Fin d'un long mystère ? L'aviatrice Amelia Earhart serait bien morte sur une île du Pacifique
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Fin d'un long mystère ? L'aviatrice Amelia Earhart serait bien morte sur une île du Pacifique
La mythique pionnière de l'air ne s'est sans doute pas écrasée en mer, comme on l'a longtemps cru.
Une des plus grandes énigmes de l'histoire de l'aviation a peut-être trouvé sa solution. Des ossements retrouvés en 1940 sur une petite île du Pacifique correspondraient bien aux restes de l'aviatrice américaine Amelia Earhart, portée disparue dans la région trois ans auparavant, selon une récente étude publiée dans la revue "Forensic Anthropology" de l'Université de Floride.
Richard Jantz, professeur d'anthropologie à l'Université du Tennessee, affirme que de nouvelles analyses ont déterminé que ces os ne sont pas ceux d'un homme de petite taille, mais de la célèbre aviatrice disparue à l'âge de 39 ans alors qu'elle tentait de faire un tour du monde en avion avec son navigateur, Fred Noonan.
Chercheurs et passionnés de la conquête de l'air tentent depuis des décennies de percer le mystère de la disparition de cette pionnière, première femme à traverser seule l'Atlantique en avion en 1932.
L'une des théories veut qu'en juillet 1937, le bimoteur "Lockheed Electra" soit tombé en panne sèche au-dessus de l'océan Pacifique, et qu'il se soit écrasé sur l'île inhabitée de Gardner Island, aujourd'hui appelée Nikumaroro et appartenant à la République de Kiribati.
En 1940, une expédition britannique retrouvait sur cette île un crâne humain, des os, la semelle d'une chaussure de femme, un étui pour sextant et une bouteille de Benedictine.
Les os avaient été expédiés aux Fidji et examinés l'année suivante par David W. Hoodless, un professeur d'anatomie. Celui-ci avait cependant conclu que les ossements appartenaient à un homme trapu. Pour ajouter au mystère, ces os ont ensuite été perdus.
Programme informatique
Près de 80 ans plus tard, Richard Jantz a utilisé un programme informatique baptisé Fordisc pour analyser les mesures prises par David Hoodless sur les os : quatre sur le crâne, trois sur un tibia, un humérus et un radius. Il a également étudié les vêtements portés par Amelia Earhart pour déterminer que les restes retrouvés correspondaient à plus de 99% à l'aviatrice.
""Cela soutient fortement la conclusion que les os de Nikumaroro appartiennent à Amelia Earhart," affirme-t-il dans un communiqué de l'Université du Tennessee."
La mauvaise interprétation des précédentes recherches s'explique par le fait que "l'anthropologie légale n'était pas très développée au début du XXe siècle", a-t-il expliqué.
L'aventure d'Earhart et Noonan avait démarré le 20 mai 1937, lorsqu'ils avaient décollé d'Oakland, en Californie.
Le 2 juillet, ils quittaient Lae, en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour une étape particulièrement ambitieuse de 4.000 kilomètres afin de se ravitailler en carburant sur le minuscule îlot d'Howland, territoire américain situé pratiquement à mi-chemin entre l'Australie et Hawaï. Ils n'y sont jamais arrivés.
T.V. avec AFP
Re: Fin d'un long mystère ? L'aviatrice Amelia Earhart serait bien morte sur une île du Pacifique
L'aviatrice Amelia Earhart aurait survécu : le mystère qui passionne les Etats-Unis
La mythique pionnière de l'air n'est pas morte en 1937 et aurait été faite prisonnière par les Japonais, affirme un documentaire fracassant.
Elle a révolutionné l'aviation en devenant, en 1932, cinq ans après Lindbergh, la première femme à traverser l'Atlantique en solitaire. Amelia Earhart est une des héroïnes américaines les plus aimées, en plus d'être une icône féministe largement récupérée par la culture populaire. Alors quand un documentaire affirme avoir percé le mystère de sa tragique disparition, à l'été 1937 au-dessus du Pacifique, il crée forcément l'événement.
A 39 ans, Amelia Earhart décolle de Californie, accompagnée de son navigateur Fred Noonan, pour devenir la première femme à boucler un tour du monde par les airs. Selon la théorie la plus répandue, leur bimoteur "Lockheed Electra" serait tombé en panne sèche le 2 juillet 1937 lors d'une étape particulièrement ambitieuse de 4.000 kilomètres pour rallier l'îlot isolé de Howland, à mi-chemin entre l'Australie et Hawaï. Des moyens de grande ampleur sont déployés par la Maison-Blanche pendant des mois pour retrouver leur trace. Sans résultat.
Un documentaire qui sera diffusé dimanche 9 juillet sur la chaîne américaine History Channel et intitulé "Amelia Earhart, les indices perdus", avance une hypothèse fracassante : les deux aviateurs auraient en fait survécu avant d'être pris pour des espions et faits prisonniers par les Japonais. Pire, le documentaire affirme même que le gouvernement des Etats-Unis était au courant du sort d'Amelia Earhart et n'a rien fait pour la secourir :
""Coincée dans une dispute internationale, elle a été abandonnée par son propre gouvernement et a fait le sacrifice ultime. Elle pourrait très bien être la première victime de la Seconde Guerre mondiale.""
Photo floue
Les réalisateurs fondent leur théorie sur une photo floue en noir et blanc, découverte parmi les documents des Archives nationales américaines à Washington. On y voit plusieurs personnes sur un quai de l'atoll de Jaluit, dans les îles Marshall. La silhouette et l'apparence d'une femme de dos font irrésistiblement penser à l'aviatrice : coupe à la garçonne, pantalon, tout concorde avec le look - détonnant pour l'époque - adopté par Amelia Earhart.
Non loin d'elle, un homme debout sur le quai ressemblerait aussi remarquablement à Fred Noonan, selon un expert physionomiste interrogé dans le documentaire.
Derrière le quai, on aperçoit un bateau remorquant un engin. Selon les documentaristes, il pourrait s'agir du navire japonais "Koshu Maru" tirant l'avion endommagé d'Amelia Earhart. Cette photo porterait le marquage typique des documents passés par les services de renseignement de la marine américaine, selon History Channel.
Le film montre également des pièces d'avion trouvées par l'enquêteur Dick Spink sur une des îles Marshall inhabitées, qui correspondent à l'appareil utilisé par l'aviatrice pendant sa tentative de tour du monde. Des habitants des îles Marshall affirmaient depuis longtemps que les deux aviateurs avaient survécu à l'atterrissage en urgence de leur appareil avant d'être capturés par les Japonais.
"Nous pensons que le Koshu l'a amenée à Saipan [aux îles Marianne, NDLR] et qu'elle y est morte sous la garde des Japonais", explique le producteur exécutif du documentaire, Gary Tarpinian, sur la chaîne NBC News.
""Nous ne savons pas comment elle est morte. Nous ne savons pas quand.""
Des experts dubitatifs
La curiosité médiatique agace toutefois de nombreux connaisseurs.
"Je connais l'existence de cette photo depuis un an", balaie Richard Gillespie, directeur exécutif d'un groupe américain de passionnés d'histoire de l'aviation, qui enquêtent eux-mêmes sur la question depuis des années.
""Je suis stupéfait que quelqu'un puisse prendre ça au sérieux. En tant qu'indice, c'est risible. C'est juste une photo de quelques personnes sur le quai de Jaluit. Où sont les Japonais ? Où sont les soldats ?""
Il y a "peut-être bien une femme blanche" sur la photo et "il semble y avoir un homme blanc. Et tout à coup, il s'agit d'Amelia Earhart et Fred Noonan ? Allez, c'est absurde", assène-t-il.
Son groupe, le TIGHAR - The International Group for Historic Aircraft Recovery - s'est particulièrement penché sur l'hypothèse voulant que l'avion aurait fait un atterrissage forcé sur l'atoll de Nouv, aujourd'hui baptisé Nikumaroro et appartenant à la République des Kiribati, où les deux aviateurs seraient ensuite décédés.
Timothée Vilars
Journaliste
Re: Fin d'un long mystère ? L'aviatrice Amelia Earhart serait bien morte sur une île du Pacifique
Les derniers jours glaçants d’Amelia Earhart
Par Hélaine Lefrançois vendredi 27 juillet 2018
Une nouvelle étude renforce l’hypothèse selon laquelle l’aviatrice serait décédée sur une île au cœur du Pacifique. Des chercheurs ont analysé des messages de détresse qui, mis bout à bout, donne un aperçu glaçant des derniers jours de l’Américaine.
Le mystère sur la disparition d’Amelia Earhart se lève peu à peu. Des chercheurs ont analysé les appels de détresse passés les jours après que son avion s’est volatilisé dans l’océan Pacifique en 1937, et pensent avoir reconstitué les derniers jours de l’aviatrice.
En 1932, l’Américaine est devenue la première femme de l’histoire à survoler l’Atlantique en solitaire. Aventureuse, elle planifie un tour du monde et se lance dans l’aventure le 1er juin 1932 avec un aviateur irlandais, Frederick J. Noonan, à bord de son Lockheed Electra. Le 2 juillet 1937, leur avion disparaît des radars, alors que le duo se dirige vers Howland, un minuscule îlot dans le Pacifique.
Amelia Earhart préparait son tour du monde depuis 1935. (Photo : Wikimedia)
Après deux vaines semaines de recherches, le gouvernement américain renonce à retrouver les deux aviateurs. Les autorités annoncent que leur appareil s’est abîmé au milieu de l’océan, ne leur laissant aucune chance.
La théorie du crash écartée
Cette conclusion officielle est aujourd’hui remise en question. En mars dernier, l’anthropologue Richard Jantz affirmait déjà que les os retrouvés sur l’île Nikumaroro trois ans après la disparition de l’aviatrice étaient bien ceux d’Amelia Earhart. Les ossements en question ayant été perdus, le chercheur n’a pas pu les analyser directement. Par conséquent, il est impossible de confirmer le résultat de son étude.
L’aviatrice aurait passé ses derniers jours sur l’île Nikumaroro. (Carte : Ouest France)
Cependant, la nouvelle étude réalisée par les experts de l’International Group for Historic Aircraft Recovery (TIGHAR) renforce cette théorie et va plus loin. Elle émet l’hypothèse qu’Amelia Earhart et Frederick J. Noonan, à court de carburant, se seraient posés en catastrophe sur le récif de l’île Nikumaroro (Gardner Island en anglais). Ils auraient utilisé la radio de leur avion pour envoyer des messages de détresse avant de se retrouver submergés par les flots. « Ces signaux nous donnent un aperçu de leurs derniers jours », explique au site USA Today Richard Gillespie, le directeur de TIGHAR.
Des appels à l’aide mis bout à bout
Son équipe a récupéré 57 retranscriptions d’appels à l’aide crédibles, interceptés par des agences gouvernementales, mais également par des personnes lambda. À l’époque, les autorités espèrent pouvoir capter les signaux radio du Lockheed Electra, changent de fréquence pour qu’ils soient accessibles au grand public et mobilisent le peuple américain. Elles récupèrent ainsi des centaines de retranscriptions.
Mis bout à bout, ces appels à l’aide racontent une histoire glaçante. Le 2 juillet, la Texane Mabel Larremore entend Amelia Earhart expliquer que « l’avion est en panne sur une île non reprise sur une carte. Petite, inhabitée ». Le lendemain, Nina Paxton, depuis son domicile à Ashland, dans le Kentucky, comprend qu’il y a « de l’eau partout autour », que le vent souffle et qu’une tempête se prépare.
« Il va falloir qu’on sorte d’ici, on ne pourra pas rester longtemps », prévient l’aviatrice.
La disparition d’Amelia Earhart fascine les chercheurs et les amateurs. (Photo : SDASM Archives/Flickr)
Le 4 juillet, Amelia Earhart indique qu’elle est « toujours vivante. Il faut se dépêcher. Dites à mon mari que ça va », selon Howard Coons, qui vit à San Francisco. Au fur et à mesure que les jours passent, la situation empire. La montée des eaux inquiète sérieusement Amelia Earhart. « On est envahi par l’eau, mon navigateur est gravement blessé. Nous avons besoin de soins et nous avons besoin d’aide. Nous ne tiendrons plus très longtemps », capte Thelma Lovelace depuis Saint-Jean, dans le Nouveau-Brunswick, le 7 juillet. Puis silence radio.
Avec cette étude, Richard Gillespie espère résoudre enfin le mystère et écarter les théories les plus folles. Par exemple, des enquêteurs amateurs, dont un journaliste à la retraite qui a écrit un livre sur le sujet, sont persuadés que des Japonais les ont pris pour des espions américains et les ont jetés en prison. 81 ans après sa disparition, Amelia Earhart continue de fasciner, aussi bien pour ses exploits historiques que pour son triste destin.
ouest france
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