Recrutement: cette start-up identifie les candidats qui pipeautent sur leur niveau de langue

Recrutement: cette start-up identifie les candidats qui pipeautent sur leur niveau de langue
BFM business



Les recruteurs ne se contentent pas de la mention "courant" en anglais noté sur un CV. Ils veulent connaître le réel niveau du candidat: pour cela Pipplet a un outil en ligne qui, en 20 minutes, permet d'évaluer l'aisance d'une personne dans une langue étrangère.


Lors d'un recrutement, les compétences linguistiques peuvent faire la différence. Mais comment être sûr que le candidat qui indique maîtriser telle ou telle langue sur son CV ou a noté ses résultats à un test, aura l'aisance suffisante pour être efficace dans le cadre professionnel ? L'entretien est bien entendu le moyen le plus sûr pour être fixé. Mais cela nécessite beaucoup de ressources. Sans oublier que le recruteur ou le manager n'a pas toujours les compétences lui-même pour évaluer l'aisance du candidat. Quand on cherche un commercial parlant le mandarin pour développer de nouveaux marchés, c'est justement parce que cette ressource fait défaut au sein de l'entreprise !

La start-up Pipplet propose un outil en ligne qui en 20 minutes permet de connaître précisément le niveau en langue de la personne, à l'oral comme à l'écrit. "Cela représente un vrai gain de temps pour les entreprises, surtout quand le test de langue est utilisé comme étape de pré-selection. Il n'y a pas besoin de convoquer les candidats, ils peuvent être évalués de chez eux en se connectant au test en ligne adressé par le recruteur", met en avant Baptiste Derongs, cofondateur et directeur commercial de Pipplet.

Autre intérêt de ce système: les tests et la grille d'évaluation sont identiques pour tous. "Il n'y a pas de dissonance dans les notations, comme cela peut se rencontrer lors d'évaluations faites par les recruteurs, qui peuvent être plus sensibles à un accent par exemple", ajoute Baptiste Derongs.

Pipplet s'appuie sur les compétences de linguistes pour établir les tests qui correspondent à des situations de la vie professionnelle. Comme par exemple, répondre à la demande par mail d'un client. Les tests peuvent être adaptés à une activité spécifique. Un agent spécialisé dans les contrats d'assistance pourra être mis en situation, en ayant à répondre à l'appel d'un client en panne dans le désert. Les réponses sont enregistrées et évaluées par les linguistes dans les 24 heures.

Cinq mois après le début de sa commercialisation, Pipplet a déjà séduit une dizaine de clients, principalement des professionnels du recrutement et des start-up. L'entreprise réalise entre 400 à 500 tests par mois, vendus 30 euros l'unité. La start-up a lancé cette semaine un chatbot sur Facebook, développé uniquement pour les tests en anglais. "Les candidats sont toujours un peu stressés quand il s'agit de passer un test. En passant par Facebook, cela permet d'être plus en confiance, cela revient à chatter avec un ami", argumente Baptiste Derongs. La start-up a aussi choisi d'ouvrir ces tests sur chatbot aux particuliers qui souhaitent s'évaluer.

Autre avantage de cette nouveauté: cela permet aussi de passer les tests depuis un smartphone, ce qui peut s'avérer utile pour conquérir des pays où le taux d'équipement en PC n'est pas élevé. Car Pipplet ne compte pas s'arrêter à l'Hexagone. Son système peut en effet être rapidement déployé à l'international, et se décliner dans toutes les langues.

Coralie Cathelinais


https://interactions.utc.fr/thematiques/entreprenariat/37-startup-utc-serie-i/start-up-pipplet-comprendre-et-se-faire-comprendre.html

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