Les femmes bientôt autorisées à demander le salaire de leurs collègues masculins ?
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Les femmes bientôt autorisées à demander le salaire de leurs collègues masculins ?
Marlène Schiappa à l'Assemblée nationale le 12 décembre 2017. (Lionel BONAVENTURE / AFP)
La secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes juge que cette initiative allemande est "plutôt bonne" et souhaite un plan "dur et concret" en France.
Par L'Obs
Publié le 08 janvier 2018 à 17h39
Plus de transparence pour plus d'égalité salariale entre les hommes et les femmes : Marlène Schiappa y pense.
Interrogée ce lundi matin sur Europe 1,http://www.europe1.fr/politique/savoir-combien-gagne-son-collegue-plutot-une-bonne-idee-pour-lutter-contre-les-inegalites-selon-schiappa-3540008 la secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes a commenté favorablement la loi votée en Allemagne le 6 janvier et qui permet aux salariées s'estimant sous-payées d'être informées de la rémunération de leurs collègues hommes au même poste : "plutôt une bonne idée", pour Marlène Schiappa.
La loi allemande, qui concerne les entreprises de 200 à 500 salariés, prévoit qu'une femme puisse demander à connaître le salaire moyen de six collègues hommes occupant le même poste qu'elle.
Cet effort de transparence salariale doit permettre au pays d'avancer sur le sujet des inégalités qui y sont particulièrement fortes : selon l’Office fédéral des statistiques, le différentiel brut de salaire entre hommes et femmes était de 21% en Allemagne en 2015, https://info.arte.tv/fr/allemagne-legalite-salariale-la-peine quand la moyenne européenne est de 16,5%.
Même politique de transparence au Royaume-Uni, où les entreprises de plus de 250 salariés devront publier les écarts de salaire et de primes entre hommes et femmes d'ici à avril prochain.
La transparence, "l'un des axes"
"On est en train de travailler avec mes homologues européens sur le sujet de la transparence, et on est en train de travailler avec Muriel Pénicaud [la ministre du Travail, NDLR] sur ça", a fait savoir Marlène Schiappa sur Europe 1.
Et de préciser :
« "Les employeurs ont déjà des obligations de déclaration annuelle des salaires ; on pourrait avoir accès aux salaires, mais en termes de moyenne, avec des pourcentages d'écart. Je crois que la transparence pourrait être l'un des axes." »
Un "plan dur et concret"
Marlène Schiappa a aussi présenté ce lundi les grandes lignes d'un "plan dur et concret" sur l'égalité salariale, qui doit voir le jour d'ici "quelques semaines ou mois".
Elle a expliqué vouloir faire "de la pédagogie, de l'explication, de l'accompagnement aux entreprises, notamment des PME", mais aussi mettre en place "des sanctions", sans donner davantage de détails :
« "Ce n'est pas normal que de très grandes entreprises, qui ont les moyens de mettre à disposition tous les outils nécessaires – je pense notamment à des logiciels qui calculent les écarts de salaires – ne fassent rien." »
Sur France Info, elle a par ailleurs confirmé que deux ministères avaient été sanctionnés – 120.000 euros d'amende pour le ministère des Armées, 60.000 euros pour le ministère de la Justice – pour ne pas avoir nommé suffisamment de femmes à des postes de hauts cadres de la fonction publique.
« "L'Etat n'est pas exemplaire, il doit le devenir, c'est un des axes prioritaires de ma feuille de route." »
La secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes juge que cette initiative allemande est "plutôt bonne" et souhaite un plan "dur et concret" en France.
Par L'Obs
Publié le 08 janvier 2018 à 17h39
Plus de transparence pour plus d'égalité salariale entre les hommes et les femmes : Marlène Schiappa y pense.
Interrogée ce lundi matin sur Europe 1,http://www.europe1.fr/politique/savoir-combien-gagne-son-collegue-plutot-une-bonne-idee-pour-lutter-contre-les-inegalites-selon-schiappa-3540008 la secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes a commenté favorablement la loi votée en Allemagne le 6 janvier et qui permet aux salariées s'estimant sous-payées d'être informées de la rémunération de leurs collègues hommes au même poste : "plutôt une bonne idée", pour Marlène Schiappa.
La loi allemande, qui concerne les entreprises de 200 à 500 salariés, prévoit qu'une femme puisse demander à connaître le salaire moyen de six collègues hommes occupant le même poste qu'elle.
Cet effort de transparence salariale doit permettre au pays d'avancer sur le sujet des inégalités qui y sont particulièrement fortes : selon l’Office fédéral des statistiques, le différentiel brut de salaire entre hommes et femmes était de 21% en Allemagne en 2015, https://info.arte.tv/fr/allemagne-legalite-salariale-la-peine quand la moyenne européenne est de 16,5%.
Même politique de transparence au Royaume-Uni, où les entreprises de plus de 250 salariés devront publier les écarts de salaire et de primes entre hommes et femmes d'ici à avril prochain.
La transparence, "l'un des axes"
"On est en train de travailler avec mes homologues européens sur le sujet de la transparence, et on est en train de travailler avec Muriel Pénicaud [la ministre du Travail, NDLR] sur ça", a fait savoir Marlène Schiappa sur Europe 1.
Et de préciser :
« "Les employeurs ont déjà des obligations de déclaration annuelle des salaires ; on pourrait avoir accès aux salaires, mais en termes de moyenne, avec des pourcentages d'écart. Je crois que la transparence pourrait être l'un des axes." »
Un "plan dur et concret"
Marlène Schiappa a aussi présenté ce lundi les grandes lignes d'un "plan dur et concret" sur l'égalité salariale, qui doit voir le jour d'ici "quelques semaines ou mois".
Elle a expliqué vouloir faire "de la pédagogie, de l'explication, de l'accompagnement aux entreprises, notamment des PME", mais aussi mettre en place "des sanctions", sans donner davantage de détails :
« "Ce n'est pas normal que de très grandes entreprises, qui ont les moyens de mettre à disposition tous les outils nécessaires – je pense notamment à des logiciels qui calculent les écarts de salaires – ne fassent rien." »
Sur France Info, elle a par ailleurs confirmé que deux ministères avaient été sanctionnés – 120.000 euros d'amende pour le ministère des Armées, 60.000 euros pour le ministère de la Justice – pour ne pas avoir nommé suffisamment de femmes à des postes de hauts cadres de la fonction publique.
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