Qui est Chiara Bordi, la mannequin « bionique » ?

Amputée d’une jambe, Chiara Bordi, 18 ans, se définit comme une « modèle bionique », à cause de sa prothèse. La jeune femme, qui bouscule les codes de la beauté, vient de terminer 3e au concours de Miss Italie.

La vie de Chiara Bordi a basculé le 5 juillet 2013. Victime d’un grave accident de moto, cette ado italienne est amputée d’une jambe. Elle a alors 12 ans. « Je détestais la vie, je maudissais le destin, ce soir-là », raconte sur son compte Instagram la jeune femme, originaire de Tarquinia, petite commune au nord de Rome.

Neuf mois plus tard, Chiara se relève et marche avec une prothèse. Elle décide alors de réaliser ses rêves. « J’ai grimpé, j’ai passé mon brevet de plongée, j’ai essayé des sports que je n’imaginais même pas avant », raconte-t-elle sur Instagram.

L’an dernier, la lycéenne, repérée par l’agence britannique Models of Diversity, est devenue mannequin, utilisant sa prothèse comme un accessoire de mode. L’objet, imaginé par un styliste, peut être paré de paillettes, de cristaux et même de lumières.

Sur le podium de Miss Italie

Le dernier challenge de Chiara : Miss Italie. Largement critiquée sur les réseaux sociaux – certains internautes l’accusant de bénéficier des faveurs du jury à cause de son handicap – la jeune femme a franchi les étapes jusqu’à la finale, le 20 septembre, où elle termine à la 3e place.

Elle était la première personne en situation de handicap à participer à ce concours, bousculant ses codes : « Quand j’ai eu mon accident, j’ai dû changer de critères de beauté, raconte la mannequin, interrogée à la télévision italienne. Maintenant, pour moi, la beauté, c’est être une personne courageuse et qui ne lâche jamais rien. »


Chiara Bordi était candidate à l’élection de Miss Italie où elle a terminé troisième. (Photo : Chiara Bordi / Instagram)

Son histoire, Chiara la partage désormais dans les écoles italiennes avec l’association SuperAbile : « Je vois chaque fois des centaines de visages curieux et intéressés par ce que je raconte. »

Cinq après son accident, la jeune femme pose sur cet événement tragique un nouveau regard : « C’est le jour de ma renaissance, le début d’une seconde vie. […] Il faut une bonne dose de volonté pour affronter la vie quotidienne, mais après tout, j’ai toujours aimé les défis. »

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