Tabac. L'ex-salarié de la Seita lance sa marque bretonne
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Tabac. L'ex-salarié de la Seita lance sa marque bretonne
Publié le 09 décembre 2017 à 00h00 Modifié le 09 décembre 2017 à 08h12
philippe crehange
Au goût US, est ajoutée une note fumée. « Pour un tabac qui paraît fort à l'extérieur mais qui est doux quand on l'essaie. Comme les Bretons ! », sourit Ludovic Colin, créateur de la société Breizh Tobacco, en région nantaise.
Depuis quelques jours, on peut trouver son tabac chez une cinquantaine de buralistes de la région. Une première victoire pour cet ancien salarié de la Seita licencié après la fermeture de son usine.
C'est ce qui s'appelle être persévérant. Malgré toutes les difficultés, Ludovic Colin a remporté son premier pari. Depuis une quinzaine de jours, il commercialise sa propre marque de tabac.
Un joli challenge pour cet ancien régleur de la Seita, à Carquefou (44). Ancien responsable d'un groupe de fabrication au sein de l'usine nantaise, le quadragénaire a connu la fermeture du site en 2015. Dans un contexte social difficile. Licencié un peu plus tard que les autres en raison de ses fonctions de responsable syndical (Sud), il avait engagé une formation avec six autres de ses collègues, dans l'idée de monter sa propre société de tabac.
Formé à Locarn
Pendant six mois, il s'est ainsi formé à l'Institut Locarn, en Centre-Bretagne, à la création et la reprise d'entreprise. Et si ses camarades ont préféré jeter l'éponge à l'issue, lui est allé jusqu'au bout du projet en créant sa société, Breizh Tobacco. Le démarrage d'un véritable parcours du combattant.
« Aucune banque ne voulait m'ouvrir de compte, car c'était une activité jugée trop dangereuse », raconte Ludovic Colin. Qu'à cela ne tienne, ce dernier se tourne vers la Caisse des dépôts, puis la Banque de France, qui finit par contraindre un établissement.
« Mais plutôt que d'avoir une banque obligée de me suivre, ce qui ne m'aurait pas aidé dans nos relations, j'ai réussi à en trouver une qui a accepté. » La deuxième épreuve arrive alors. Quand le chef d'entreprise se tourne vers Logista, qui distribue 98 % du tabac en France,
« ils ont refusé prétextant qu'ils ne croyaient pas au projet ». Ludovic Colin croit surtout que son passé d'ancien représentant du personnel ne l'aide pas. Là encore, il finit par trouver une solution, malgré un second refus auprès d'un autre distributeur. « J'ai fait une demande aux Douanes pour être fournisseur agréé, et j'ai demandé l'homologation des prix, que j'ai obtenue. » Le créateur est alors en règle pour créer son tabac. Et pas n'importe lequel pour un homme qui considère toujours la Loire-Atlantique, son lieu de naissance et de résidence, comme bretonne.
« Je cherchais un goût américain mais adapté à la Bretagne. Les Bretons ne sont pas un peuple comme les autres. Ce sont des gens fiers de leur origine. Je voulais que mon produit leur ressemble. » Au goût US, Ludovic Colin ajoute une note fumée. « Pour un tabac qui paraît fort à l'extérieur mais qui est doux quand on l'essaie. Comme les Bretons ! » Et quitte à assumer une part de régionalisme, ses cigarettes s'appelleront B5, allusion à la Bretagne historique à cinq départements.
Réimplanter du tabac
La production est sous-traitée en Belgique et aux Pays-Bas. « Mais à terme, j'aimerais implanter une usine locale », espère le nouveau dirigeant. L'investissement reste encore lourd. Il devra donc attendre. Autre rêve : réimplanter du tabac en Bretagne. « On n'en fait plus, mais j'ai trouvé un agriculteur de la région prêt à m'en produire. » Si tout se passe bien, la B5 pourra être « made in BZH » à partir de la fin 2018. Quant au problème de santé publique, « bien sûr que le tabac c'est nocif, atteste Ludovic Colin. Mais je n'ai pas envie de faire un produit de consommation de masse. Je veux d'abord faire un tabac de qualité ». Ce qui explique un prix un peu plus élevé que les marques des majors.
http://www.letelegramme.fr/economie/seita-l-ex-salarie-lance-sa-marque-bretonne-09-12-2017-11772636.php
philippe crehange
Au goût US, est ajoutée une note fumée. « Pour un tabac qui paraît fort à l'extérieur mais qui est doux quand on l'essaie. Comme les Bretons ! », sourit Ludovic Colin, créateur de la société Breizh Tobacco, en région nantaise.
Depuis quelques jours, on peut trouver son tabac chez une cinquantaine de buralistes de la région. Une première victoire pour cet ancien salarié de la Seita licencié après la fermeture de son usine.
C'est ce qui s'appelle être persévérant. Malgré toutes les difficultés, Ludovic Colin a remporté son premier pari. Depuis une quinzaine de jours, il commercialise sa propre marque de tabac.
Un joli challenge pour cet ancien régleur de la Seita, à Carquefou (44). Ancien responsable d'un groupe de fabrication au sein de l'usine nantaise, le quadragénaire a connu la fermeture du site en 2015. Dans un contexte social difficile. Licencié un peu plus tard que les autres en raison de ses fonctions de responsable syndical (Sud), il avait engagé une formation avec six autres de ses collègues, dans l'idée de monter sa propre société de tabac.
Formé à Locarn
Pendant six mois, il s'est ainsi formé à l'Institut Locarn, en Centre-Bretagne, à la création et la reprise d'entreprise. Et si ses camarades ont préféré jeter l'éponge à l'issue, lui est allé jusqu'au bout du projet en créant sa société, Breizh Tobacco. Le démarrage d'un véritable parcours du combattant.
« Aucune banque ne voulait m'ouvrir de compte, car c'était une activité jugée trop dangereuse », raconte Ludovic Colin. Qu'à cela ne tienne, ce dernier se tourne vers la Caisse des dépôts, puis la Banque de France, qui finit par contraindre un établissement.
« Mais plutôt que d'avoir une banque obligée de me suivre, ce qui ne m'aurait pas aidé dans nos relations, j'ai réussi à en trouver une qui a accepté. » La deuxième épreuve arrive alors. Quand le chef d'entreprise se tourne vers Logista, qui distribue 98 % du tabac en France,
« ils ont refusé prétextant qu'ils ne croyaient pas au projet ». Ludovic Colin croit surtout que son passé d'ancien représentant du personnel ne l'aide pas. Là encore, il finit par trouver une solution, malgré un second refus auprès d'un autre distributeur. « J'ai fait une demande aux Douanes pour être fournisseur agréé, et j'ai demandé l'homologation des prix, que j'ai obtenue. » Le créateur est alors en règle pour créer son tabac. Et pas n'importe lequel pour un homme qui considère toujours la Loire-Atlantique, son lieu de naissance et de résidence, comme bretonne.
« Je cherchais un goût américain mais adapté à la Bretagne. Les Bretons ne sont pas un peuple comme les autres. Ce sont des gens fiers de leur origine. Je voulais que mon produit leur ressemble. » Au goût US, Ludovic Colin ajoute une note fumée. « Pour un tabac qui paraît fort à l'extérieur mais qui est doux quand on l'essaie. Comme les Bretons ! » Et quitte à assumer une part de régionalisme, ses cigarettes s'appelleront B5, allusion à la Bretagne historique à cinq départements.
Réimplanter du tabac
La production est sous-traitée en Belgique et aux Pays-Bas. « Mais à terme, j'aimerais implanter une usine locale », espère le nouveau dirigeant. L'investissement reste encore lourd. Il devra donc attendre. Autre rêve : réimplanter du tabac en Bretagne. « On n'en fait plus, mais j'ai trouvé un agriculteur de la région prêt à m'en produire. » Si tout se passe bien, la B5 pourra être « made in BZH » à partir de la fin 2018. Quant au problème de santé publique, « bien sûr que le tabac c'est nocif, atteste Ludovic Colin. Mais je n'ai pas envie de faire un produit de consommation de masse. Je veux d'abord faire un tabac de qualité ». Ce qui explique un prix un peu plus élevé que les marques des majors.
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