Daniel et Nicole Goncalves, deux retraités, ont réalisé leur rêve en s’achetant un camping-car

Publié le 20/10/2017



Daniel et Nicole Goncalves ont attendu d’être à la retraite pour s’offrir leur premier camping-car. Ils en sont, actuellement, à leur quatrième, qui leur procure beaucoup de liberté.




Après avoir passé toute leur vie à conduire, Daniel Goncalves, 68 ans, et sa femme Nicole, 67 ans, chauffeurs de bus à Chartres et à Paris, conduisent, désormais, un camping-car.

« C'est notre quatrième », précise Dany, son surnom donné par ses confrères camping-caristes. « On a attendu la retraite avant d'acheter un tel véhicule car ce n'était pas rentable, vu nos horaires de travail, d'en acquérir un trop tôt. »

Après un premier fourgon aménagé, acheté d'occasion en 2010, le couple est monté en gamme au fur et à mesure. Ces habitants de Bailleau-l'Évêque roulent, depuis deux ans et demi, dans un Hymer Exsis-t, de 7 m de long et de 2,12 m de large, acheté neuf. Daniel et sa femme ont déboursé 67.460 € pour s'offrir ces 3,5 tonnes de liberté, qu'ils peuvent conduire avec leur permis B.

« Nous sommes en autonomie totale »

« Nous partons de plus en plus souvent et plus longtemps. » Nicole Goncalves l'assure : « Le camping-car, c'est la liberté. On part quand on veut. On s'arrête quand on veut. On va où on veut. » À la maison, quand le couple « commence à tourner en rond », et qu'il voit le camping-car « qui trépigne et qui demande quand est-ce qu'on part », il s'en va sur les routes. Avec leur véhicule, ils passent partout et évitent, au maximum, les autoroutes.



Grâce, entre autres, à la grande soute, où ils peuvent, notamment, ranger leurs deux vélos électriques, Daniel et Nicole Goncalves voyagent bien équipés. Pas besoin de se brancher sur des réseaux électriques. Les panneaux solaires, sur le toit, s'occupent de tout. Douche, réservoir d'eau de 100 l, un autre identique pour les eaux usées, cuisine équipée, toilettes, lit… le véhicule est, quasiment, full options. « Nous sommes en autonomie totale. » Il arrive tout juste quelques fois aux retraités d'aller dans des campings pour faire des lessives.

Avec 37.000 km au compteur, le camping-car a déjà effectué de belles virées : « Cette année on a fait fort. Nous sommes partis au Portugal, un peu plus d'un mois et demi, au printemps. » A suivi une traversée en ferry, direction l'Irlande, pour un tour complet de l'île : « On se fait vite à la conduite à gauche. Même si les routes sont étroites, c'était une très bonne expérience. »

Certaines années, les amoureux passent autant de temps sur les routes que chez eux. En France, il ne reste plus que le sud où les Euréliens n'ont pas posé leurs roues. Mais, pour l'instant, Daniel et Nicole pensent à des paysages plus lointains. Le Danemark et la Grèce sont en concurrence sévère. L'Espagne devrait figurer, également, rapidement à leur tableau de chasse.

Portugal, Irlande et bientôt Danemark ou Grèce

En tant que camping-caristes avertis, ils assurent coller à une certaine philosophie propre à ce milieu : « Nous respectons scrupuleusement le code de la route, l'environnement et les règles d'usage d'un camping-car. Il y a des règles, par exemple, pour vider ses eaux usées. Il suffit de les suivre. » L'idée d'appartenir à une communauté est palpable : « Quand on se croise sur la route, on se fait de petits signes avec les autres camping-caristes. »

Paul Guibal

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