Le tsunami de 2011 a transporté des animaux marins du Japon jusqu'en Amérique
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Le tsunami de 2011 a transporté des animaux marins du Japon jusqu'en Amérique
Par Anne-Sophie Tassart le 06.10.2017 à 10h55
Plusieurs espèces animales marines ont traversé l'Océan Pacifique sur des débris en plastique, conséquences du tsunami survenu en 2011 au Japon.
Une embarcation japonaise échouée sur une plage de l'Oregon, aux Etats-Unis.
John Chapman
En 2011, un séismehttps://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/geologie/comment-se-produit-un-seisme_116569 de magnitude 9 frappa le Japon,https://www.sciencesetavenir.fr/tag_lieu/japon_1752/ entraînant ensuite le tristement célèbre accident nucléaire de Fukushima. Le tremblement de terre engendra un tsunami https://www.sciencesetavenir.fr/tag_evenement/tsunami_1757/dont la vague atteignit plus de 38 mètres de hauteur au large de Tōhoku sur l'île de Honshū. Selon une équipe de chercheurs américains, l'eau a emporté de nombreux débris plastiques auxquels se sont accrochées des espèces marines présentes au large du pays asiatique.
Des débris qui s'échouent encore en Amérique du Nord, 6 ans après la catastrophe
Selon l'article paru dans la revue Science, le 29 septembre 2017, des radeaux de fortune constitués de bouts de navires, de bouées et autres, ont transporté avec eux plus de 289 espèces marines différentes (des mollusques, des cnidaires, des poissons...) jusqu'aux côtes ouest nord-américaines et hawaïennes. Les premiers débris ont été repérés en 2012 par les chercheurs avec parfois plus de 20 espèces différentes sur un seul morceau. D'autres plastiques s'échouaient encore en 2017, lorsque les scientifiques ont mis un terme à l'étude. "Il est surprenant de voir que des spécimens japonais continuent d'arriver 6 ans après", notent les chercheurs dans l'article. Au total, 634 débris ont été analysés.
Une vitesse faible qui a favorisé la survie
Les spécimens repêchés ont donc survécu à une traversée de l'océan Pacifique et certains ont même pu se reproduire sur leur radeau. Pour les chercheurs, la faible vitesse de navigation atteinte par ces morceaux de plastiques (entre 1 et 2 noeuds, soit 3 km/ h) a pu faciliter l'adhésion des animaux. La durée du voyage leur a permis de s'adapter graduellement aux nouveaux climats pendant qu'ils étaient relativement en sécurité : le plastique peut flotter dans l'océan durant plusieurs années sans se dégrader. A l'inverse, les troncs cassés et les autres végétaux tombés dans l'eau lors de la catastrophe, ont bien souvent coulés dans le Pacifique avant d'atteindre la rive.
De futures espèces invasives ?
Environ deux tiers des espèces retrouvées sur ces débris n'ont jamais été vues sur les côtes américains auparavant. Pour le moment, aucune d'entre elles ne semble avoir colonisé ce nouveau milieu mais les scientifiques se montrent méfiants : il faut plusieurs années pour qu'une espèce établisse une population et devienne un véritable danger pour les espèces endémique. Ce phénomène dépendra du nombre de spécimens échoués capables de se reproduire et de leur capacité d'adaptation face à ce nouvel environnement. Les biologistes comptent bien surveiller de près leur évolution.
Une affiche sur une plage de l'Oregon (Etats-Unis) en août 2012 demande aux habitants de placer les débris japonais trouvés dans des sacs prévus à cet effet. Crédit : James T. Carlton
Plusieurs espèces animales marines ont traversé l'Océan Pacifique sur des débris en plastique, conséquences du tsunami survenu en 2011 au Japon.
Une embarcation japonaise échouée sur une plage de l'Oregon, aux Etats-Unis.
John Chapman
En 2011, un séismehttps://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/geologie/comment-se-produit-un-seisme_116569 de magnitude 9 frappa le Japon,https://www.sciencesetavenir.fr/tag_lieu/japon_1752/ entraînant ensuite le tristement célèbre accident nucléaire de Fukushima. Le tremblement de terre engendra un tsunami https://www.sciencesetavenir.fr/tag_evenement/tsunami_1757/dont la vague atteignit plus de 38 mètres de hauteur au large de Tōhoku sur l'île de Honshū. Selon une équipe de chercheurs américains, l'eau a emporté de nombreux débris plastiques auxquels se sont accrochées des espèces marines présentes au large du pays asiatique.
Des débris qui s'échouent encore en Amérique du Nord, 6 ans après la catastrophe
Selon l'article paru dans la revue Science, le 29 septembre 2017, des radeaux de fortune constitués de bouts de navires, de bouées et autres, ont transporté avec eux plus de 289 espèces marines différentes (des mollusques, des cnidaires, des poissons...) jusqu'aux côtes ouest nord-américaines et hawaïennes. Les premiers débris ont été repérés en 2012 par les chercheurs avec parfois plus de 20 espèces différentes sur un seul morceau. D'autres plastiques s'échouaient encore en 2017, lorsque les scientifiques ont mis un terme à l'étude. "Il est surprenant de voir que des spécimens japonais continuent d'arriver 6 ans après", notent les chercheurs dans l'article. Au total, 634 débris ont été analysés.
Une vitesse faible qui a favorisé la survie
Les spécimens repêchés ont donc survécu à une traversée de l'océan Pacifique et certains ont même pu se reproduire sur leur radeau. Pour les chercheurs, la faible vitesse de navigation atteinte par ces morceaux de plastiques (entre 1 et 2 noeuds, soit 3 km/ h) a pu faciliter l'adhésion des animaux. La durée du voyage leur a permis de s'adapter graduellement aux nouveaux climats pendant qu'ils étaient relativement en sécurité : le plastique peut flotter dans l'océan durant plusieurs années sans se dégrader. A l'inverse, les troncs cassés et les autres végétaux tombés dans l'eau lors de la catastrophe, ont bien souvent coulés dans le Pacifique avant d'atteindre la rive.
De futures espèces invasives ?
Environ deux tiers des espèces retrouvées sur ces débris n'ont jamais été vues sur les côtes américains auparavant. Pour le moment, aucune d'entre elles ne semble avoir colonisé ce nouveau milieu mais les scientifiques se montrent méfiants : il faut plusieurs années pour qu'une espèce établisse une population et devienne un véritable danger pour les espèces endémique. Ce phénomène dépendra du nombre de spécimens échoués capables de se reproduire et de leur capacité d'adaptation face à ce nouvel environnement. Les biologistes comptent bien surveiller de près leur évolution.
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