Le manuscrit moche était finalement un trésor maya
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Le manuscrit moche était finalement un trésor maya
Par Emma BENDA ouest france
Trop simple, trop laid, intraçable… Les experts doutaient fortement de son authenticité. Mais l’Institut national d’histoire et d’anthropologie du Mexique vient de confirmer l’origine du plus vieux texte Maya découvert. Le livre millénaire avait été dérobé par des pillards et vendu, avant d’être exposé à New York au début des années 1970.
Il aura fallu 54 ans pour attribuer à ce texte Maya sa vraie valeur. Il devient ainsi le plus ancien document préhispanique connu. Selon l’Institut national d’histoire et d’anthropologie de Mexico (Inah), il aurait été écrit entre 1 021 et 1 145 après Jésus-Christ.
Réalisées en écorce, les 10 pages restantes du livre contiennent une série de « glyphes » (caractères), dont chaque figure correspond à une syllabe. Elles représentent des observations et prédictions astrales, sur les mouvements de Vénus en particulier.
Selon l’écriture maya, chaque figure correspond à une syllabe. (Photo : Martirene Alcantara / Inah)
Un manuscrit longtemps ignoré
Pour la découverte du document, il faut remercier… des pilleurs ! Ils sont les premiers à le trouver dans une grotte située dans le sud du Chiapas, un État du Mexique à la frontière du Guatemala. Le livre est ensuite acheté par Josue Saenz, un collectionneur mexicain, en 1964. Puis les pages sont exposées à partir de 1971 au Grolier Club à New York, où elles sont alors connues sous le nom de « Grolier Codex ». En 1974, le propriétaire du manuscrit maya décide de le retourner aux autorités mexicaines, qui commencent alors leurs recherches.
Mais c’est seulement cette année que les experts ont rendu aux Mayas le crédit de leur œuvre. Ils ont pu dater le précieux ouvrage grâce aux pigments de l’encre qui le recouvre. Trois autres livres mayas ont ainsi survécu à la volonté des Espagnols de détruire les objets de cette civilisation, lorsqu’ils ont envahi les terres correspondant aux actuels Mexique et Pérou, au XVIe siècle. Le livre sera renommé le « Mexico Maya Codex ».
Les experts ont mis 54 ans à prouver l’authenticité du document grâce à l’encre utilisée. (Photo : Alba Barrios-Laboratorios / Inah)
Un livre considéré comme « moche en termes de figures et de couleurs » par les experts. (Photo : Martirene Alcantara / Inah)
Le plus « moche » des textes Mayas
Ce n’est pas seulement parce qu’il a été pillé que le manuscrit fut difficile à authentifier. Il était considéré pendant longtemps comme « trop simple ». Selon l’Institut : « Son apparence diffère des autres codex mayas connus. »
Ce document aurait comme particularité d’être « le plus moche des codex mayas en termes de figures et de couleurs », selon Sofia Martinez del Campo, chercheuse à l’Inah, citée par l’agence Associated Press. Mais elle propose une explication : « L’austérité du travail s’explique par son époque, quand la matière première est rare, on utilise ce que l’on a sous la main. » Peu importe sa supposée laideur, le texte sera exposé à Mexico, à l’Inah, puis disponible en fac-similé.
Trop simple, trop laid, intraçable… Les experts doutaient fortement de son authenticité. Mais l’Institut national d’histoire et d’anthropologie du Mexique vient de confirmer l’origine du plus vieux texte Maya découvert. Le livre millénaire avait été dérobé par des pillards et vendu, avant d’être exposé à New York au début des années 1970.
Il aura fallu 54 ans pour attribuer à ce texte Maya sa vraie valeur. Il devient ainsi le plus ancien document préhispanique connu. Selon l’Institut national d’histoire et d’anthropologie de Mexico (Inah), il aurait été écrit entre 1 021 et 1 145 après Jésus-Christ.
Réalisées en écorce, les 10 pages restantes du livre contiennent une série de « glyphes » (caractères), dont chaque figure correspond à une syllabe. Elles représentent des observations et prédictions astrales, sur les mouvements de Vénus en particulier.
Selon l’écriture maya, chaque figure correspond à une syllabe. (Photo : Martirene Alcantara / Inah)
Un manuscrit longtemps ignoré
Pour la découverte du document, il faut remercier… des pilleurs ! Ils sont les premiers à le trouver dans une grotte située dans le sud du Chiapas, un État du Mexique à la frontière du Guatemala. Le livre est ensuite acheté par Josue Saenz, un collectionneur mexicain, en 1964. Puis les pages sont exposées à partir de 1971 au Grolier Club à New York, où elles sont alors connues sous le nom de « Grolier Codex ». En 1974, le propriétaire du manuscrit maya décide de le retourner aux autorités mexicaines, qui commencent alors leurs recherches.
Mais c’est seulement cette année que les experts ont rendu aux Mayas le crédit de leur œuvre. Ils ont pu dater le précieux ouvrage grâce aux pigments de l’encre qui le recouvre. Trois autres livres mayas ont ainsi survécu à la volonté des Espagnols de détruire les objets de cette civilisation, lorsqu’ils ont envahi les terres correspondant aux actuels Mexique et Pérou, au XVIe siècle. Le livre sera renommé le « Mexico Maya Codex ».
Les experts ont mis 54 ans à prouver l’authenticité du document grâce à l’encre utilisée. (Photo : Alba Barrios-Laboratorios / Inah)
Un livre considéré comme « moche en termes de figures et de couleurs » par les experts. (Photo : Martirene Alcantara / Inah)
Le plus « moche » des textes Mayas
Ce n’est pas seulement parce qu’il a été pillé que le manuscrit fut difficile à authentifier. Il était considéré pendant longtemps comme « trop simple ». Selon l’Institut : « Son apparence diffère des autres codex mayas connus. »
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