Linky. Un foyer breton sur deux connecté
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Linky. Un foyer breton sur deux connecté
Linky. Un foyer breton sur deux connecté
L’objectif est de poser 2 millions de compteurs Linky d’ici 2020 en Bretagne, 1 million ont été installés depuis 2015. (Photo François Destoc)
Publié le 31 mai 2018 à 19h30
Ce jeudi, à Rennes, le tribunal a débouté les 174 plaignants bretons contre Enedis qui s’opposent à l’installation d’un compteur Linky à leur domicile. Le point sur le déploiement de ce compteur en Bretagne.
Où en-est le déploiement en Bretagne ?
En Bretagne, où le déploiement a débuté en 2015, et au rythme de 2 000 poses quotidiennes, 2 millions de compteurs doivent être posés d’ici à 2020. « À ce jour, nous en avons posé la moitié, précise Éric Laurent directeur territorial Enedis. C’est conforme aux objectifs que l’on s’était fixés ». Au niveau national 35 millions de boîtiers devraient être changés d’ici à décembre 2024. Un investissement de 5,7 milliards d’euros. L’installation de chaque compteur coûte 130 euros.
But de cette vaste opération : pouvoir relever à distance les indices de consommation en l’absence du propriétaire ou du locataire, réduire les erreurs de facturation, dimensionner au mieux les moyens de production, mieux traiter les pannes en les identifiant immédiatement et détecter les fraudes. « Et suivre sa consommation finement pour mieux et moins consommer. Mais pour ce faire, il faut créer son espace personnel. Nous incitons tous nos abonnés à le faire », poursuit Éric Laurent.
Existe-t-il des dangers pour la santé ?
L’Agence nationale de sécurité sanitaire a rendu publique une étude sur les éventuels dangers pour la santé de ces appareils. Ses conclusions sont les suivantes : « Il y a une très faible probabilité que l’exposition aux champs électromagnétiques émis puisse engendrer des effets sanitaires, à court ou long terme ». Conclusions corroborées par celles du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) qui a mené une autre étude en 2017. Les campagnes de mesures ont mis en évidence des niveaux d’exposition au champ électromagnétique très faibles, « comparables à ceux émis par des lampes fluo-compactes, des chargeurs d’appareils multimédia, des écrans, ou des tables à induction ».
http://www.letelegramme.fr/bretagne/linky-un-foyer-breton-sur-deux-connecte-31-05-2018-11977862.php?share_auth=88db0072136db1f56164cd0144aa2f34#u0M5eTEok0IpkJrz.01
L’objectif est de poser 2 millions de compteurs Linky d’ici 2020 en Bretagne, 1 million ont été installés depuis 2015. (Photo François Destoc)
Publié le 31 mai 2018 à 19h30
Ce jeudi, à Rennes, le tribunal a débouté les 174 plaignants bretons contre Enedis qui s’opposent à l’installation d’un compteur Linky à leur domicile. Le point sur le déploiement de ce compteur en Bretagne.
Où en-est le déploiement en Bretagne ?
En Bretagne, où le déploiement a débuté en 2015, et au rythme de 2 000 poses quotidiennes, 2 millions de compteurs doivent être posés d’ici à 2020. « À ce jour, nous en avons posé la moitié, précise Éric Laurent directeur territorial Enedis. C’est conforme aux objectifs que l’on s’était fixés ». Au niveau national 35 millions de boîtiers devraient être changés d’ici à décembre 2024. Un investissement de 5,7 milliards d’euros. L’installation de chaque compteur coûte 130 euros.
But de cette vaste opération : pouvoir relever à distance les indices de consommation en l’absence du propriétaire ou du locataire, réduire les erreurs de facturation, dimensionner au mieux les moyens de production, mieux traiter les pannes en les identifiant immédiatement et détecter les fraudes. « Et suivre sa consommation finement pour mieux et moins consommer. Mais pour ce faire, il faut créer son espace personnel. Nous incitons tous nos abonnés à le faire », poursuit Éric Laurent.
Existe-t-il des dangers pour la santé ?
L’Agence nationale de sécurité sanitaire a rendu publique une étude sur les éventuels dangers pour la santé de ces appareils. Ses conclusions sont les suivantes : « Il y a une très faible probabilité que l’exposition aux champs électromagnétiques émis puisse engendrer des effets sanitaires, à court ou long terme ». Conclusions corroborées par celles du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) qui a mené une autre étude en 2017. Les campagnes de mesures ont mis en évidence des niveaux d’exposition au champ électromagnétique très faibles, « comparables à ceux émis par des lampes fluo-compactes, des chargeurs d’appareils multimédia, des écrans, ou des tables à induction ».
http://www.letelegramme.fr/bretagne/linky-un-foyer-breton-sur-deux-connecte-31-05-2018-11977862.php?share_auth=88db0072136db1f56164cd0144aa2f34#u0M5eTEok0IpkJrz.01
Re: Linky. Un foyer breton sur deux connecté
La vie privée est-elle menacée ?
Linky est en mesure, de calculer en temps réel, la consommation d’électricité dans un foyer, via la courbe de charge. Toutes les 30 minutes, des informations relatives à la consommation sont enregistrées. La transmission de ces données a lieu une fois par jour, pendant la nuit. On peut donc, grâce à ces données, connaître l’heure du coucher et du lever des abonnés, mais aussi en déduire le nombre de personnes présentes dans le foyer.
La Commission nationale de l’informatique et des libertés s’en était émue. Désormais Enedis doit demander l’autorisation aux abonnés pour enregistrer leur courbe de charge. De plus, les données personnelles sont systématiquement cryptées « pour préserver le système des attaques malveillantes, notamment sur le respect de la vie privée » précise l’Institut national de la consommation (INC) dans une de ses communications. « Les données personnelles ne peuvent être transmises qu’avec le consentement des abonnés ».
Pourquoi des collectivités s’y opposent ?
Ces derniers mois, des communes ont émis des vœux pour suspendre ou interdire l’installation de ces compteurs sur leur territoire.
Dans le Finistère 20 communes ont pris de telles décisions, 7 dans les Côtes-d’Armor, 4 dans le Morbihan et enfin 5 en Ille-et-Vilaine. Au niveau national 520 communes sur un total de 36 734 seraient opposées aux compteurs Linky. À plusieurs reprises Enedis a porté plainte contre ces collectivités. Et généralement l’entreprise obtient gain de cause. En Bretagne, la commune de Bovel (35) a été déboutée auprès du tribunal administratif (TA) qui a annulé sur le fond la délibération au motif que seul le syndicat d’électricité était compétent dans cette affaire et non pas la commune.
En novembre dernier le TA a estimé que Cast, Plouguerneau (29) et Lanvallay (22) n’avaient pas le droit de s’opposer au déploiement de Linky au motif qu’elles ne sont pas propriétaires des compteurs.
Linky est en mesure, de calculer en temps réel, la consommation d’électricité dans un foyer, via la courbe de charge. Toutes les 30 minutes, des informations relatives à la consommation sont enregistrées. La transmission de ces données a lieu une fois par jour, pendant la nuit. On peut donc, grâce à ces données, connaître l’heure du coucher et du lever des abonnés, mais aussi en déduire le nombre de personnes présentes dans le foyer.
La Commission nationale de l’informatique et des libertés s’en était émue. Désormais Enedis doit demander l’autorisation aux abonnés pour enregistrer leur courbe de charge. De plus, les données personnelles sont systématiquement cryptées « pour préserver le système des attaques malveillantes, notamment sur le respect de la vie privée » précise l’Institut national de la consommation (INC) dans une de ses communications. « Les données personnelles ne peuvent être transmises qu’avec le consentement des abonnés ».
Pourquoi des collectivités s’y opposent ?
Ces derniers mois, des communes ont émis des vœux pour suspendre ou interdire l’installation de ces compteurs sur leur territoire.
Dans le Finistère 20 communes ont pris de telles décisions, 7 dans les Côtes-d’Armor, 4 dans le Morbihan et enfin 5 en Ille-et-Vilaine. Au niveau national 520 communes sur un total de 36 734 seraient opposées aux compteurs Linky. À plusieurs reprises Enedis a porté plainte contre ces collectivités. Et généralement l’entreprise obtient gain de cause. En Bretagne, la commune de Bovel (35) a été déboutée auprès du tribunal administratif (TA) qui a annulé sur le fond la délibération au motif que seul le syndicat d’électricité était compétent dans cette affaire et non pas la commune.
En novembre dernier le TA a estimé que Cast, Plouguerneau (29) et Lanvallay (22) n’avaient pas le droit de s’opposer au déploiement de Linky au motif qu’elles ne sont pas propriétaires des compteurs.
Re: Linky. Un foyer breton sur deux connecté
Y-a-t-il des tensions lors de l’installation ?
Ces derniers mois les entreprises chargées de la pose ont souvent été montrées du doigt pour leurs méthodes assez radicales. Coups de téléphone intempestifs pour les prises de rendez-vous, voire intimidations quand l’abonné ne fait pas preuve d’esprit coopératif. En région parisienne plusieurs incidents ont éclaté lors d’installations.
Six communes ont pris des arrêtés, dans le souci de préserver la tranquillité publique, pour suspendre les installations dont Montreuil, Aubervilliers, Bondy, Saint-Denis. « Les techniciens qui interviennent ont souvent affaire à des groupes de personnes très remontées qui n’hésitent pas à entraver leur travail et à tenter de convaincre les propriétaires de les mettre dehors, répond Éric Laurent, d’Enedis. Heureusement dans la très grande majorité des cas tout se passe bien ».
Des sinistres et des incendies sont-ils à craindre ?
Les anti-Linky mettent souvent en avant la dangerosité des boîtiers qui provoqueraient des incendies. Un laboratoire indépendant, Lavoué, a planché sur le sujet, voici ses conclusions : « Le risque de départ de feu au niveau d’un compteur Linky n’est certes probablement pas nul, mais il est clairement très faible à infime et rien n’indique qu’il est supérieur au risque inhérent aux compteurs électroniques d’ancienne génération ».
Ces derniers mois les entreprises chargées de la pose ont souvent été montrées du doigt pour leurs méthodes assez radicales. Coups de téléphone intempestifs pour les prises de rendez-vous, voire intimidations quand l’abonné ne fait pas preuve d’esprit coopératif. En région parisienne plusieurs incidents ont éclaté lors d’installations.
Six communes ont pris des arrêtés, dans le souci de préserver la tranquillité publique, pour suspendre les installations dont Montreuil, Aubervilliers, Bondy, Saint-Denis. « Les techniciens qui interviennent ont souvent affaire à des groupes de personnes très remontées qui n’hésitent pas à entraver leur travail et à tenter de convaincre les propriétaires de les mettre dehors, répond Éric Laurent, d’Enedis. Heureusement dans la très grande majorité des cas tout se passe bien ».
Des sinistres et des incendies sont-ils à craindre ?
Les anti-Linky mettent souvent en avant la dangerosité des boîtiers qui provoqueraient des incendies. Un laboratoire indépendant, Lavoué, a planché sur le sujet, voici ses conclusions : « Le risque de départ de feu au niveau d’un compteur Linky n’est certes probablement pas nul, mais il est clairement très faible à infime et rien n’indique qu’il est supérieur au risque inhérent aux compteurs électroniques d’ancienne génération ».
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