L’ex-patron veut donner à boire au monde entier
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L’ex-patron veut donner à boire au monde entier
28.SEPTEMBRE 2017 OUEST FRANCE Par Édith GESLIN
Installé près de Nantes, Jean-Paul Augereau, ancien chef d’entreprise, a changé de vie pour développer son invention, le Safe Water Cube. Une fontaine qui rend l’eau potable, sans électricité ni produits chimiques. Pour que les plus pauvres y aient accès.
De sa vie d’avant, Jean-Paul Augereau a gardé le goût des voyages, mais il ne court plus le monde pour les affaires, entre usines et grands hôtels. Aujourd’hui, il part dans les pays pauvres, à Madagascar, au Sénégal ou au Cambodge. Un virage à 360 degrés. Jean-Paul Augereau est le concepteur d’une fontaine, le Safe Water Cube, qui transforme l’eau de surface, impropre à la consommation, en eau potable. Sans électricité ni produits chimiques.
Originaire du Choletais et installé près de Nantes, l’entrepreneur de 49 ans revient de loin. Avec son invention, il cultive l’espoir de « donner à boire au monde » et savoure la vie, lui qui a failli plonger dans une de ces chausse-trapes que l’existence met parfois sur votre chemin. À 27 ans, cet ingénieur de formation, diplômé en gestion, est chef d’entreprise dans le textile et l’impression. Il bosse comme un fou, enchaîne les réussites et gagne bien sa vie. Tout baigne jusqu’à ce qu’une septicémie le terrasse en 2002.
En Égypte, il a bu de l’eau souillée. Il frôle la mort, il a 40 ans et sa vie tient à une greffe de valve aortique. Il s’en sort mais la descente est rude. Burn-out, remise en question. « Je cherchais un sens à ma vie, moi qui étais toujours à cent à l’heure », avoue le Nantais.
2,6 millions de morts
L’eau – trois lettres qui forment aussi la fin de son nom – va désormais nourrir son quotidien. « 2,6 millions de personnes meurent chaque année à cause de l’eau qu’ils consomment », rappelle-t-il. L’homme en fait un combat personnel. « Je vis grâce à une greffe, quelqu’un m’a donné quelque chose, il faut que je rende », se met-il en tête.
Pendant plusieurs années, l’ingénieur en génies électrique et mécanique cherche, tâtonne. Ses premières fontaines ne tiennent pas le choc plus de quinze jours. Trop d’automatismes. Jusqu’en 2015 et l’invention du Safe Water Cube, robuste et facile à entretenir.
Cinq étapes de filtration
On remplit la cuve du cube en inox (1) sur roulettes avec un seau ou un tuyau et on actionne la pompe manuelle. « En cinq étapes de filtration, dont une dernière avec de la céramique, l’eau est débarrassée des virus et bactéries », explique l’inventeur.
La fontaine peut produire 1 000 litres d’eau par heure. Seule maintenance : le nettoyage à la brosse des filtres au vinaigre, un produit basique et pas cher. Il y a un an, Jean-Paul Augereau a créé l’association « Agir ensemble » pour accompagner l’installation des fontaines, la formation des populations et le suivi. Il a recruté une salariée, mis en place un fonds de dotation pour trouver des financeurs et développer des projets.
5 500 € la fontaine
La fontaine ne déboule pas comme ça dans un village au Cameroun ou au Sri Lanka. En lien avec une association déjà implantée sur place, Agir ensemble « passe par les enfants qui sont sensibilisés à travers une pièce de théâtre, La Malédiction des Gnouilles. Et on forme deux ou trois personnes qui sont responsables de la fontaine et rémunérées par les familles. »
Installée sur place, une fontaine coûte 5 500 €. L’argent ne tombe pas du ciel et associations, particuliers, entreprises, collectivités sont appelés à la rescousse. En novembre 2016, la ville de Nantes en a financé quinze pour Haïti après l’ouragan Matthew. Aujourd’hui, une soixantaine de fontaines sont en service en Afrique, Asie, Inde… Une trentaine sont financées et vont être acheminées et cinquante autres sont dans les tuyaux.
Jean-Paul Augereau voit grand : 500 fontaines par an, pour les 2 milliards d’humains qui n’ont pas accès à l’eau potable. Noble dessein, vaste entreprise.
(1) Toute la partie inox est fabriquée par ABC Pliage à Nantes. L’association effectue le montage de la fontaine.
Livre. La pièce de théâtre La Malédiction des Gnouilles, écrite par Denis Mallet, a donné lieu à un livre. L’association cherche des partenaires pour le distribuer. Il est vendu 12,90 € auprès de l’association. Contact : 13, le Moulin-Roty, 44390 Saffré ; contact@safewatercube.com ou 06 72 99 72 82. Site internet : safewatercube.com.
Chocolat solidaire. Au Cameroun, troisième pays producteur de chocolat du monde, un atelier de transformation de chocolat a vu le jour. Le projet a été mené par des étudiants de Jules-Rieffel à Saint-Herblain et des jeunes d’un lycée agricole d’Ebolowa. L’atelier est équipé d’une fontaine Safe WAter Cube. Le conseil régional apporte son soutien au projet pour ce chocolat équitable.
Spiruline. Cette cyanoalgue riche en vitamines permet de remettre sur pied un enfant souffrant de malnutrition. Au lycée Jules-Rieffel, une miniferme laboratoire permet de former des élèves à sa production. Ce projet sera reproduit dans une école près de Port-au-Prince, en Haïti, en lien avec l’association Confiance Haïti. Les enfants de l’école pourront en bénéficier de spiruline. Le reste de la spiruline sera vendu et financera des fontaines.
Installé près de Nantes, Jean-Paul Augereau, ancien chef d’entreprise, a changé de vie pour développer son invention, le Safe Water Cube. Une fontaine qui rend l’eau potable, sans électricité ni produits chimiques. Pour que les plus pauvres y aient accès.
De sa vie d’avant, Jean-Paul Augereau a gardé le goût des voyages, mais il ne court plus le monde pour les affaires, entre usines et grands hôtels. Aujourd’hui, il part dans les pays pauvres, à Madagascar, au Sénégal ou au Cambodge. Un virage à 360 degrés. Jean-Paul Augereau est le concepteur d’une fontaine, le Safe Water Cube, qui transforme l’eau de surface, impropre à la consommation, en eau potable. Sans électricité ni produits chimiques.
« Donner un sens à ma vie »
Originaire du Choletais et installé près de Nantes, l’entrepreneur de 49 ans revient de loin. Avec son invention, il cultive l’espoir de « donner à boire au monde » et savoure la vie, lui qui a failli plonger dans une de ces chausse-trapes que l’existence met parfois sur votre chemin. À 27 ans, cet ingénieur de formation, diplômé en gestion, est chef d’entreprise dans le textile et l’impression. Il bosse comme un fou, enchaîne les réussites et gagne bien sa vie. Tout baigne jusqu’à ce qu’une septicémie le terrasse en 2002.
En Égypte, il a bu de l’eau souillée. Il frôle la mort, il a 40 ans et sa vie tient à une greffe de valve aortique. Il s’en sort mais la descente est rude. Burn-out, remise en question. « Je cherchais un sens à ma vie, moi qui étais toujours à cent à l’heure », avoue le Nantais.
2,6 millions de morts
L’eau – trois lettres qui forment aussi la fin de son nom – va désormais nourrir son quotidien. « 2,6 millions de personnes meurent chaque année à cause de l’eau qu’ils consomment », rappelle-t-il. L’homme en fait un combat personnel. « Je vis grâce à une greffe, quelqu’un m’a donné quelque chose, il faut que je rende », se met-il en tête.
Pendant plusieurs années, l’ingénieur en génies électrique et mécanique cherche, tâtonne. Ses premières fontaines ne tiennent pas le choc plus de quinze jours. Trop d’automatismes. Jusqu’en 2015 et l’invention du Safe Water Cube, robuste et facile à entretenir.
Cinq étapes de filtration
On remplit la cuve du cube en inox (1) sur roulettes avec un seau ou un tuyau et on actionne la pompe manuelle. « En cinq étapes de filtration, dont une dernière avec de la céramique, l’eau est débarrassée des virus et bactéries », explique l’inventeur.
La fontaine peut produire 1 000 litres d’eau par heure. Seule maintenance : le nettoyage à la brosse des filtres au vinaigre, un produit basique et pas cher. Il y a un an, Jean-Paul Augereau a créé l’association « Agir ensemble » pour accompagner l’installation des fontaines, la formation des populations et le suivi. Il a recruté une salariée, mis en place un fonds de dotation pour trouver des financeurs et développer des projets.
5 500 € la fontaine
La fontaine ne déboule pas comme ça dans un village au Cameroun ou au Sri Lanka. En lien avec une association déjà implantée sur place, Agir ensemble « passe par les enfants qui sont sensibilisés à travers une pièce de théâtre, La Malédiction des Gnouilles. Et on forme deux ou trois personnes qui sont responsables de la fontaine et rémunérées par les familles. »
Installée sur place, une fontaine coûte 5 500 €. L’argent ne tombe pas du ciel et associations, particuliers, entreprises, collectivités sont appelés à la rescousse. En novembre 2016, la ville de Nantes en a financé quinze pour Haïti après l’ouragan Matthew. Aujourd’hui, une soixantaine de fontaines sont en service en Afrique, Asie, Inde… Une trentaine sont financées et vont être acheminées et cinquante autres sont dans les tuyaux.
Jean-Paul Augereau voit grand : 500 fontaines par an, pour les 2 milliards d’humains qui n’ont pas accès à l’eau potable. Noble dessein, vaste entreprise.
(1) Toute la partie inox est fabriquée par ABC Pliage à Nantes. L’association effectue le montage de la fontaine.
Livre. La pièce de théâtre La Malédiction des Gnouilles, écrite par Denis Mallet, a donné lieu à un livre. L’association cherche des partenaires pour le distribuer. Il est vendu 12,90 € auprès de l’association. Contact : 13, le Moulin-Roty, 44390 Saffré ; contact@safewatercube.com ou 06 72 99 72 82. Site internet : safewatercube.com.
Chocolat solidaire. Au Cameroun, troisième pays producteur de chocolat du monde, un atelier de transformation de chocolat a vu le jour. Le projet a été mené par des étudiants de Jules-Rieffel à Saint-Herblain et des jeunes d’un lycée agricole d’Ebolowa. L’atelier est équipé d’une fontaine Safe WAter Cube. Le conseil régional apporte son soutien au projet pour ce chocolat équitable.
Spiruline. Cette cyanoalgue riche en vitamines permet de remettre sur pied un enfant souffrant de malnutrition. Au lycée Jules-Rieffel, une miniferme laboratoire permet de former des élèves à sa production. Ce projet sera reproduit dans une école près de Port-au-Prince, en Haïti, en lien avec l’association Confiance Haïti. Les enfants de l’école pourront en bénéficier de spiruline. Le reste de la spiruline sera vendu et financera des fontaines.
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