Côtes-d’Armor. Une croissance démographique au ralenti

Dans une étude publiée jeudi, l’Insee dresse un portrait des Côtes-d’Armor. Parmi les constats : plus de décès que de naissances, une population vieillissante, ou encore une part importante de propriétaires.https://www.insee.fr/fr/statistiques/2656700




Croissance au ralenti

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié hier une étude sur le département. Analysant des données allant de 2009 à 2014, l’institut constate qu’avec 597 400 habitants en 2014, « la croissance démographique a nettement ralenti sur la période récente ».



La population costarmoricaine progresse de 2000 personnes sur une année, « grâce au seul solde migratoire, le nombre de naissances étant inférieur à celui des décès ». Le département accueille chaque année 16 100 nouveaux arrivants, alors que 13 900 habitants le quittent.

Population vieillissante

La moitié des Costarmoricains a plus de 45 ans, alors que l’âge médian est de 42 ans en Bretagne et 40 ans en France. Deux raisons essentielles à cela : « chaque année, 3 000 étudiants ou élèves quittent le département alors que seulement 1 800 y entrent. […] À l’opposé, la classe d’âge des 55-64 ans participe pour moitié à l’excédent migratoire ».

L’étude relève que ce vieillissement de la population est « particulièrement marqué dans les communes du Centre-Ouest Bretagne où la moitié de la population a plus de 50 ans. Les décès y sont deux fois plus nombreux que les naissances ».


Beaucoup de propriétaires

Avec 71 % de ménages propriétaires, les Côtes-d’Armor se classent au 3e rang des départements français. « Par ailleurs, 83 % des ménages vivent dans des maisons individuelles (72 % en Bretagne) ».

Un taux de pauvreté de 11,6 %

Avec 11,6 % des ménages concernés, le département possède le taux de pauvreté le plus élevé de Bretagne. Il reste néanmoins inférieur à la moyenne nationale (14,5 %). La pauvreté touche surtout les zones rurales isolées et les villes centres (24,3 % à Guingamp par exemple). Dans les quartiers de politique de la ville à Saint-Brieuc, Lannion ou Dinan, la part des ménages pauvres peut aller jusqu’à 46 %.



Comme ailleurs en Bretagne, la disparité des revenus est cependant moins marquée qu’au niveau national. Le niveau de vie annuel médian (revenu disponible du ménage après avoir payé les impôts et reçu les prestations sociales) est de 19 840 €. Il est de 20 280 € en Bretagne, de 20 180 € en France.



http://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-22000/cotes-d-armor-une-croissance-demographique-au-ralenti-4865751