Vera, l’inquiétant robot qui recrute des salariés

Confier à un robot la tâche de mener les entretiens d’embauche… Flippant ? Ça existe déjà en Russie. La chose s’appelle Vera.

« Bonjour, je m’appelle Vera et je suis un robot. Est-ce que vous cherchez toujours du travail ? » Selon le Washington Post, plus de 200 entreprises – dont Ikea – basées en Russie, utilisent déjà les services du robot pour recruter des salariés.

Vera, qui parle anglais et russe, est capable de tenir une conversation avec le potentiel futur employé, par téléphone ou conversation vidéo. C’est elle qui choisit qui elle va appeler parmi tous les candidats. Puis, après l’entretien, elle décide qui elle retient. Mais ce n’est pas encore elle qui signe le contrat de travail : un humain prend toujours la décision finale.

1 500 entretiens par jour

Le programme informatique Vera a été mis au point par une start-up russe. Ses concepteurs ne lui trouvent que des avantages : Vera peut mener jusqu’à 1 500 entretiens par jour, est capable d’envoyer des emails de suivis, ne prend jamais de pause…

« Nous voulions créer une sorte d’Uber du recrutement », a expliqué au Washington Post Alexei Kostarei, un des fondateurs de l’entreprise. Il est persuadé que l’intelligence artificielle peut faire gagner du temps aux entreprises.

Pour le moment, le robot Vera n’est utilisé que pour des emplois peu ou pas qualifiés. « Pour recruter les cadres, je ne vois pas quelle serait l’intérêt d’un robot. Les humains font ça beaucoup mieux. Mais l’intelligence artificielle va être de plus en plus utilisée par les DRH pour faire leur travail plus efficacement », estime Alexei Kostarei.