Élevage en Bretagne. Des situations de détresse humaine
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Élevage en Bretagne. Des situations de détresse humaine
Publié le 18 mars 2017 à 00h00
La MSA a mis en place des cellules d'écoute, et des cellules de crise autour d'éleveurs en difficulté, en reliant services vétérinaires, services sociaux, et de santé.
La maltraitance sur des animaux, dénoncée dans certains élevages, est souvent issue d'une succession de crises qui marquent l'aboutissement d'une spirale de détresse chez des éleveurs au bout du rouleau.
« Certains ne s'occupent plus de leurs animaux, ni d'eux-mêmes. Certains n'ouvrent plus leur courrier depuis deux ans... On n'imagine pas, on découvre des gens qui ont abandonné toute vie normale. » Lors d'un entretien récent au salon de l'Agriculture à Paris, Pascal Cormery, président de la sécurité sociale du monde agricole, la MSA a décrit l'isolement, la solitude et la honte dans laquelle s'enfoncent certains éleveurs brisés par la crise et parfois d'autres drames personnels. Les images d'un élevage de porcs breton apparemment en plein abandon, diffusées jeudi, ont montré au moins autant l'état de détresse de l'éleveur que la maltraitance animale. « Dans l'élevage comme partout, il y a des gens qui lâchent l'affaire, car ils sont en dépression », déclare Gilles Pecastaing, éleveur de porcs dans la région de Bordeaux, et secrétaire général de la Fédération nationale porcine. Au fil de l'évolution de la crise, les journaux relatent régulièrement des faits divers chez des éleveurs. Quelques lignes. Des animaux en souffrance. Des vies brisées.
Des vétérinaires en première ligne
Dans un village du Massif central, un maire a ainsi dû récemment demander l'hospitalisation d'office en psychiatrie d'un éleveur épuisé. L'agriculteur n'avait plus la force. Des cadavres de vaches étaient abandonnés. Les autres vagabondaient sur les routes, obligeant la gendarmerie à intervenir. Au premier rang de tels drames, on trouve souvent les vétérinaires. « Nous essayons de leur faire comprendre qu'il faut arrêter l'activité, vendre leurs bêtes avant qu'elles aient perdu toute valeur », explique Bertrand Guin, vétérinaire dans la région de Charolles (Saône-et-Loire ». « Mais c'est un problème hyper complexe à gérer », car il faut s'occuper de la santé physique des animaux et mentale de leur propriétaire. « Les animaux meurent de faim, de soif, de misère physiologique. Il m'est arrivé de tomber sur une ferme où 30 vaches étaient mortes sans que quelqu'un appelle l'équarrissage », raconte-t-il. « Le propriétaire était en burn-out, sa femme l'avait quitté avec les enfants, il n'était plus en état psychologique de faire face. » La MSA a mis en place des cellules d'écoute, et des cellules de crise autour d'éleveurs en difficulté, en reliant services vétérinaires, services sociaux, et de santé. Quant aux animaux, lorsque les services vétérinaires et la justice décident de les retirer, ils sont alors " placés " en pension dans des associations de défense des animaux.
-20170320-[article]&utm_source=newsletter-quotidienne&utm_medium=e-mail&utm_campaign=newsletter-quotidienne]http://www.letelegramme.fr/economie/elevage-des-situations-de-detresse-humaine-18-03-2017-11438588.php?xtor=EPR-3-[quotidienne]-20170320-[article]&utm_source=newsletter-quotidienne&utm_medium=e-mail&utm_campaign=newsletter-quotidienne
La MSA a mis en place des cellules d'écoute, et des cellules de crise autour d'éleveurs en difficulté, en reliant services vétérinaires, services sociaux, et de santé.
La maltraitance sur des animaux, dénoncée dans certains élevages, est souvent issue d'une succession de crises qui marquent l'aboutissement d'une spirale de détresse chez des éleveurs au bout du rouleau.
« Certains ne s'occupent plus de leurs animaux, ni d'eux-mêmes. Certains n'ouvrent plus leur courrier depuis deux ans... On n'imagine pas, on découvre des gens qui ont abandonné toute vie normale. » Lors d'un entretien récent au salon de l'Agriculture à Paris, Pascal Cormery, président de la sécurité sociale du monde agricole, la MSA a décrit l'isolement, la solitude et la honte dans laquelle s'enfoncent certains éleveurs brisés par la crise et parfois d'autres drames personnels. Les images d'un élevage de porcs breton apparemment en plein abandon, diffusées jeudi, ont montré au moins autant l'état de détresse de l'éleveur que la maltraitance animale. « Dans l'élevage comme partout, il y a des gens qui lâchent l'affaire, car ils sont en dépression », déclare Gilles Pecastaing, éleveur de porcs dans la région de Bordeaux, et secrétaire général de la Fédération nationale porcine. Au fil de l'évolution de la crise, les journaux relatent régulièrement des faits divers chez des éleveurs. Quelques lignes. Des animaux en souffrance. Des vies brisées.
Des vétérinaires en première ligne
Dans un village du Massif central, un maire a ainsi dû récemment demander l'hospitalisation d'office en psychiatrie d'un éleveur épuisé. L'agriculteur n'avait plus la force. Des cadavres de vaches étaient abandonnés. Les autres vagabondaient sur les routes, obligeant la gendarmerie à intervenir. Au premier rang de tels drames, on trouve souvent les vétérinaires. « Nous essayons de leur faire comprendre qu'il faut arrêter l'activité, vendre leurs bêtes avant qu'elles aient perdu toute valeur », explique Bertrand Guin, vétérinaire dans la région de Charolles (Saône-et-Loire ». « Mais c'est un problème hyper complexe à gérer », car il faut s'occuper de la santé physique des animaux et mentale de leur propriétaire. « Les animaux meurent de faim, de soif, de misère physiologique. Il m'est arrivé de tomber sur une ferme où 30 vaches étaient mortes sans que quelqu'un appelle l'équarrissage », raconte-t-il. « Le propriétaire était en burn-out, sa femme l'avait quitté avec les enfants, il n'était plus en état psychologique de faire face. » La MSA a mis en place des cellules d'écoute, et des cellules de crise autour d'éleveurs en difficulté, en reliant services vétérinaires, services sociaux, et de santé. Quant aux animaux, lorsque les services vétérinaires et la justice décident de les retirer, ils sont alors " placés " en pension dans des associations de défense des animaux.
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