Côtes-d’Armor. La sève de bouleau, le remède à la mode Le plus gros bouleau recensé à ce jour en France est à Mellionnec. Mais celui-ci, Gilles Nicolas n’en extrait pas la sève. Le plus gros bouleau recensé à ce jour en France est à Mellionnec. Mais celui

Le plus gros bouleau recensé à ce jour en France est à Mellionnec. Mais celui-ci, Gilles Nicolas n’en extrait pas la sève. ouest france

Les occupants de la ferme Le Bois du Barde, à Mellionnec (Côtes-d’Armor), vivent grâce à la nature. Et depuis cinq ans, ils exploitent une véritable mine d’or : la sève de bouleau.

Au milieu des arbres, quelques maisons sont plantées là. Au bout d’un petit chemin, on entre dans la ferme Le Bois du Barde. À quelques kilomètres du bourg de Mellionnec, ses occupants vivent entre les gazouillis d’oiseaux, le cancan des canards et le gloussement des poules.

Gilles et ses acolytes, Anne-Laure et Bastien, y développent pourtant une activité très particulière. Les cogérants de la ferme récoltent la sève de bouleau. Un liquide trouble qui possède d’excellentes propriétés. « C’est très bon pour la circulation du sang, les calculs rénaux, le pancréas, énumère Gilles. Ça permet de purger l’organisme. » Et de soigner efficacement les rhumatismes ou les problèmes de peau. La sève de bouleau peut également être transformée en lotion capillaire.

2 000 litres par an

Autant d’atouts qui ont poussé le trio à se lancer dans la sève de bouleau, il y a cinq ans. « C’était la troisième année de suite où nous n’avions pas du tout de pommes, raconte Gilles. Soit nous mettions la clé sous la porte, soit nous trouvions une autre solution. Nous avions déjà entendu parler de la sève de bouleau. Et en regardant autour de nous, c’est apparu comme une évidence. »

La ferme s’étend sur 15 ha de terres. Dans ce paysage très arboré, on y trouve environ 300 bouleaux. Mais la sève est prélevée uniquement sur 80 arbres par an. « Une fois percés, les bouleaux sont laissés au repos durant trois ans. »

Et les saisons sont courtes puisque la récolte s’effectue seulement pendant deux mois. « Comme nous sommes dans la région la plus froide de la Bretagne, nous commençons plus tard. Nous récoltons depuis le 20 février. Nous devrions arrêter dans dix jours. À partir du moment où les feuilles poussent sur l’arbre, la sève devient visqueuse et trop chargée en oligo-éléments », confiait Gilles aux visiteurs, dimanche dernier, lors des portes ouvertes de la ferme.

Il ne reste donc plus beaucoup de temps pour profiter de ce produit, à consommer frais. « Il faut prendre 12 à 20 cl le matin, à jeun, conseille Gilles. C’est une cure qui doit durer au moins trois semaines. Il faut consommer la sève en ce moment. Elle peut être pasteurisée, mais elle perd un peu de ses propriétés. »

Avec 2 000 litres par an, Le Bois du Barde est l’une des fermes qui récolte le plus de sève de bouleau en Bretagne. Et attire de nombreux clients. « Nous fournissons les Biocoop de Pontivy, Lorient, Carhaix, Brest, Morlaix, Lannion… Et nous en avons directement à la ferme. »

À Mellionnec, le litre se vend à 10 €. Pas grand-chose pour un liquide possédant de telles propriétés et 100 % naturel.

Les produits sont en vente à la ferme Le Bois du Barde les vendredis et samedis, de 14 h à 17 h.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/mellionnec-22110/cotes-d-armor-la-seve-de-bouleau-le-remede-la-mode-5689136