COLUCHE, UN CLOWN ENNEMI D'ETAT
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COLUCHE, UN CLOWN ENNEMI D'ETAT
Publié le 22 mars 2015 par Galaxien
https://youtu.be/y-SUXwjRxlU
Coluche, un clown ennemi d'Etat, est un documentaire (0h56) de la série Docs interdits, qui décortique la candidature présidentielle pour rire de Coluche jusqu'aux menaces de mort. Jean-Louis Perez et Michel Despratx racontent, à l’aide de nombreux témoignages, comment l’Etat a demandé aux Renseignements Généraux d’utiliser tous les moyens pour obliger le comique à renoncer à sa candidature. Ce qui n'est d'abord qu'une farce devient très vite sérieux et fait peur aux hommes politiques face aux propos de Coluche et à leur élection...
En octobre 1980, Coluche sort sa meilleure blague, il annonce qu'il est candidat à l'élection présidentielle de 1981. Une plaisanterie en forme de provocation, sauf que le peuple français, lui, se met doucement à transformer le gag en engouement. La classe politique s'inquiète. Le slogan "Coluche président" commence à devenir légèrement encombrant. Amis, soutiens, journalistes ou simples électeurs, voient dans cette candidature pour rire, un pied de nez aux candidats du système qui, eux, ne semblent préoccupés que par leur propre destin.
Il a pris cette décision après avoir été mis à la porte d’Europe 1 où, chaque jour, il animait avec grand succès les tranches de l’après-midi et ridiculisait Valéry Giscard d’Estaing empêtré dans l’affaire des diamants, puis de RMC, d’où il a été viré au bout de dix jours pour s’être moqué du prince et du Rocher. Interdit de merdias, il annonce alors sa candidature à la présidentielle qui lui offrira, de fait, une tribune.
Coluche forme une équipe de campagne constituée de gauchistes et de militants. Ce qui a commencé comme une farce prend un tour plus sérieux quand est publié un sondage le créditant de 16% d'intentions de vote. Pourtant, cinq mois plus tard, Coluche annonce qu'il abandonne la course à la présidence. Pourquoi ? A cause de qui ? La réponse est donnée dans ce documentaire qui décortique une époque, un homme, une angoisse et un Etat vacillant.
L'humoriste avait subi les pressions du pouvoir, Giscard d'Estaing étant l'une de ses cibles favorites, qui l'accusa de vouloir ridiculiser la République, mais aussi François Mitterrand, le candidat du Parti Socialiste, qui avait approché Coluche pour le convaincre d'abandonner et de se rallier à lui.
L'ex-femme de l'humoriste, Véronique Colucci, son ami Romain Goupil, des politiques de droite comme de gauche, racontent de l'intérieur le raz de marée Coluche dans l'opinion et ses conséquences politiques.
Pour la première fois, les auteurs du documentaire montrent le dossier des Renseignements Généraux N° 817706 au nom de Michel Colucci, où sont consignés son casier judiciaire et toutes ses activités quotidiennes. Une opération supervisée de près par le groupe de direction des RG, qui n’a pas hésité à sortir des clous de la légalité et à utiliser des moyens très musclés, comme le révèlent plusieurs policiers ayant participé à cette déstabilisation. "Il est vrai que le groupe de direction des RG était un Etat dans l’Etat policier", reconnaît Yves Bertrand, directeur des RG de l’époque.
Du jour au lendemain, Michel Colucci se retrouve alors fiché, où sa vie est épluchée, ainsi que celle de ses proches. Or, deux de ses amis impliqués dans la campagne, Romain Goupil et Maurice Najman, sont d'anciens militants trotskistes. Un passé qui alimente les craintes d'un complot communiste. Le 16 décembre 1980, un sondage publié dans Le Journal du dimanche crédite l'humoriste de 16 % d'intentions de vote. Puis, c'est au tour des plus grands intellectuels français de rallier sa cause, Bourdieu allant jusqu'à comparer l'impact de son appel : "J'appelle les fainéants, les crasseux, les drogués...", à celui de la Déclaration des droits de l'Homme de 1789.
Le groupe de direction, service des RG spécialisé dans la lutte contre les gauchistes, en vient alors aux menaces pour tenter d'intimider l'importun. A plusieurs reprises, Coluche a reçu des menaces de mort signées Honneur de la police, un commando qui avait revendiqué l’assassinat de Pierre Goldman quelques mois auparavant. C'en est trop pour le bouffon qui ne rit plus et décide donc de se retirer de la course à la présidentielle. Les auteurs montrent aussi que la surveillance de Coluche ne s’est pas arrêtée après le retrait de sa candidature.
Le dossier numéro 817706 ne sera refermé que le 19 juin 1986, date à laquelle Coluche meurt dans un "accident" de la route mortel en moto à Opio, Alpes-Maritimes. Le lendemain, la main anonyme d’un fonctionnaire de police a écrit sur le dossier : "DCD".
Comme l'explique le documentaire en ouverture : "C'est l'histoire d'un bouffon qui a fait peur au roi".
Coluche était un grand homme, de ceux qui n’hésitent pas à ce battre publiquement pour les autres, qui n’ont pas peur de dire tout haut ce que les autres pensent tout bas des politiciens. Coluche avait un cœur immense, mais il dérangeait. C'était un homme du peuple, comme peu de célébrités l’ont été. L’altruisme sous son plus beau visage.
Devenu très populaire et apprécié du public, il fonde en 1985 l'association Les Restos du Cœur, relais d'aide aux plus pauvres, quelques mois avant de mourir.
Les circonstances entourant cet "accident" meurtre vont donner lieu à plusieurs rumeurs d'assassinat. Un ouvrage, publié en 2006, décrit les conditions dans lesquelles l'intervention de la gendarmerie locale et l'enquête policière ont été menées en 1986 : Coluche, l'accident, de Jean Depussé et Antoine Casubolo. De plus, le livre précise que l'enquête est alors dirigée par le juge Jean-Paul Renard, dont les auteurs indiquent qu'il sera aussi impliqué dans l'affaire du tribunal de Nice et dont les pratiques locales considérées comme peu déontologiques ont entraîné une condamnation et de lourdes sanctions du conseil de discipline, à la suite d'un rapport officiel accablant...
Vu l'actualité politique et mondiale actuelle, que nous dirait tout haut pour agir sur nos consciences devenues aveugles notre trop regrèté Coluche aujourd'hui ?
Un vrai manque, puisque notre société anti-démocratique devenue dictature et répressive fait peur pour leurs vies et carrières à celles et ceux qui pourraient nous alerter comme il le faisait courageusement...
>> Indémodable ! Ecoutez...
https://youtu.be/y-SUXwjRxlU
Coluche, un clown ennemi d'Etat, est un documentaire (0h56) de la série Docs interdits, qui décortique la candidature présidentielle pour rire de Coluche jusqu'aux menaces de mort. Jean-Louis Perez et Michel Despratx racontent, à l’aide de nombreux témoignages, comment l’Etat a demandé aux Renseignements Généraux d’utiliser tous les moyens pour obliger le comique à renoncer à sa candidature. Ce qui n'est d'abord qu'une farce devient très vite sérieux et fait peur aux hommes politiques face aux propos de Coluche et à leur élection...
En octobre 1980, Coluche sort sa meilleure blague, il annonce qu'il est candidat à l'élection présidentielle de 1981. Une plaisanterie en forme de provocation, sauf que le peuple français, lui, se met doucement à transformer le gag en engouement. La classe politique s'inquiète. Le slogan "Coluche président" commence à devenir légèrement encombrant. Amis, soutiens, journalistes ou simples électeurs, voient dans cette candidature pour rire, un pied de nez aux candidats du système qui, eux, ne semblent préoccupés que par leur propre destin.
Il a pris cette décision après avoir été mis à la porte d’Europe 1 où, chaque jour, il animait avec grand succès les tranches de l’après-midi et ridiculisait Valéry Giscard d’Estaing empêtré dans l’affaire des diamants, puis de RMC, d’où il a été viré au bout de dix jours pour s’être moqué du prince et du Rocher. Interdit de merdias, il annonce alors sa candidature à la présidentielle qui lui offrira, de fait, une tribune.
Coluche forme une équipe de campagne constituée de gauchistes et de militants. Ce qui a commencé comme une farce prend un tour plus sérieux quand est publié un sondage le créditant de 16% d'intentions de vote. Pourtant, cinq mois plus tard, Coluche annonce qu'il abandonne la course à la présidence. Pourquoi ? A cause de qui ? La réponse est donnée dans ce documentaire qui décortique une époque, un homme, une angoisse et un Etat vacillant.
L'humoriste avait subi les pressions du pouvoir, Giscard d'Estaing étant l'une de ses cibles favorites, qui l'accusa de vouloir ridiculiser la République, mais aussi François Mitterrand, le candidat du Parti Socialiste, qui avait approché Coluche pour le convaincre d'abandonner et de se rallier à lui.
L'ex-femme de l'humoriste, Véronique Colucci, son ami Romain Goupil, des politiques de droite comme de gauche, racontent de l'intérieur le raz de marée Coluche dans l'opinion et ses conséquences politiques.
Pour la première fois, les auteurs du documentaire montrent le dossier des Renseignements Généraux N° 817706 au nom de Michel Colucci, où sont consignés son casier judiciaire et toutes ses activités quotidiennes. Une opération supervisée de près par le groupe de direction des RG, qui n’a pas hésité à sortir des clous de la légalité et à utiliser des moyens très musclés, comme le révèlent plusieurs policiers ayant participé à cette déstabilisation. "Il est vrai que le groupe de direction des RG était un Etat dans l’Etat policier", reconnaît Yves Bertrand, directeur des RG de l’époque.
Du jour au lendemain, Michel Colucci se retrouve alors fiché, où sa vie est épluchée, ainsi que celle de ses proches. Or, deux de ses amis impliqués dans la campagne, Romain Goupil et Maurice Najman, sont d'anciens militants trotskistes. Un passé qui alimente les craintes d'un complot communiste. Le 16 décembre 1980, un sondage publié dans Le Journal du dimanche crédite l'humoriste de 16 % d'intentions de vote. Puis, c'est au tour des plus grands intellectuels français de rallier sa cause, Bourdieu allant jusqu'à comparer l'impact de son appel : "J'appelle les fainéants, les crasseux, les drogués...", à celui de la Déclaration des droits de l'Homme de 1789.
Le groupe de direction, service des RG spécialisé dans la lutte contre les gauchistes, en vient alors aux menaces pour tenter d'intimider l'importun. A plusieurs reprises, Coluche a reçu des menaces de mort signées Honneur de la police, un commando qui avait revendiqué l’assassinat de Pierre Goldman quelques mois auparavant. C'en est trop pour le bouffon qui ne rit plus et décide donc de se retirer de la course à la présidentielle. Les auteurs montrent aussi que la surveillance de Coluche ne s’est pas arrêtée après le retrait de sa candidature.
Le dossier numéro 817706 ne sera refermé que le 19 juin 1986, date à laquelle Coluche meurt dans un "accident" de la route mortel en moto à Opio, Alpes-Maritimes. Le lendemain, la main anonyme d’un fonctionnaire de police a écrit sur le dossier : "DCD".
Comme l'explique le documentaire en ouverture : "C'est l'histoire d'un bouffon qui a fait peur au roi".
Coluche était un grand homme, de ceux qui n’hésitent pas à ce battre publiquement pour les autres, qui n’ont pas peur de dire tout haut ce que les autres pensent tout bas des politiciens. Coluche avait un cœur immense, mais il dérangeait. C'était un homme du peuple, comme peu de célébrités l’ont été. L’altruisme sous son plus beau visage.
Devenu très populaire et apprécié du public, il fonde en 1985 l'association Les Restos du Cœur, relais d'aide aux plus pauvres, quelques mois avant de mourir.
Les circonstances entourant cet "accident" meurtre vont donner lieu à plusieurs rumeurs d'assassinat. Un ouvrage, publié en 2006, décrit les conditions dans lesquelles l'intervention de la gendarmerie locale et l'enquête policière ont été menées en 1986 : Coluche, l'accident, de Jean Depussé et Antoine Casubolo. De plus, le livre précise que l'enquête est alors dirigée par le juge Jean-Paul Renard, dont les auteurs indiquent qu'il sera aussi impliqué dans l'affaire du tribunal de Nice et dont les pratiques locales considérées comme peu déontologiques ont entraîné une condamnation et de lourdes sanctions du conseil de discipline, à la suite d'un rapport officiel accablant...
Vu l'actualité politique et mondiale actuelle, que nous dirait tout haut pour agir sur nos consciences devenues aveugles notre trop regrèté Coluche aujourd'hui ?
Un vrai manque, puisque notre société anti-démocratique devenue dictature et répressive fait peur pour leurs vies et carrières à celles et ceux qui pourraient nous alerter comme il le faisait courageusement...
>> Indémodable ! Ecoutez...
Re: COLUCHE, UN CLOWN ENNEMI D'ETAT
COLUCHE L'ACCIDENT : Contre-enquête
Publié le 13 février 2010 par Galaxien
Coluche, l'accident controversé.
Tout le monde connaît l' humoriste impertinent qui n'avait pas peur des mots en jouant la dérision sur tous les sujets d'actualités, sans oublier son grand coeur pour les autres, avec la création des célèbres Restos du Coeur , toujours existants en 2010.
Son vrai nom était Michel Gérard Joseph Colucci, avant de prendre à 26 ans le pseudo de Coluche au début de sa carrière. Il est mort à 41ans le19 juin1986 à Opio, dans le sud de la France près de Cannes, d'un tragique accident de moto qui reste incompris.
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La moto de Coluche, une Honda 1100, percute un camion de 38 tonnes. Il meurt sur le coup, alors qu'il était l'humoriste préféré des Français. Immédiatement, les interrogations accompagnent la tristesse : Coluche a-t-il été éliminé ? Par qui et pourquoi ? Coluche se sentait déjà menacé depuis 1981, lorsqu’il avait voulu se présenter à l’élection présidentielle, et là, il a vraiment commencé à déranger. On apprend qu’il a reçu un courrier avec à l’intérieur, une balle et un mot : « La prochaine est pour toi ».
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En 1986, il préparait un nouveau spectacle avec pour titre : « Y en aura pour tout le monde ». Pourtant, il avait l’intention de dénoncer les socialistes, parce qu’ils avaient mis sur écoute l’écrivain Jean-Edern Hallier, qui avait tenté de révéler au public l’existence de Mazarine, la fille cachée de François Mitterrand. Coluche avait imaginé un sketch sur Mazarine... Il n'a pas eu le temps de tout raconter à son public.
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Dans la vidéo, Thierry Ardisson, animateur T.V impertinent lui aussi à sa façon, relève la polémique sur cette tragédie aux doutes légitimes.
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Re: COLUCHE, UN CLOWN ENNEMI D'ETAT
COLUCHE : Le trouble autour de sa mort
Publié le 14 novembre 2010 par Galaxien
Coluche, une mort sans réponse, est un documentaire (0h55) qui retrace le parcours de l'humoriste et les évenements qui entourent son triste accident de moto mortel très controversé. Présenté par Philippe Labro.
Le 19 juin 1986, Michel Colucci, plus connu sous le pseudonyme de Coluche, meurt à la suite d'un accident de moto, ayant percuté sans casque un semi-remorque sur une route départementale entre Cannes et Grasse. L'humaniste, humoriste amuseur apprécié du grand public et à la fois trublion brocardant les hommes politiques, jusqu'à se porter candidat à la présidentielle, et créateur inspiré des "éternels" Restos du coeur, meurt sur le coup.
La version officielle parle de "Coluche à moto roulant comme un dingue sur une petite route de l'arrière-pays cannois". A la sortie du virage, un camion manœuvrait et donc lui barrait la route comme un mur d'acier. Coluche, à fond à la sortie du virage, n'avait rien pu faire, il roulait trop vite...
Au lendemain du drame, personne n'a pris la peine de consulter les témoins. Les journaux se sont contentés de reprendre les infos diffusées par l'AFP. Or, il se trouve que Coluche roulait à soixante kilomètres à l'heure dans une ligne droite. Le camion arrivait en sens inverse pratiquement au pas et au dernier moment, il a viré à gauche. A partir de là, bien des questions se posent sur la thèse de l'accident.
http://www.inexplique-endebat.com/
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