Les Russes veulent sauver le monde d’un astéroïde
Page 1 sur 1
Les Russes veulent sauver le monde d’un astéroïde
Par Bruno Alvarez 15 mars 2018 ouest france
Face à la menace d’un astéroïde mortel, des scientifiques russes cherchent le moyen d’exploser un éventuel caillou dévastateur. Ou au moins de dévier sa trajectoire. Pour ce faire, ils travaillent sur la base de fragments de météorites, tombés en 2013 dans l’Oural.
Un désastre a frappé la Terre, il y a 65 millions d’années. Un astéroïde ou une comète d’environ 10 km de diamètre a percuté ce qui est aujourd’hui la péninsule du Yucatán, au Mexique. Cet événement est désormais reconnu comme étant à l’origine de l’extinction des dinosaures. Depuis quelques années, il a incité des scientifiques et des ingénieurs du monde entier à se rassembler afin de détecter et surveiller les astéroïdes dans les cieux. Et, si besoin était, de prévoir comment les détourner de leur cible, c’est-à-dire nous, Terriens.
Un bureau de défense planétaire
Il existe donc un Bureau de coordination de défense planétaire dépendant de la Nasa américaine, dont la seule mission consiste à nous préparer à cette possibilité peu probable mais qui serait dévastatrice. Les chercheurs de ce bureau auraient trouvé tous les astéroïdes de la taille de celui qui a tué les dinosaures (du moins ceux proches de la Terre). Ils les ont même cartographiés. Mais beaucoup d’astéroïdes, plus petits sont capables de causer bien des dégâts. Et ils n’ont pas encore été détectés.
Aucune menace ne plane actuellement sur la Terre, mais tous les astéroïdes n’ont pas été détectés. (Photo : Nasa/Reuters)
Selon une information révélée par le journal britannique The Guardian, des scientifiques russes de l’Institut de physique et de technologie de Moscou (MIPT) ont engagé des recherches préventives pour trouver le moyen de protéger la Terre d’une collision mortelle.
Pour ce faire, ces chercheurs ont reproduit des astéroïdes miniatures sur la base des fragments de la pluie de météorites qui s’était abattue le 15 février 2013, sur la ville russe de Tcheliabinsk dans l’Oural. À l’époque, aucun scientifique n’avait vu venir cet événement soudain. En pénétrant dans l’atmosphère terrestre, cette météorite s’était fragmentée générant une pluie de rochers dans la région (voir la vidéo ci-dessous).
L’onde de choc avait fait plus d’un millier de blessés. « De mémoire d’homme, c’est la première fois qu’une chute de cette ampleur a eu lieu dans une région vraiment peuplée et donc qu’on a autant de preuves vidéo et d’observations directes », confirmait à l’époque, Brigitte Zanda, spécialiste des météorites au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, citée par l’Agence France Presse. Du point de vue des chercheurs, la catastrophe a été considérée comme une véritable aubaine, qui « a fourni une quantité d’informations colossales ».
https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/21545/reader/reader.html?t=1521134725707#!preferred/1/package/21545/pub/30965/page/4
Une bombe 200 fois plus puissante qu’Hiroshima
Grâce aux fragments de météorites, les scientifiques russes ont notamment pu recréer, en laboratoire, la composition d’une météorite caillouteuse correspondant aux propriétés de surface d’un astéroïde. Ils ont, ensuite, utilisé des impulsions lasers pour simuler l’effet d’une bombe nucléaire capable d’exploser un tel caillou miniaturisé. Dans leurs conclusions, en tenant compte de la structure mais aussi des conditions auxquelles est soumis un astéroïde, du point de vue de la gravité, de la température et de l’atmosphère, ils estiment que pour avoir la capacité de détruire un astéroïde de 200 mètres de long, il faudrait créer une bombe d’une puissance énergétique équivalente à 200 bombes semblables à celle larguée sur Hiroshima, en 1945. Les détails de leur expérience sont publiés dans le Journal of Experimental and Theoretical Physics.
Selon des chercheurs russes, il faudrait une bombe 200 fois plus puissante que la bombe utilisée à Hiroshima en 1945, pour espérer détruire un astéroïde de 200 mètres de long. (Photo : Archive EPA)
Actuellement, il n’y a pas de menaces d’astéroïdes. Les Russes considèrent donc avoir le temps de perfectionner leur technique pour l’utiliser plus tard « pour prévenir une catastrophe planétaire, explique dans The Guardian, le co-auteur de l’étude Vladimir Yufa, professeur à l’Institut de physique et de technologie de Moscou (MIPT). Nous étudions aussi la possibilité de dévier un astéroïde sans le détruire. »
Pour ce faire, il espère un engagement mondial. Mais le développement d’une arme hyperpuissante suscite forcément des craintes dans la communauté internationale dans un contexte de tensions et de méfiances réciproques entre les pays membres du bureau de défense planétaire…
En 1995, une réunion de travail entre les concepteurs des armes de la guerre froide, États-Unis et Russie, s’est déjà tenue pour proposer une solution permettant le détournement d’un astéroïde détecté à la dernière minute. Ils ont préconisé une arme nucléaire (cependant jamais construite), capable de vaporiser instantanément un astéroïde d’un kilomètre carré, sous réserve d’une alerte lancée quelques mois avant, voire deux années s’il s’agissait d’une comète. Faute de quoi, il faudrait se contenter d’évacuer le maximum de personnes du lieu probable du crash. Mais cela n’empêcherait pas d’importants dégâts…
Face à la menace d’un astéroïde mortel, des scientifiques russes cherchent le moyen d’exploser un éventuel caillou dévastateur. Ou au moins de dévier sa trajectoire. Pour ce faire, ils travaillent sur la base de fragments de météorites, tombés en 2013 dans l’Oural.
Un désastre a frappé la Terre, il y a 65 millions d’années. Un astéroïde ou une comète d’environ 10 km de diamètre a percuté ce qui est aujourd’hui la péninsule du Yucatán, au Mexique. Cet événement est désormais reconnu comme étant à l’origine de l’extinction des dinosaures. Depuis quelques années, il a incité des scientifiques et des ingénieurs du monde entier à se rassembler afin de détecter et surveiller les astéroïdes dans les cieux. Et, si besoin était, de prévoir comment les détourner de leur cible, c’est-à-dire nous, Terriens.
Un bureau de défense planétaire
Il existe donc un Bureau de coordination de défense planétaire dépendant de la Nasa américaine, dont la seule mission consiste à nous préparer à cette possibilité peu probable mais qui serait dévastatrice. Les chercheurs de ce bureau auraient trouvé tous les astéroïdes de la taille de celui qui a tué les dinosaures (du moins ceux proches de la Terre). Ils les ont même cartographiés. Mais beaucoup d’astéroïdes, plus petits sont capables de causer bien des dégâts. Et ils n’ont pas encore été détectés.
Aucune menace ne plane actuellement sur la Terre, mais tous les astéroïdes n’ont pas été détectés. (Photo : Nasa/Reuters)
Selon une information révélée par le journal britannique The Guardian, des scientifiques russes de l’Institut de physique et de technologie de Moscou (MIPT) ont engagé des recherches préventives pour trouver le moyen de protéger la Terre d’une collision mortelle.
Pour ce faire, ces chercheurs ont reproduit des astéroïdes miniatures sur la base des fragments de la pluie de météorites qui s’était abattue le 15 février 2013, sur la ville russe de Tcheliabinsk dans l’Oural. À l’époque, aucun scientifique n’avait vu venir cet événement soudain. En pénétrant dans l’atmosphère terrestre, cette météorite s’était fragmentée générant une pluie de rochers dans la région (voir la vidéo ci-dessous).
L’onde de choc avait fait plus d’un millier de blessés. « De mémoire d’homme, c’est la première fois qu’une chute de cette ampleur a eu lieu dans une région vraiment peuplée et donc qu’on a autant de preuves vidéo et d’observations directes », confirmait à l’époque, Brigitte Zanda, spécialiste des météorites au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, citée par l’Agence France Presse. Du point de vue des chercheurs, la catastrophe a été considérée comme une véritable aubaine, qui « a fourni une quantité d’informations colossales ».
https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/21545/reader/reader.html?t=1521134725707#!preferred/1/package/21545/pub/30965/page/4
Une bombe 200 fois plus puissante qu’Hiroshima
Grâce aux fragments de météorites, les scientifiques russes ont notamment pu recréer, en laboratoire, la composition d’une météorite caillouteuse correspondant aux propriétés de surface d’un astéroïde. Ils ont, ensuite, utilisé des impulsions lasers pour simuler l’effet d’une bombe nucléaire capable d’exploser un tel caillou miniaturisé. Dans leurs conclusions, en tenant compte de la structure mais aussi des conditions auxquelles est soumis un astéroïde, du point de vue de la gravité, de la température et de l’atmosphère, ils estiment que pour avoir la capacité de détruire un astéroïde de 200 mètres de long, il faudrait créer une bombe d’une puissance énergétique équivalente à 200 bombes semblables à celle larguée sur Hiroshima, en 1945. Les détails de leur expérience sont publiés dans le Journal of Experimental and Theoretical Physics.
Selon des chercheurs russes, il faudrait une bombe 200 fois plus puissante que la bombe utilisée à Hiroshima en 1945, pour espérer détruire un astéroïde de 200 mètres de long. (Photo : Archive EPA)
Actuellement, il n’y a pas de menaces d’astéroïdes. Les Russes considèrent donc avoir le temps de perfectionner leur technique pour l’utiliser plus tard « pour prévenir une catastrophe planétaire, explique dans The Guardian, le co-auteur de l’étude Vladimir Yufa, professeur à l’Institut de physique et de technologie de Moscou (MIPT). Nous étudions aussi la possibilité de dévier un astéroïde sans le détruire. »
Pour ce faire, il espère un engagement mondial. Mais le développement d’une arme hyperpuissante suscite forcément des craintes dans la communauté internationale dans un contexte de tensions et de méfiances réciproques entre les pays membres du bureau de défense planétaire…
En 1995, une réunion de travail entre les concepteurs des armes de la guerre froide, États-Unis et Russie, s’est déjà tenue pour proposer une solution permettant le détournement d’un astéroïde détecté à la dernière minute. Ils ont préconisé une arme nucléaire (cependant jamais construite), capable de vaporiser instantanément un astéroïde d’un kilomètre carré, sous réserve d’une alerte lancée quelques mois avant, voire deux années s’il s’agissait d’une comète. Faute de quoi, il faudrait se contenter d’évacuer le maximum de personnes du lieu probable du crash. Mais cela n’empêcherait pas d’importants dégâts…
Sujets similaires
» Comment sauver le monde d’un astéroïde mortel
» Bennu, l'astéroïde qui pourrait frapper la Terre
» Ces Bretons veulent sauver leur menhir de 7 000 ans, frappé par la foudre
» Les Russes n’oublieront jamais ce soldat breton
» Voici la future tenue de combat des soldats russes
» Bennu, l'astéroïde qui pourrait frapper la Terre
» Ces Bretons veulent sauver leur menhir de 7 000 ans, frappé par la foudre
» Les Russes n’oublieront jamais ce soldat breton
» Voici la future tenue de combat des soldats russes
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum