aides aux seniors ...
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Publié le 17/04/2017 la montagne.fr
Les prestations de ménage ou les aides à la cuisine, par exemple, peuvent être prises en charge partiellement par l’APA. © photo d’archives florian salesse
Casse sociale ou mesure d’équité ? Le Département est plus exigeant avant d’accorder des aides APA aux personnes âgées. Ces restrictions financières, assumées à droite, ont fait bondir à gauche.
Pour l'APA, montrez vos revenus d'abord
La droite qui taille dans les dépenses sociales, la gauche qui défend la veuve, l'orphelin et la personne âgée… Si l'on veut caricaturer les débats d'hier au Conseil départemental, on peut commencer comme cela. Mais comme souvent, les échanges sont plus subtils qu'il n'y paraît. Et les points de concordance entre droite et gauche jamais bien loin.
Les prestations de ménage ou les aides à la cuisine, par exemple, peuvent être prises en charge partiellement par l’APA. © photo d’archives florian salesse
L'APA est désormais liée aux revenus
La droite a choisi de revoir le niveau des aides financières accordées aux personnes âgées à domicile, en les liant notamment aux revenus, et de poursuivre la politique du ticket modérateur de 5 € que les personnes doivent payer. Conséquence : le nombre de nouvelles demandes d'APA à domicile est en sérieuse baisse (3.448 en 2016, 4.076 en 2015). Le nombre de bénéficiaires baisse aussi, de 500 personnes en un an. L'économie pour le Département serait de 4 M€ en deux ans.
Aides à l'autonomie : une loi indispensable et des questions
« L'air serait-il si pur en Corrèze qu'il aurait des vertus conservatrices ? » grince Annick Taysse, pour l'opposition, qui rappelle que l'allongement de la vie et le maintien à domicile devraient avoir l'effet inverse sur le nombre de bénéficiaires de cette allocation, et donc sur le budget. « C'est un choix politique fort qui impacte les plus modestes, poursuit l'élue. Certains réduisent volontairement le nombre d'heures d'aide ménagère dont ils bénéficiaient jusqu'alors, étranglés par cette mesure […] d'autres renoncent à leurs droits à l'APA ». Bernard Combes ajoute que « des infirmières et des aides à domicile constatent les effets néfastes de ces pratiques : il y a des personnes dépendantes qui se retrouvent en grandes difficultés ».
Nous assumons le fait que les réductions de dotations de l'État font que nous sommes obligés de réduire les dépenses sociales.
« Casse sociale » tance Annick Taysse. Mais Pascal Coste nie en bloc et renvoie d'abord une part de la responsabilité vers François Hollande. « Oui, nous assumons le fait que les réductions de dotations de l'État font que nous sommes obligés de réduire les dépenses sociales. Oui, il y avait des petits-fils qui faisaient faire leur repassage chez les grands-parents (par la personne rémunérée par l'APA, NDLR). Oui nous sommes en surchauffe sur le plan social, comme nous l'avons été sur le plan de la dette ».
Le Département est toujours au bord de l'asphyxie financière, et la majorité souhaite que le budget social, qui représente plus des deux tiers de ses dépenses de fonctionnement, participe lui aussi au redressement des comptes.
Et Pascal Coste dégaine des chiffres intéressants. Selon lui, le nombre de personnes de plus de 65 ans bénéficiaires de l'APA est nettement plus important en Corrèze qu'ailleurs. Il serait de 6,8 % de la population concernée ici, contre 4,8 % en Haute-Vienne, 4,7 % dans le Puy-de-Dôme, pareil dans le Cantal, etc.
Les bénéficiaires de l'APA surreprésentés dans le Cantal et la Haute-Loire
Du clientélisme ?
Pascal Coste l'assure : les autres départements sont plus rigoureux dans la distribution de l'APA. Alors « oui, il y a eu du clientélisme sur la question » dénonce le président, qui ne vise d'ailleurs pas la gestion socialiste précédente, mais les politiques passées en général.
Du coup le département s'appuie sur la loi sur l'Adaptation de la société au vieillissement et prend désormais en compte les revenus des demandeurs de l'APA, mais aussi les placements financiers comme les contrats d'assurance-vie ou les Plans d'épargne populaire. D'autres départements le font déjà, comme le Cantal. « Et là, quand on demande tout ça, il y a déjà moins de monde… » pointe Pascal Coste.
Un nouvel acteur de l'aide à domicile en Corrèze
Annick Taysse finit par convenir que « si c'est pour que ceux qui le peuvent payent un peu plus, ok, mais il ne faut pas mettre de barbelés pour que ceux ont des besoins ne puissent pas accéder à l'aide ». Pascal Coste en convient et s'engage à ce que « personne ne soit laissé au bord de la route », et que « pour les plus fragiles, on intervienne à 100 % ».
Jean-Louis Mercier
Les prestations de ménage ou les aides à la cuisine, par exemple, peuvent être prises en charge partiellement par l’APA. © photo d’archives florian salesse
Casse sociale ou mesure d’équité ? Le Département est plus exigeant avant d’accorder des aides APA aux personnes âgées. Ces restrictions financières, assumées à droite, ont fait bondir à gauche.
Pour l'APA, montrez vos revenus d'abord
La droite qui taille dans les dépenses sociales, la gauche qui défend la veuve, l'orphelin et la personne âgée… Si l'on veut caricaturer les débats d'hier au Conseil départemental, on peut commencer comme cela. Mais comme souvent, les échanges sont plus subtils qu'il n'y paraît. Et les points de concordance entre droite et gauche jamais bien loin.
Les prestations de ménage ou les aides à la cuisine, par exemple, peuvent être prises en charge partiellement par l’APA. © photo d’archives florian salesse
L'APA est désormais liée aux revenus
La droite a choisi de revoir le niveau des aides financières accordées aux personnes âgées à domicile, en les liant notamment aux revenus, et de poursuivre la politique du ticket modérateur de 5 € que les personnes doivent payer. Conséquence : le nombre de nouvelles demandes d'APA à domicile est en sérieuse baisse (3.448 en 2016, 4.076 en 2015). Le nombre de bénéficiaires baisse aussi, de 500 personnes en un an. L'économie pour le Département serait de 4 M€ en deux ans.
Aides à l'autonomie : une loi indispensable et des questions
« L'air serait-il si pur en Corrèze qu'il aurait des vertus conservatrices ? » grince Annick Taysse, pour l'opposition, qui rappelle que l'allongement de la vie et le maintien à domicile devraient avoir l'effet inverse sur le nombre de bénéficiaires de cette allocation, et donc sur le budget. « C'est un choix politique fort qui impacte les plus modestes, poursuit l'élue. Certains réduisent volontairement le nombre d'heures d'aide ménagère dont ils bénéficiaient jusqu'alors, étranglés par cette mesure […] d'autres renoncent à leurs droits à l'APA ». Bernard Combes ajoute que « des infirmières et des aides à domicile constatent les effets néfastes de ces pratiques : il y a des personnes dépendantes qui se retrouvent en grandes difficultés ».
Nous assumons le fait que les réductions de dotations de l'État font que nous sommes obligés de réduire les dépenses sociales.
« Casse sociale » tance Annick Taysse. Mais Pascal Coste nie en bloc et renvoie d'abord une part de la responsabilité vers François Hollande. « Oui, nous assumons le fait que les réductions de dotations de l'État font que nous sommes obligés de réduire les dépenses sociales. Oui, il y avait des petits-fils qui faisaient faire leur repassage chez les grands-parents (par la personne rémunérée par l'APA, NDLR). Oui nous sommes en surchauffe sur le plan social, comme nous l'avons été sur le plan de la dette ».
Le Département est toujours au bord de l'asphyxie financière, et la majorité souhaite que le budget social, qui représente plus des deux tiers de ses dépenses de fonctionnement, participe lui aussi au redressement des comptes.
Et Pascal Coste dégaine des chiffres intéressants. Selon lui, le nombre de personnes de plus de 65 ans bénéficiaires de l'APA est nettement plus important en Corrèze qu'ailleurs. Il serait de 6,8 % de la population concernée ici, contre 4,8 % en Haute-Vienne, 4,7 % dans le Puy-de-Dôme, pareil dans le Cantal, etc.
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Pascal Coste l'assure : les autres départements sont plus rigoureux dans la distribution de l'APA. Alors « oui, il y a eu du clientélisme sur la question » dénonce le président, qui ne vise d'ailleurs pas la gestion socialiste précédente, mais les politiques passées en général.
Du coup le département s'appuie sur la loi sur l'Adaptation de la société au vieillissement et prend désormais en compte les revenus des demandeurs de l'APA, mais aussi les placements financiers comme les contrats d'assurance-vie ou les Plans d'épargne populaire. D'autres départements le font déjà, comme le Cantal. « Et là, quand on demande tout ça, il y a déjà moins de monde… » pointe Pascal Coste.
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