La petite histoire de l’homme barque
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La petite histoire de l’homme barque
Scaphandre, nom masculin, du grec ancien σκάφος (« barque ») et ἀνήρ (« homme »).
Le premier système de plongée permettant à un homme d’avoir un peu d’autonomie sous l’eau date de 1715. « L’armure de plongée » était une sorte de tonneau en bois inventé par John Lethbridge, un marchand de laine anglais. Elle aura un certain succès auprès de la compagnie des Indes orientales espagnoles qui s’en servira pour récupérer les précieux chargements de leurs épaves.
Mais ce n’est qu’en 1765 qu’est inventé le mot « scaphandre ». Il désigne alors non pas une combinaison submersible mais un costume insubmersible. Car comme son nom l’indique, le scaphandre ou « l’homme barque », si l’on traduit le néologisme du grec, permet à l’homme de rester à la surface de l’eau.
Le mot et l’invention, nous les devons à l’abbé Jean-Baptiste de La Chapelle (1710-1792).Il s’agitd’un mathématicien Français qui participera à l’écriture de l’Encyclopédie et qui se passionne en cette deuxième moitié du XVIIIe siècle pour la ventriloquie et la construction d’un gilet de natation (à ma connaissance, il n’y a pas forcément de liens entre les deux – l’homme était juste très curieux). L’invention de l’Abbé de la Chapelle consistait en un costume réalisé en liège et permettant à des soldats de flotter et de traverser les cours d’eau.
En 1765, devant un grand public, il sauta dans la Seine, en face de Bercy, mangeant, buvant, prisant, déchargeant à un pistolet et écrivant tout en flottant à la surface. Le registre de la séance du 1er septembre, de l’Académie Royale des Sciences siégeant à Paris, reconnaît le succès de sa démonstration mais reste sceptique quant à son utilisation future.
Il voulut répéter, trois ans plus tard, cette démonstration devant Louis XV près du pavillon de chasse royal en forêt de Sénart, mais sa tentative échoua lorsque le courant l’entraîna à une telle vitesse que le roi ne put identifier ce qui passait devant lui. Comme le prévoyait l’acte de l’Académie des Sciences son invention ne connut pas de suite (si ce n’est, peut-être, le gilet de sauvetage).
L’inventeur de l’homme barque publia en 1775 un Traité de la construction théorique et pratique du scaphandre ou du bateau de l’homme où il consigna ses expériences. C’est le plus ancien document écrit connu témoignant de l’utilisation du mot scaphandre et la source des images ci-dessus. Pourtant le terme resta quelque part dans les mémoires puisqu’il finit par être appliqué aux équipements de plongée sous-marine… En changeant complètement son sens originel.
Niveau camouflage, on est pas loin du film Mais qui a re-tué Pamela Rose… l’histoire est donc un éternel recommencement. CQFD.
Le premier système de plongée permettant à un homme d’avoir un peu d’autonomie sous l’eau date de 1715. « L’armure de plongée » était une sorte de tonneau en bois inventé par John Lethbridge, un marchand de laine anglais. Elle aura un certain succès auprès de la compagnie des Indes orientales espagnoles qui s’en servira pour récupérer les précieux chargements de leurs épaves.
Mais ce n’est qu’en 1765 qu’est inventé le mot « scaphandre ». Il désigne alors non pas une combinaison submersible mais un costume insubmersible. Car comme son nom l’indique, le scaphandre ou « l’homme barque », si l’on traduit le néologisme du grec, permet à l’homme de rester à la surface de l’eau.
Le mot et l’invention, nous les devons à l’abbé Jean-Baptiste de La Chapelle (1710-1792).Il s’agitd’un mathématicien Français qui participera à l’écriture de l’Encyclopédie et qui se passionne en cette deuxième moitié du XVIIIe siècle pour la ventriloquie et la construction d’un gilet de natation (à ma connaissance, il n’y a pas forcément de liens entre les deux – l’homme était juste très curieux). L’invention de l’Abbé de la Chapelle consistait en un costume réalisé en liège et permettant à des soldats de flotter et de traverser les cours d’eau.
En 1765, devant un grand public, il sauta dans la Seine, en face de Bercy, mangeant, buvant, prisant, déchargeant à un pistolet et écrivant tout en flottant à la surface. Le registre de la séance du 1er septembre, de l’Académie Royale des Sciences siégeant à Paris, reconnaît le succès de sa démonstration mais reste sceptique quant à son utilisation future.
Il voulut répéter, trois ans plus tard, cette démonstration devant Louis XV près du pavillon de chasse royal en forêt de Sénart, mais sa tentative échoua lorsque le courant l’entraîna à une telle vitesse que le roi ne put identifier ce qui passait devant lui. Comme le prévoyait l’acte de l’Académie des Sciences son invention ne connut pas de suite (si ce n’est, peut-être, le gilet de sauvetage).
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