La marée rouge de Floride peut-elle arriver en France ?
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La marée rouge de Floride peut-elle arriver en France ?
Par Anne-Claire Loaëc avec AFP ouest france
Les autorités ont décrété l’état d’urgence en Floride, où une « marée rouge » dévastatrice noircit l’eau de mer et tue dauphins, tortues marines et poissons à un rythme effréné. En cause ? Une micro-algue toxique, appelée Karenia brevis, qui se multiplie à vitesse grand V. Un tel phénomène pourrait-il arriver sur nos côtes ?
Le phénomène qui touche actuellement la côte ouest de la Floride a débuté en octobre 2017, mais il s’est largement accentué ces dernières semaines, se propageant sur la côte ouest de l’État, de Tampa à Naples, sur une distance de 320 kilomètres.
Rien que ce mois-ci, plus de 100 tonnes d’animaux marins ont été ramassées sur des plages désertes et empestées par une odeur nauséabonde autour de la ville de Sarasota, sur la côte ouest de la Floride, normalement très prisée des touristes. Depuis le 7 août, douze dauphins se sont échoués sur le rivage du comté, tous morts, un bilan équivalent à celui d’une année entière normalement. L’ampleur est tel que les autorités ont décrété l’état d’urgence en Floride.
Quelle est donc l’origine de cette marée rouge ?
La marée rouge, « red tide » en anglais, est un phénomène naturel provoqué par le Karenia brevis. « Il s’agit d’un organisme unicellulaire microscopique, qui se divise dans l’eau, explique Mickaël Le Gac, responsable du laboratoire Pelagos, à l’Ifremer (l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), à Brest. On le retrouve tout au long de l’année, dans le Golfe du Mexique, au sud de la Floride. Mais quand il se divise trop, il relâche des brévétoxines (ou neurotoxines) puissantes qui ont la particularité d’être aérosols, donc qui peuvent se propager dans l’air. »
Le Karenia brevis vu au miscroscope. (Photo : Florida Fish and Wildlife Conservation Commission / Reuters)
Si ces organismes se multiplient, le péril est grand pour les animaux. Les tortues marines et les lamantins risquent de respirer leurs neurotoxines ou de mourir en ayant mangé des poissons ou des algues infectés. Chez l’homme, il peut causer des migraines, toux et crises d’asthme.
Pour le scientifique, les causes de cette propagation sont encore méconnues. « On est encore loin de la comprendre », reconnaît Mickaël Le Gac. Certains experts avancent que l’agriculture intensive et un mauvais traitement des déchets pourraient en être à l’origine.
Un phénomène similaire pourrait-il arriver sur nos côtes ?
La probabilité que le Karenia brevis prolifère sur nos côtes est faible. « Il ne s’agit pas du même environnement hydrologique. Son arrivée relèverait d’un scénario de science-fiction », assure Mickaël Le Gac.
Sur la plage de Captiva, en Floride. (Photo : Joe Raedle / AFP)
Néanmoins, les côtes françaises ont déjà dû faire face à des phénomènes analogues : « Nous avons un cousin du Karenia brevis, le Karenia mikimotoi, que l’on voit assez souvent dans la Manche, poursuit le spécialiste. Il se développe parfois de façon importante et peut même être visible par satellite. Cette micro-algue synthétise également des toxines mais c’est beaucoup moins problématique qu’en Floride. »
Des eaux colorées, il y en a également régulièrement en Bretagne. Avec des surfaces d’eau plus ou moins importante qui passent au vert fluo, à l’orange ou au brun selon l’espèce de microalgue qui prolifère (Lepidodinium chlorophorum, Noctiluca s, Heterosigma akashiwo ou encore Alexandrium minutum).
Par précaution, les eaux sont surveillées de près. L’Ifremer a d’ailleurs mis en place le site Phenomer https://www.phenomer.org/ qui permet aux habitants de signaler l’apparition de phénomènes non habituels au bord de l’eau.
Les autorités ont décrété l’état d’urgence en Floride, où une « marée rouge » dévastatrice noircit l’eau de mer et tue dauphins, tortues marines et poissons à un rythme effréné. En cause ? Une micro-algue toxique, appelée Karenia brevis, qui se multiplie à vitesse grand V. Un tel phénomène pourrait-il arriver sur nos côtes ?
Le phénomène qui touche actuellement la côte ouest de la Floride a débuté en octobre 2017, mais il s’est largement accentué ces dernières semaines, se propageant sur la côte ouest de l’État, de Tampa à Naples, sur une distance de 320 kilomètres.
Rien que ce mois-ci, plus de 100 tonnes d’animaux marins ont été ramassées sur des plages désertes et empestées par une odeur nauséabonde autour de la ville de Sarasota, sur la côte ouest de la Floride, normalement très prisée des touristes. Depuis le 7 août, douze dauphins se sont échoués sur le rivage du comté, tous morts, un bilan équivalent à celui d’une année entière normalement. L’ampleur est tel que les autorités ont décrété l’état d’urgence en Floride.
Quelle est donc l’origine de cette marée rouge ?
La marée rouge, « red tide » en anglais, est un phénomène naturel provoqué par le Karenia brevis. « Il s’agit d’un organisme unicellulaire microscopique, qui se divise dans l’eau, explique Mickaël Le Gac, responsable du laboratoire Pelagos, à l’Ifremer (l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), à Brest. On le retrouve tout au long de l’année, dans le Golfe du Mexique, au sud de la Floride. Mais quand il se divise trop, il relâche des brévétoxines (ou neurotoxines) puissantes qui ont la particularité d’être aérosols, donc qui peuvent se propager dans l’air. »
Le Karenia brevis vu au miscroscope. (Photo : Florida Fish and Wildlife Conservation Commission / Reuters)
Si ces organismes se multiplient, le péril est grand pour les animaux. Les tortues marines et les lamantins risquent de respirer leurs neurotoxines ou de mourir en ayant mangé des poissons ou des algues infectés. Chez l’homme, il peut causer des migraines, toux et crises d’asthme.
Pour le scientifique, les causes de cette propagation sont encore méconnues. « On est encore loin de la comprendre », reconnaît Mickaël Le Gac. Certains experts avancent que l’agriculture intensive et un mauvais traitement des déchets pourraient en être à l’origine.
Un phénomène similaire pourrait-il arriver sur nos côtes ?
La probabilité que le Karenia brevis prolifère sur nos côtes est faible. « Il ne s’agit pas du même environnement hydrologique. Son arrivée relèverait d’un scénario de science-fiction », assure Mickaël Le Gac.
Sur la plage de Captiva, en Floride. (Photo : Joe Raedle / AFP)
Néanmoins, les côtes françaises ont déjà dû faire face à des phénomènes analogues : « Nous avons un cousin du Karenia brevis, le Karenia mikimotoi, que l’on voit assez souvent dans la Manche, poursuit le spécialiste. Il se développe parfois de façon importante et peut même être visible par satellite. Cette micro-algue synthétise également des toxines mais c’est beaucoup moins problématique qu’en Floride. »
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