François DE ROUBAIX, compositeur
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François DE ROUBAIX, compositeur
Présenter François de Roubaix, c'est parler de l'un des meilleurs compositeurs de musiques de films. Né en avril 1939 à Neuilly sur Seine, autodidacte, c'est son père Paul de Roubaix qui le lancera sur un court métrage dont la mise en scène est confiée à Robert Enrico. Enthousiaste, plus que cela, passionné, François relève le pari : composer professionnellement pour le cinéma. Déjà il fera preuve de créativité en utilisant des instruments ou objets peu ou pas usités dans la composition musicale ; il sera par exemple l'un des premiers à employer un générateur de fréquences (l'ancêtre du synthétiseur).
Même si l'on ne peut qu'apprécier son étonnant travail de recherche dans le domaine des sons électroniques, ses dons de mélodiste et d'arrangeur très inspiré reçoivent toute notre admiration ; l'harmonica qui résonne dans « Les grandes gueules » n'a absolument rien à envier à celui de Morricone dans « Il était une fois dans l'ouest ». Le rythme des percussions et le son de la guitare de l'excellent film « Les grandes gueules » justement, avec les immenses acteurs et comédiens que sont Lino Ventura et Bourvil sont parfaitement adaptés au contexte du film ; les divers protagonistes de l'intrigue sont d'ailleurs excellents. Dans le sombre « Dernier domicile connu » de José Giovanni avec Lino Ventura et la délicieuse Marlène Jobert, c'est le violoncelle qui part dans une suite de notes, conjointes ou arpégées, pas conventionnelle du tout : encore une démonstration de l'inventivité de François de Roubaix qui y interprétera le thème à la guitare, comme à son habitude.
Quant au piano entendu dans le générique du film « Le vieux fusil » avec Philippe Noiret et Romy Schneider, il sera définitivement ancré dans la mémoire collective des cinéphiles. Les sons électroniques renforçant l'horreur des images sont issus d'une imagination et d'une expérimentation exceptionnelles. Résolument, pour n'avoir jamais posé le pied dans un conservatoire de musique, François de Roubaix restera comme un monument de talent et d'inventivité, comme quoi... Les arrangements savants de ces compositions seront signées, entre autres orchestrateur, Éric Demarsan, un autre grand compositeur français et Jean-Pierre Pellissier à la batterie complète et autres instruments, l'ingénieur du son extraordinaire du maître...
Collègue musicien et ami fidèle de François, il effectuera un travail technique rare sur la prise de son ; c'est à lui que l'on doit les sonorités si caractéristiques des musiques du compositeur avant sa disparition accidentelle en 1975. Par malheur, il ne remontera pas d'une plongée sous-marine aux Canaries, activité qu'il adorait tant. « On était comme deux frères qui, régulièrement, se retrouvaient autour d'un film » résumait Robert Enrico parlant de son pote François. « Sa vie, il l'a vécue à deux-cent à l'heure, ne se donnant pas une minute de répit, ne supportant pas l'idée de perdre du temps ».
François de Roubaix ou le destin malheureux d'une vie trop courte qui nous manque à tous.
Même si l'on ne peut qu'apprécier son étonnant travail de recherche dans le domaine des sons électroniques, ses dons de mélodiste et d'arrangeur très inspiré reçoivent toute notre admiration ; l'harmonica qui résonne dans « Les grandes gueules » n'a absolument rien à envier à celui de Morricone dans « Il était une fois dans l'ouest ». Le rythme des percussions et le son de la guitare de l'excellent film « Les grandes gueules » justement, avec les immenses acteurs et comédiens que sont Lino Ventura et Bourvil sont parfaitement adaptés au contexte du film ; les divers protagonistes de l'intrigue sont d'ailleurs excellents. Dans le sombre « Dernier domicile connu » de José Giovanni avec Lino Ventura et la délicieuse Marlène Jobert, c'est le violoncelle qui part dans une suite de notes, conjointes ou arpégées, pas conventionnelle du tout : encore une démonstration de l'inventivité de François de Roubaix qui y interprétera le thème à la guitare, comme à son habitude.
Quant au piano entendu dans le générique du film « Le vieux fusil » avec Philippe Noiret et Romy Schneider, il sera définitivement ancré dans la mémoire collective des cinéphiles. Les sons électroniques renforçant l'horreur des images sont issus d'une imagination et d'une expérimentation exceptionnelles. Résolument, pour n'avoir jamais posé le pied dans un conservatoire de musique, François de Roubaix restera comme un monument de talent et d'inventivité, comme quoi... Les arrangements savants de ces compositions seront signées, entre autres orchestrateur, Éric Demarsan, un autre grand compositeur français et Jean-Pierre Pellissier à la batterie complète et autres instruments, l'ingénieur du son extraordinaire du maître...
Collègue musicien et ami fidèle de François, il effectuera un travail technique rare sur la prise de son ; c'est à lui que l'on doit les sonorités si caractéristiques des musiques du compositeur avant sa disparition accidentelle en 1975. Par malheur, il ne remontera pas d'une plongée sous-marine aux Canaries, activité qu'il adorait tant. « On était comme deux frères qui, régulièrement, se retrouvaient autour d'un film » résumait Robert Enrico parlant de son pote François. « Sa vie, il l'a vécue à deux-cent à l'heure, ne se donnant pas une minute de répit, ne supportant pas l'idée de perdre du temps ».
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