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Parole d’expert. Le fauchage, c’est pas automatique !

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Message par Admin Lun 20 Aoû - 21:56

Parole d’expert. Le fauchage, c’est pas automatique ! 412

Rien qu’en France, on recense près de 1000 espèces d’abeilles sauvages et de bourdons. Lesquels jouent un rôle fondamental dans la reproduction des plantes.Au moins autant que l’abeille domestique. | BRUDED
Christian Veyre (Rubrique réalisée avec Suez)
Modifié le 10/08/2018 à 17h23

Depuis une dizaine d’années, de plus en plus de communes et de départements succombent aux charmes de la fauche tardive. Même l’État s’y est mis. L’idée est simple : laisser pousser la végétation sur les accotements pour lutter contre l’appauvrissement de la faune et de la flore.

Fauche tardive, gestion différenciée, fauchage raisonné... Peu importe le nom, pourvu qu’il y ait la pratique. Et s’il reste difficile aujourd’hui de mesurer avec précision l’ampleur du phénomène, il n’en demeure pas moins que de plus en plus de communes limitent le fauchage. Mieux les premières expérimentations laissent progressivement leurs places à des actions qui s’inscrivent dans la durée. Et les premières évaluations sont encourageantes.



30 % d’insectes pollinisateurs en plus


Ainsi en mars 2017, l’État s’est engagé – suite à une expérimentation de trois ans – à appliquer cette technique à base de fauchage tardif et de jachères fleuries sur les 12 000 kilomètres du réseau routier national non concédé. Dans le même temps, il a nom obligatoire l’ensemble des autres gestionnaires (Réseau Ferré de France, SNCF, Voies Navigables de France, Conseils généraux, etc.) à lui emboîter le pas et à suivre les préceptes du guide des « accotements routiers au service de la biodiversité ».

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Fauchage tardif dans le Val d’Ille-Aubigné. | Bruded


Il faut dire que les résultats en la matière ont été plus que probants : le retour d’expérience sur plus de 250 kilomètres de routes montre, en effet, une augmentation de 30 % de la diversité des insectes pollinisateurs (abeilles, bourdons, etc.)

Dans le détail, cette expérimentation – sur plusieurs tronçons routiers – a révélé l’attraction et l’appétit des insectes pollinisateurs pour ces zones fauchées tardivement qui leur offrent davantage de ressources alimentaires. Notamment entre les mois de mai et juillet, où, à défaut d’être plus diversifiée, la production florale est beaucoup plus abondante.

À tel point que le ministère de la transition écologique et solidaire estime que « sous certaines conditions, ces dépendances vertes pourraient constituer un espace favorable aux pollinisateurs et par conséquent participer à leur sauvegarde. »

Une plus grande variété d'espèces

Même son de cloche chez Bruded (l’association Bretagne rurale et rurbaine pour un développement durable) qui a suivi la mise en place de stratégies similaires du côté de la Communauté de communes du Val d’Ille (35) et de celle de Couesnon Marche de Bretagne (35).

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Dans le Val-d’Ille, cette expérimentation (entre 2009 et 2012) s’est accompagnée d’une évaluation. Biodiversité, bilan énergétique, valorisation des déchets de fauche… Rien n’a été laissé de côté. « Elle a révélé une plus grande quantité et variétés d’espèces, avec une différence selon que le tronçon est situé près d’une zone cultivée ou d’une prairie permanente, » explique Mickaël Laurent, en charge du développement de l’association.
Des résidus de fauche à la production de fuel

Mais ce n’est pas tout… Les effets sont, semble-t-il, systémiques. « On a essayé de regarder les choses à 360 degrés » se souvient Mickaël. « Il y a un bénéfice pour la biodiversité et les insectes pollinisateurs, mais c’est aussi extrêmement bénéfique en matière d’émission de gaz à effet de serre. L’exportation (des résidus de fauche) avec méthanisation a permis de produire l’équivalent de 34 272 litres de fuel, soit nettement plus que ce qui a été consommé. Sans oublier que l’herbe exportée était conforme à la norme compostage. »


Et de conclure : « Consommer du pétrole pour couper de l’herbe n’a en soi pas beaucoup de sens. Il faut analyser le « cycle de vie » global de cette pratique. Elle a même des vertus sur la qualité de l’eau. »


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