Il fait toujours bon travailler dans l’économie sociale et solidaire
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Il fait toujours bon travailler dans l’économie sociale et solidaire
Mardi, 7 Mars, 2017 Humanite.fr
L'étude signale « un sentiment de dégradation de plus en plus prononcé » du fait des évolutions organisationnelles et des difficultés financières rencontrées par les structures de l’ESS. Photo : AFP
Le baromètre de la qualité de vie au travail dans l’ESS, publié ce mardi par la mutuelle Chorum et l’Institut CSA, traduit cependant un léger sentiment de dégradation dans les conditions de travail.
Voilà des notes qui en disent long sur le degré de satisfaction des 2,4 millions de salariés travaillant dans l’un des 220 000 établissements de l’économie sociale et solidaire (ESS). 6,1 sur 10 et 7,2 sur 10. Telles sont les notes moyennes que décernent les salariés et dirigeants des associations, coopératives, mutuelles et fondations, lorsqu’ils jugent de leur qualité de vie au travail. Le second baromètre Chorum-CSA consacré au sujet, rendu public ce mardi, conforte la bonne opinion de tous ces acteurs dans leurs taches au quotidien.
Ainsi :
-77% de salariés et 88% de dirigeants se disent satisfaits de leurs conditions de travail.
-71% de salariés et 89% de dirigeants sont satisfaits de leur travail actuel.
-76% de salariés et 93% des cadres le sont aussi du contenu de leur travail
-73% de salariés et 93% de dirigeants sont mêmes « fiers » de travailler dans leur structure
-83% des salariés et 94% des dirigeants souhaitent continuer à travailler dans l’ESS.
Tous les indicateurs semblent donc au vert. Dans le détail, l’étude conduite par l’Institut CSA, à partir de 6 246 questionnaires, signale « un sentiment de dégradation de plus en plus prononcé » du fait des évolutions organisationnelles et des difficultés financières rencontrées par les structures de l’ESS.
Un salarié sur deux se plaint des changements d’organisation, un sur trois du manque de reconnaissance de leurs compétences, du niveau de rémunération ou de la mauvaise ambiance de travail. Côté dirigeants, les relations avec les pouvoirs publics, les financeurs sont mal vécues pour 48% d’entre eux ; l’évolution des moyens humains et financiers pour 42% ; les changements d’organisation pour 28%.
« Un quart des personnes interrogées ont déjà connu une fusion ou un regroupement d’activité. Chez eux, la note de qualité de vie au travail est plus basse que la moyenne : 5,7 pour les salariés et 6,9 pour les dirigeants », note Christelle Fumey, de CSA. Pour Marine Boyer, chef de projet qualité de vie au travail chez Chorum, ces changements d’organisation s’accompagnent « d’un manque d’information, d’une perte de sens et de visibilité du travail, d’une augmentation du stress, qui peut se traduire par des troubles anxieux et du sommeil, ainsi que d’une perte de confiance dans la structure. Les salariés ont besoin de connaître le projet associatif et les valeurs qui portent ces réorganisations. Il faut donc soigner l’information, les relations avec les instances représentatives du personnel, prendre le temps du changement. »
Autre secteur d’amélioration : l’environnement de travail. Un tiers des salariés déclarent que leur travail nécessite un effort physique pour aider des personnes ou porter du matériel. Or, un même tiers ressent des douleurs articulaires, une gêne dans le travail. 47% des salariés se disent gênés par leur environnement bruyant et 61% se sentent affectés par les comportements et discours agressifs des bénéficiaires et clients. D’où sans doute une demande de la part des salariés d’être plus associés aux prises de décision dès lors qu’il s’agit d’améliorer leurs conditions de travail. Un soutien plus prononcé de la part de leur manager est aussi demandé.
Voilà les employeurs de l’ESS outillés pour améliorer les conditions de travail de leurs salariés. Sauront-ils saisir l’occasion ?
Le numérique, c’est fantastique
L’irruption du numérique dans les processus de travail représente un second bouleversement. Mais ces derniers outils revêtent un « impact positif » pour 88% des salariés et 95% des dirigeants. Les vertus de simplification, souplesse et d’opportunité sont mises en avant. Côté face, les ordinateurs et autres téléphones intelligents sont jugés facteurs de stress, la pression et de difficulté de se les approprier, mais dans une bien moindre mesure.
Stéphane Guérard
Journaliste rubrique économie-social
L'étude signale « un sentiment de dégradation de plus en plus prononcé » du fait des évolutions organisationnelles et des difficultés financières rencontrées par les structures de l’ESS. Photo : AFP
Le baromètre de la qualité de vie au travail dans l’ESS, publié ce mardi par la mutuelle Chorum et l’Institut CSA, traduit cependant un léger sentiment de dégradation dans les conditions de travail.
Voilà des notes qui en disent long sur le degré de satisfaction des 2,4 millions de salariés travaillant dans l’un des 220 000 établissements de l’économie sociale et solidaire (ESS). 6,1 sur 10 et 7,2 sur 10. Telles sont les notes moyennes que décernent les salariés et dirigeants des associations, coopératives, mutuelles et fondations, lorsqu’ils jugent de leur qualité de vie au travail. Le second baromètre Chorum-CSA consacré au sujet, rendu public ce mardi, conforte la bonne opinion de tous ces acteurs dans leurs taches au quotidien.
Ainsi :
-77% de salariés et 88% de dirigeants se disent satisfaits de leurs conditions de travail.
-71% de salariés et 89% de dirigeants sont satisfaits de leur travail actuel.
-76% de salariés et 93% des cadres le sont aussi du contenu de leur travail
-73% de salariés et 93% de dirigeants sont mêmes « fiers » de travailler dans leur structure
-83% des salariés et 94% des dirigeants souhaitent continuer à travailler dans l’ESS.
Tous les indicateurs semblent donc au vert. Dans le détail, l’étude conduite par l’Institut CSA, à partir de 6 246 questionnaires, signale « un sentiment de dégradation de plus en plus prononcé » du fait des évolutions organisationnelles et des difficultés financières rencontrées par les structures de l’ESS.
Un salarié sur deux se plaint des changements d’organisation, un sur trois du manque de reconnaissance de leurs compétences, du niveau de rémunération ou de la mauvaise ambiance de travail. Côté dirigeants, les relations avec les pouvoirs publics, les financeurs sont mal vécues pour 48% d’entre eux ; l’évolution des moyens humains et financiers pour 42% ; les changements d’organisation pour 28%.
« Un quart des personnes interrogées ont déjà connu une fusion ou un regroupement d’activité. Chez eux, la note de qualité de vie au travail est plus basse que la moyenne : 5,7 pour les salariés et 6,9 pour les dirigeants », note Christelle Fumey, de CSA. Pour Marine Boyer, chef de projet qualité de vie au travail chez Chorum, ces changements d’organisation s’accompagnent « d’un manque d’information, d’une perte de sens et de visibilité du travail, d’une augmentation du stress, qui peut se traduire par des troubles anxieux et du sommeil, ainsi que d’une perte de confiance dans la structure. Les salariés ont besoin de connaître le projet associatif et les valeurs qui portent ces réorganisations. Il faut donc soigner l’information, les relations avec les instances représentatives du personnel, prendre le temps du changement. »
Autre secteur d’amélioration : l’environnement de travail. Un tiers des salariés déclarent que leur travail nécessite un effort physique pour aider des personnes ou porter du matériel. Or, un même tiers ressent des douleurs articulaires, une gêne dans le travail. 47% des salariés se disent gênés par leur environnement bruyant et 61% se sentent affectés par les comportements et discours agressifs des bénéficiaires et clients. D’où sans doute une demande de la part des salariés d’être plus associés aux prises de décision dès lors qu’il s’agit d’améliorer leurs conditions de travail. Un soutien plus prononcé de la part de leur manager est aussi demandé.
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