Saint-Quay. Des médecins salariés par la commune ?
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Saint-Quay. Des médecins salariés par la commune ?
Publié le 20 janvier 2018 à 07h52
Pour attirer des médecins généralistes, Saint-Quay-Portrieux veut ouvrir un centre de santé municipal.
Deux temps pleins seraient créés et des médecins embauchés et payés par la commune.
Trois médecins généralistes, dont deux qui partiront en retraite dans les mois ou années qui viennent, pour 2.931 habitants. Voilà le contexte que doit gérer Thierry Simelière, le maire de Saint-Quay-Portrieux. « Les communes n'ont pas la compétence santé mais quand ça ne va pas, c'est quand même nous que l'on vient voir », note ce chirurgien dans le civil.
Ouvert à tout le territoire
Fort de ses expériences de praticien et à la présidence de l'ancienne clinique privée de Saint-Brieuc, Thierry Simelière a donc décidé de se lancer dans une expérience inédite en Bretagne. Pas de maison pluridisciplinaire de santé pour lui car « le temps de la construire, c'est au moins deux ans. Et après, il faut trouver les praticiens ». Pour Saint-Quay-Portrieux, son maire a imaginé la naissance d'un centre de santé municipal (CSM). Une expérience seulement tentée par la Ferté-Bernard (Sarthe) et qui consiste, pour la commune, à salarier des médecins généralistes. « Pour faire simple, cela s'apparente aux dispensaires d'antan », détaille l'édile. « La commune touche les honoraires des consultations et rémunère directement les médecins qui signeraient un contrat de trois ans ». Un salaire indexé sur la grille salariale des praticiens hospitaliers. Car si ce CSM s'installe à Saint-Quay-Portrieux, il aura bien vocation à travailler avec l'ensemble du territoire - « il ne sera pas seulement ouvert aux Quinocéens », fait savoir le maire -, et notamment le centre hospitalier de Saint-Brieuc. « L'idée, c'est de proposer deux équivalents temps plein pour avoir deux médecins présents par jour. On peut donc avoir des temps partiels avec des médecins libéraux qui seraient intéressés mais aussi des praticiens de l'hôpital qui ne seraient pas à temps plein et qui voudraient compléter leur temps de travail chez nous ».
« Le droit d'essayer »
Si le centre de santé municipal ne devrait pas voir le jour avant septembre 2018, Thierry Simelière et son équipe municipale ont bien avancé sur le dossier. Le local est déjà trouvé. Le maire en a discuté avec les médecins, infirmiers, kinés et pharmaciens du secteur. L'Agence régionale de santé (ARS) lui a déjà transmis le dossier de candidature et Thierry Simelière rencontre, la semaine prochaine, le directeur du centre hospitalier briochin. Un saut dans l'inconnu, forcément. Mais le maire en est persuadé : l'idée peut marcher. « Je revendique de laisser les élus de territoire essayer. Là, soit
ça marche et on propose un modèle économique qui plaît. Soit on se casse la gueule mais on aura au moins essayé ».
Un intérêt déjà marqué
Pour lui, aucun doute, il faut revoir la politique de santé des territoires. « L'obligation d'installation, ce n'est pas porteur. Et proposer un cadre de vie attractif, comme à Saint-Quay, ce n'est pas suffisant ». Avec son centre de santé municipal, Thierry Simelière veut changer les conditions de travail des praticiens, « les décharger de la partie administrative pour les recentrer sur les soins ». Reste à voir si cela fonctionnera. Une chose est sûre : à peine son projet annoncé, Thierry Simelière a déjà reçu des candidatures.
http://www.letelegramme.fr/bretagne/saint-quay-des-medecins-salaries-par-la-commune-20-01-2018-11819773.php
Pour attirer des médecins généralistes, Saint-Quay-Portrieux veut ouvrir un centre de santé municipal.
Deux temps pleins seraient créés et des médecins embauchés et payés par la commune.
Trois médecins généralistes, dont deux qui partiront en retraite dans les mois ou années qui viennent, pour 2.931 habitants. Voilà le contexte que doit gérer Thierry Simelière, le maire de Saint-Quay-Portrieux. « Les communes n'ont pas la compétence santé mais quand ça ne va pas, c'est quand même nous que l'on vient voir », note ce chirurgien dans le civil.
Ouvert à tout le territoire
Fort de ses expériences de praticien et à la présidence de l'ancienne clinique privée de Saint-Brieuc, Thierry Simelière a donc décidé de se lancer dans une expérience inédite en Bretagne. Pas de maison pluridisciplinaire de santé pour lui car « le temps de la construire, c'est au moins deux ans. Et après, il faut trouver les praticiens ». Pour Saint-Quay-Portrieux, son maire a imaginé la naissance d'un centre de santé municipal (CSM). Une expérience seulement tentée par la Ferté-Bernard (Sarthe) et qui consiste, pour la commune, à salarier des médecins généralistes. « Pour faire simple, cela s'apparente aux dispensaires d'antan », détaille l'édile. « La commune touche les honoraires des consultations et rémunère directement les médecins qui signeraient un contrat de trois ans ». Un salaire indexé sur la grille salariale des praticiens hospitaliers. Car si ce CSM s'installe à Saint-Quay-Portrieux, il aura bien vocation à travailler avec l'ensemble du territoire - « il ne sera pas seulement ouvert aux Quinocéens », fait savoir le maire -, et notamment le centre hospitalier de Saint-Brieuc. « L'idée, c'est de proposer deux équivalents temps plein pour avoir deux médecins présents par jour. On peut donc avoir des temps partiels avec des médecins libéraux qui seraient intéressés mais aussi des praticiens de l'hôpital qui ne seraient pas à temps plein et qui voudraient compléter leur temps de travail chez nous ».
« Le droit d'essayer »
Si le centre de santé municipal ne devrait pas voir le jour avant septembre 2018, Thierry Simelière et son équipe municipale ont bien avancé sur le dossier. Le local est déjà trouvé. Le maire en a discuté avec les médecins, infirmiers, kinés et pharmaciens du secteur. L'Agence régionale de santé (ARS) lui a déjà transmis le dossier de candidature et Thierry Simelière rencontre, la semaine prochaine, le directeur du centre hospitalier briochin. Un saut dans l'inconnu, forcément. Mais le maire en est persuadé : l'idée peut marcher. « Je revendique de laisser les élus de territoire essayer. Là, soit
ça marche et on propose un modèle économique qui plaît. Soit on se casse la gueule mais on aura au moins essayé ».
Un intérêt déjà marqué
Pour lui, aucun doute, il faut revoir la politique de santé des territoires. « L'obligation d'installation, ce n'est pas porteur. Et proposer un cadre de vie attractif, comme à Saint-Quay, ce n'est pas suffisant ». Avec son centre de santé municipal, Thierry Simelière veut changer les conditions de travail des praticiens, « les décharger de la partie administrative pour les recentrer sur les soins ». Reste à voir si cela fonctionnera. Une chose est sûre : à peine son projet annoncé, Thierry Simelière a déjà reçu des candidatures.
http://www.letelegramme.fr/bretagne/saint-quay-des-medecins-salaries-par-la-commune-20-01-2018-11819773.php
Re: Saint-Quay. Des médecins salariés par la commune ?
Un centre de santé municipal. C’est le projet pionnier de Thierry Simelière, maire de Saint-Quay-Portrieux (Côtes-d'Armor), pour enrayer le manque de généralistes.
Le manque de médecins, qui touche bien des secteurs ruraux aujourd’hui, va concerner des villes plus importantes et le littoral dans quelques années. Thierry Simelière, maire de Saint-Quay-Portrieux, sait que cette prévision de l’Association des maires de France vaut aussi pour sa ville.
« Les médecins de ma commune, débordés, m’ont dit qu’ils n’y arrivent pas. Il y a un problème d’accès aux soins, la puissance publique doit s’organiser », observe-t-il. C’est d’autant plus urgent que deux d’entre eux partiront en retraite dans quelques années.
Trouver le médecin avant le cabinet
S’il existe des aides pour créer des maisons médicales, Thierry Simelière estime qu’il « ne sert à rien d’ouvrir un tel lieu si on n’a pas d’abord trouvé les médecins, il faut commencer par là. » D’où l’idée de proposer deux postes de médecins, salariés par la commune, pour travailler 35 heures par semaine, sans garde, au sein d’un réseau de santé.
Le maire, suivi par son équipe municipale, a déjà rencontré les professions médicales et paramédicales (médecins, infirmières, kinés, podologues…) de la commune et les revoit lundi prochain pour confirmer leur accord.
Il n’a pas planché seul. L’hôpital Yves-Le Foll de Saint-Brieuc réfléchit à ses besoins en temps partiel. « Cela pourrait être partagé avec ce centre de santé municipal. » Ils seraient payés selon la convention collective de l’hôpital, entre 4 000 et 5 000 € selon l’ancienneté.
Les honoraires payés lors des consultations seront engrangés par la commune pour payer les médecins et financer le secrétariat et l’informatisation. Mais, pour réussir, le maire de Saint-Quay-Portrieux espère d’autres financements, via une enveloppe promise par le ministère aux Agences Régionales de Santé, pour des projets innovants.
Il va demander l’agrément à l’ARS. Après l’instruction du dossier, il compte lancer un appel à recrutement. Deux postes à temps plein, ou deux ou trois personnes à temps partiel.
Un bâtiment peut déjà être mis à disposition, mais ce projet de centre de santé « c’est un réseau qui peut être éclaté sur plusieurs sites. Et si ça marche, d’ici deux ou trois ans, on pourra réfléchir à une maison pluridisciplinaire. »
Ouverture espérée en septembre
L’affaire est encore expérimentale, même si un centre municipal de ce type existe à La Ferté-Bernard (Sarthe) depuis quelques années. À Saint-Quay, rien n’est encore bouclé, mais Thierry Simelière y croit : « Je veux réussir, j’ai la population et le personnel de santé derrière moi. » Lui-même médecin, notamment à l’origine de la création d’une maison médicale de garde à Saint-Brieuc, puis de l’hôpital privé de Plérin, le maire de Saint-Quay s’autorise à penser qu’une nouvelle fois, l’avenir lui donnera raison. Il espère ouvrir en septembre.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-quay-portrieux-22410/saint-quay-portrieux-reflechit-des-medecins-payes-par-la-commune-5508735
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