Japon : un consortium pour promouvoir la voiture à hydrogène
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Japon : un consortium pour promouvoir la voiture à hydrogène
Par Sciences et Avenir avec AFP le 05.03.2018 à 13h15
Dix compagnies japonaises et le français Air Liquide créent une société commune destinée à accélérer la construction de stations de recharge d'hydrogène dans l'archipel.
Le directeur de la nouvelle compagnie Japan H2 Mobility (JHyM), Hideki Sugawara (c) et les représentants des autres entreprises, lors d'une conférence de presse, le 5 mars 2018 à Tokyo.
AFP - Kazuhiro NOGI
Le Premier ministre Shinzo Abe en a fait un objectif, et les constructeurs automobiles nationaux Toyota et Honda ont pris une longueur d'avance sur leurs concurrents en lançant des voitures à pile à combustible alimentée à l'hydrogène, dont l'immense avantage est de ne rejeter lors de sa combustion aucune substance polluante - seule de la vapeur d'eau est émise. Mais le projet a pris du retard : fin janvier 2018, l'archipel comptait seulement 101 stations et 2.400 véhicules, l'immense majorité étant composée de berlines Mirai (futur en japonais) de Toyota, loin des 900 stations et 800.000 véhicules visés en 2030, pour un marché de 1.000 milliards de yens (7,7 milliards d'euros).
Un seul client par jour
Si le Japon, en quête d'indépendance énergétique, "mène encore la course dans le monde", il pourrait rapidement se laisser distancer, alors que la Chine et l'Allemagne affichent de grandes ambitions, a souligné lors d'une conférence de presse lundi 5 mars 2018 le directeur de la nouvelle compagnie baptisée Japan H2 Mobility (JHyM), Hideki Sugawara, issu de Toyota. Il s'agit, a-t-il assuré, de "la première initiative de ce genre", rassemblant constructeurs d'automobiles (Toyota, Nissan, Honda), fournisseurs d'infrastructures (JXTG Nippon Oil&Energy, Idemitsu Kosan, Iwatani Corporation, Tokyo Gas, Toho Gas, Air Liquide Japan) et investisseurs (Toyota Tsusho, Banque de développement du Japon).
En unissant leurs forces, ces compagnies veulent "réduire le coût de construction" des stations, en attirant des financements et en poussant les autorités à assouplir la règlementation, notamment en terme de sécurité. Elle est plus contraignante au Japon qu'ailleurs pour éviter une quelconque fuite d'hydrogène, gaz incolore, inodore et hautement inflammable. Résultat, le prix de revient d'une station y est au moins deux fois plus important qu'en Europe ou aux Etats-Unis, oscillant autour de 400 à 500 millions de yens (plus de 3 millions d'euros), a précisé à l'AFP Dominique Lecocq, vice-présidente de l'entité d'Air Liquide en charge de cette énergie.
Dans un premier temps, JHyM entend mettre en place 80 stations d'ici 4 ans sur l'ensemble du territoire, et ainsi susciter un engouement chez les automobilistes. Ils sont rares aujourd'hui à avoir adopté les véhicules à hydrogène, qui se distinguent des voitures électriques par une grande autonomie et un temps de ravitaillement rapide, mais restent onéreux (autour de 60.000 euros). Au point qu'il n'est pas rare que l'employé d'une station ne voit passer qu'un client par jour.
Dix compagnies japonaises et le français Air Liquide créent une société commune destinée à accélérer la construction de stations de recharge d'hydrogène dans l'archipel.
Le directeur de la nouvelle compagnie Japan H2 Mobility (JHyM), Hideki Sugawara (c) et les représentants des autres entreprises, lors d'une conférence de presse, le 5 mars 2018 à Tokyo.
AFP - Kazuhiro NOGI
Le Premier ministre Shinzo Abe en a fait un objectif, et les constructeurs automobiles nationaux Toyota et Honda ont pris une longueur d'avance sur leurs concurrents en lançant des voitures à pile à combustible alimentée à l'hydrogène, dont l'immense avantage est de ne rejeter lors de sa combustion aucune substance polluante - seule de la vapeur d'eau est émise. Mais le projet a pris du retard : fin janvier 2018, l'archipel comptait seulement 101 stations et 2.400 véhicules, l'immense majorité étant composée de berlines Mirai (futur en japonais) de Toyota, loin des 900 stations et 800.000 véhicules visés en 2030, pour un marché de 1.000 milliards de yens (7,7 milliards d'euros).
Un seul client par jour
Si le Japon, en quête d'indépendance énergétique, "mène encore la course dans le monde", il pourrait rapidement se laisser distancer, alors que la Chine et l'Allemagne affichent de grandes ambitions, a souligné lors d'une conférence de presse lundi 5 mars 2018 le directeur de la nouvelle compagnie baptisée Japan H2 Mobility (JHyM), Hideki Sugawara, issu de Toyota. Il s'agit, a-t-il assuré, de "la première initiative de ce genre", rassemblant constructeurs d'automobiles (Toyota, Nissan, Honda), fournisseurs d'infrastructures (JXTG Nippon Oil&Energy, Idemitsu Kosan, Iwatani Corporation, Tokyo Gas, Toho Gas, Air Liquide Japan) et investisseurs (Toyota Tsusho, Banque de développement du Japon).
En unissant leurs forces, ces compagnies veulent "réduire le coût de construction" des stations, en attirant des financements et en poussant les autorités à assouplir la règlementation, notamment en terme de sécurité. Elle est plus contraignante au Japon qu'ailleurs pour éviter une quelconque fuite d'hydrogène, gaz incolore, inodore et hautement inflammable. Résultat, le prix de revient d'une station y est au moins deux fois plus important qu'en Europe ou aux Etats-Unis, oscillant autour de 400 à 500 millions de yens (plus de 3 millions d'euros), a précisé à l'AFP Dominique Lecocq, vice-présidente de l'entité d'Air Liquide en charge de cette énergie.
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