Alors, la frite est-elle belge ou française ?
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Alors, la frite est-elle belge ou française ?
correspondance, Nicolas Montard ouest france
Depuis des années, Belges et Français s’écharpent sur un sujet au moins aussi important que le foot : la frite. Quelle est sa nationalité ? Belge ? Mais alors, pourquoi les Anglo-Saxons parlent-ils de « french fries » pour désigner ces bâtonnets croustillants ? La balle au centre, le match est lancé.
« Si la frite était française, vous ne croyez pas que vous auriez le Musée intergalactique de la frite à Paris ? » Bernard Lefevre, président du syndicat des frituristes belges, part dans un grand éclat de rire, sûr de son effet ! Il a en partie raison. À notre connaissance, il n’existe pas de musée de la frite dans l’Hexagone. Il faut pousser plus au nord, en Belgique, jusqu’à la jolie Bruges.
Une histoire pas vraie mais jolie
La Venise du Nord accueille un musée dédié au bâtonnet où, entre panneaux explicatifs et collections d’objets de fritures, on découvre l’histoire et les recettes de la pomme de terre et de son dérivé cuit dans l’huile ou la graisse. Niché dans un joli bâtiment, il attire 75 000 amateurs chaque année tout en insistant sur l’origine belge, s’amuse Cédric Van Belle, son directeur.
Des frites à la Maison Antoine, noble institution fritière de Bruxelles. (Photo : Yves Herman/Reuters)
« Nous mettons en avant cette histoire : les habitants des bords de la Meuse avaient l’habitude de pêcher des petits poissons et de les frire en entier. Mais après plusieurs hivers très rigoureux au XVIIIe siècle, les rivières étaient gelées… et il était donc impossible de pêcher. Les habitants ont remplacé les poissons par des pommes de terre. Bon, ce n’est peut-être pas véridique… Mais on soutient cette origine, car l’histoire est jolie… et belge ! »
« C’est une guéguerre ridicule, répond, tout aussi taquin, Pierre Leclercq, historien de la gastronomie en Belgique. La frite est un produit culturel de la Belgique et du nord de la France. » Avant de détailler : « Les premières traces écrites de rondelles de pomme de terre rissolées dans une poêle datent du XVIIIe siècle. »
Avec de la mayo. Un autre débat polémique. Sacrilège ou pas ? (Photo : Francois Lenoir/Reuters)
Un peu plus tard, on trouve des vendeurs de rues et des rôtisseurs à Paris qui plongent les pommes de terre dans un bain de graisse. Mais la pomme de terre ainsi cuite n’est qu’un produit parmi d’autres. Arrive alors en 1830 un Allemand, Frédéric Krieger, qui fait ses classes du côté de la Seine, avant d’émigrer vers la Belgique où il ouvre une baraque à frites sur les foires belges.
Cosmopolite…
« On peut dire que c’est lui qui a inventé réellement la baraque à frites, avec la frite comme aliment principal. » En Belgique, la frite se déguste seule. Le reste n’est qu’accompagnement, contrairement à la France. Le dénommé Krieger se fera ensuite appeler M. Fritz, donnant certainement le nom à la frite, dont il popularise la découpe en bâtonnets.
Ainsi, s’il fallait résumer, on pourrait dire que la frite a certainement été inventée du côté de Paris mais qu’elle a été développée sous sa forme actuelle et popularisée par un Allemand en Belgique. Très cosmopolite, non ?
Depuis des années, Belges et Français s’écharpent sur un sujet au moins aussi important que le foot : la frite. Quelle est sa nationalité ? Belge ? Mais alors, pourquoi les Anglo-Saxons parlent-ils de « french fries » pour désigner ces bâtonnets croustillants ? La balle au centre, le match est lancé.
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Des frites à la Maison Antoine, noble institution fritière de Bruxelles. (Photo : Yves Herman/Reuters)
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« C’est une guéguerre ridicule, répond, tout aussi taquin, Pierre Leclercq, historien de la gastronomie en Belgique. La frite est un produit culturel de la Belgique et du nord de la France. » Avant de détailler : « Les premières traces écrites de rondelles de pomme de terre rissolées dans une poêle datent du XVIIIe siècle. »
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Cosmopolite…
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