Encore faut-il que les fameuses horloges fonctionnent. Avec 9 horloges en panne sur 72, c’est 12,5% du système Galileo qui est, en théorie, hors service. Heureusement, chaque satellite disposant de quatre horloges, il faut que les quatre soient HS pour que le satellite ne soit pas opérationnel. "A ce jour, grâce à cette redondance d'horloges, aucun des satellites de la constellation n'est hors d'état de fonctionner", précise Jan Woerner.
N’empêche : de telles pannes font mauvais genre, après l’incroyable succession de bugs techniques et de problèmes http://www.challenges.fr/industrie/l-incroyable-saga-de-galileo-le-gps-europeen_443129 de gouvernance du programme emblématique du spatial européen. Entre les retards à l'allumage, un business plan mal goupillé (sur la base d’un PPP) qui explose en plein vol, de multiples déboires industriels et techniques, et deux satellites placés sur une mauvaise orbite en 2014, le projet, lancé en grande pompe par la Commission européenne en 2001, affiche un retard de… douze ans. Le coût total du programme a aussi explosé : dans un référé publié en février dernier, la Cour des comptes française l’estimait à 13 milliards d'euros, soit trois fois le budget initial de 4,6 milliards. Pour la France, la facture devrait être de 2,4 milliards, estimaient les sages de la rue Cambon.
Prochain lancement reporté de trois mois
La panne des horloges tombe d’autant plus mal que la Commission européenne, maître d’œuvre du programme, avait officialisé le lancement des premiers services Galileo le 15 décembre dernier. L’urgence est désormais de cerner la cause des pannes. Les satellites Galileo sont sous maîtrise d’œuvre de l’allemand OHB, et les horloges atomiques sont développées par le groupe français Orolia https://www.orolia.com/
(via sa filiale suisse SpectraTime, qui fournit aussi les systèmes de navigation indien et chinois), en collaboration avec Airbus Defence & Space et Selex Galileo. "Ce n'est pas un problème de développement de l'horloge", assure Javier Benedicto, patron du programme Galileo à l'ESA, au site SpaceIntelReport. Le problème est en tout cas jugé suffisamment sérieux par l’ESA pour que le prochain tir Galileo, prévu au troisième trimestre 2017, soit reporté de trois mois, à fin 2017, selon SpaceIntelReport.
Neuf des 72 horloges atomiques qui équipent les satellites Galileo actuellement en orbite sont en panne, selon l’Agence spatiale européenne. Un nouveau coup dur pour le GPS européen, qui accumule les déboires.
C’est un nouveau casse-tête dont l’Europe spatiale se serait bien passé. Jan Woerner, le directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), a reconnu mercredi 18 janvier un nouveau problème technique sur les satellites Galileo, l’alternative européenne au GPS américain. Sur les 72 horloges atomiques équipant les 18 satellites déjà sur orbite, neuf sont en panne. "C'est une question sensible" car les horloges atomiques sont des éléments "très importants" pour le bon fonctionnement du système de navigation par satellites, a expliqué Jan Woerner lors d'une conférence de presse au siège de l'ESA, à Paris.http://www.esa.int/spaceinvideos/Videos/2017/01/DG_media_briefing
Concrètement, chaque satellite Galileo est équipé de quatre horloges atomiques : deux "masers à hydrogène passif", en sabir technique, et deux horloges atomiques au rubidium. Ces horloges sont essentielles, car ce sont elles qui permettent à l’utilisateur d’obtenir sa localisation précise. Le récepteur (smartphone, outil de type GPS...) compare l’heure d’émission et l’heure de réception du signal, et en déduit la distance avec le satellite. Il suffit de quatre satellites pour obtenir la localisation au mètre près, une précision permise par la qualité des horloges atomiques. Celles-ci mesurent le temps avec une précision d’environ une nanoseconde (un milliardième de seconde) par 24 heures. Autrement dit, la marge d’erreur est d’une seconde… tous les 2,7 millions d'années. En comparaison, une montre à quartz gagne ou perd environ une seconde par jour.
https://youtu.be/e79tSIpLiDk
Précision record
Encore faut-il que les fameuses horloges fonctionnent. Avec 9 horloges en panne sur 72, c’est 12,5% du système Galileo qui est, en théorie, hors service. Heureusement, chaque satellite disposant de quatre horloges, il faut que les quatre soient HS pour que le satellite ne soit pas opérationnel. "A ce jour, grâce à cette redondance d'horloges, aucun des satellites de la constellation n'est hors d'état de fonctionner", précise Jan Woerner.
N’empêche : de telles pannes font mauvais genre, après l’incroyable succession de bugs techniques et de problèmes http://www.challenges.fr/industrie/l-incroyable-saga-de-galileo-le-gps-europeen_443129 de gouvernance du programme emblématique du spatial européen. Entre les retards à l'allumage, un business plan mal goupillé (sur la base d’un PPP) qui explose en plein vol, de multiples déboires industriels et techniques, et deux satellites placés sur une mauvaise orbite en 2014, le projet, lancé en grande pompe par la Commission européenne en 2001, affiche un retard de… douze ans. Le coût total du programme a aussi explosé : dans un référé publié en février dernier, la Cour des comptes française l’estimait à 13 milliards d'euros, soit trois fois le budget initial de 4,6 milliards. Pour la France, la facture devrait être de 2,4 milliards, estimaient les sages de la rue Cambon.
Prochain lancement reporté de trois mois
La panne des horloges tombe d’autant plus mal que la Commission européenne, maître d’œuvre du programme, avait officialisé le lancement des premiers services Galileo le 15 décembre dernier. L’urgence est désormais de cerner la cause des pannes. Les satellites Galileo sont sous maîtrise d’œuvre de l’allemand OHB, et les horloges atomiques sont développées par le groupe français Orolia https://www.orolia.com/
(via sa filiale suisse SpectraTime, qui fournit aussi les systèmes de navigation indien et chinois), en collaboration avec Airbus Defence & Space et Selex Galileo. "Ce n'est pas un problème de développement de l'horloge", assure Javier Benedicto, patron du programme Galileo à l'ESA, au site SpaceIntelReport. Le problème est en tout cas jugé suffisamment sérieux par l’ESA pour que le prochain tir Galileo, prévu au troisième trimestre 2017, soit reporté de trois mois, à fin 2017, selon SpaceIntelReport.
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