Saint-Brandan. Pierre Aubry revient sur l'accident de train de 1895

par Admin Sam 22 Juil - 11:33

Ouest-France

Le grand-père de Pierre Aubry était à bord du train qui a déraillé en 1895 à Saint-Brandan. Longtemps resté dans l'intimité familiale, ce souvenir témoigne qu'il est parfois bon de suivre son instinct.

Le témoignage

Lors de la randonnée du comité des fêtes, début juin, qui faisait étape sur le site de Sainte-Anne de Bertouhan à Saint-Brandan, Pierre Aubry a raconté une histoire que bien peu connaissaient, en dehors de la famille.

Depuis 1995 et la remise en état du site à l'initiative de l'abbé Jean Le Rétif, un pardon rappelle à chacun la catastrophe ferroviaire du 26 juillet 1895. « De retour du pardon de Sainte-Anne-d'Auray, le train avait déraillé, provoquant la mort de 22 passagers. »

« Une histoire de prémonition ? »

Dans ce train, auraient dû se trouver « mon grand-père, Auguste, et son frère, Pierre ». Tous les deux s'étaient rendus au pardon, dans le Morbihan, et faisaient partie des voyageurs sur le trajet retour. « Mais au lieu de descendre à Plaintel, comme prévu, ils ont préféré le faire juste avant, à la gare de Quintin, en Saint-Brandan. »

Une idée particulièrement judicieuse puisque l'accident est arrivé peu après leur descente du train. « Une histoire de prémonition ? Ou parce qu'ils n'étaient pas très rassurés par la mésentente affichée pendant le trajet par les conducteurs des deux locomotives tractant le convoi ? Toujours est-il qu'ils ont bien fait dedescendre plus tôt ! »

Quand l'arrière-grand-mère de Pierre a appris qu'il y avait eu une catastrophe, elle s'est aussitôt rendue sur les lieux, à la recherche de ses fils.

De leurs côtés, alors qu'ils se rendaient à la maison familiale au Rillan, les deux jeunes hommes, informés à leur tour qu'ils l'avaient échappé belle, ont rejoint Bertouhan.

On imagine l'intensité des émotions d'une mère passant de l'anxiété profonde, pendant la recherche de ses fils sur le lieu du déraillement, à la joie indescriptible de les voir arriver, à pied, sains et saufs.

Une anecdote qui fait partie de l'histoire familiale. Et désormais, un peu, de celle de la commune.

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