La réplique du Titanic devrait prendre la mer en 2022
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La réplique du Titanic devrait prendre la mer en 2022
Déjà évoqué il y a six ans, le projet titanesque d’un milliardaire australien revient sur le devant de la scène : la construction du Titanic II, qui se veut une copie parfaite du paquebot englouti en 1912, a repris en septembre. Le navire devrait être prêt pour 2022 et empruntera le même trajet que son célèbre prédécesseur.
Le projet est dans les tuyaux depuis six ans. C’est en avril 2012 que le milliardaire australien Clive Palmer, passionné d’histoire et de marine, a annoncé vouloir créer le Titanic II. Cette réplique du célèbre paquebot qui avait sombré en 1912 au large de Terre-Neuve, devait initialement prendre la mer fin 2016.
Mais le projet a pris beaucoup de retard, les plans ayant été bloqués en 2015 en raison de difficultés financières, rapporte le journal britannique The Telegraph. La construction, gérée par les chantiers navals publics chinois CSC Jinling Shipyard, a repris en septembre. Selon Blue Star Line, la compagnie maritime australienne en charge du projet, le navire pourrait prendre la mer en 2022.
De nombreuses similitudes
À quoi va ressembler le Titanic II ? Sans surprise, il y aura de nombreuses similitudes entre le nouveau paquebot et celui qui se trouve au fond de l’Atlantique. « Blue Star Line créera une expérience Titanic authentique, en offrant aux passagers un navire dont l’intérieur et l’aménagement de la cabine seront identiques à ceux du navire d’origine », a affirmé Clive Palmer dans un communiqué de presse.
Le Titanic, qui a sombré en avril 1912, n’en finit pas de fasciner. (Photo : Wikimédia / domaine public)
Les images du Titanic II modélisées par ordinateur révèlent une réplique très fidèle au paquebot d’origine. Le nouveau navire sera équipé de bains turcs, d’un gymnase, d’un court de squash et d’une petite piscine, précise The Telegraph. Clive Palmer envisage également de ne pas y installer de télévision ni d’accès à internet. Enfin, comme le Titanic original, il y aura trois classes de passagers, qui ne seront pas autorisées à se rencontrer.
Le Titanic II transportera à peu près autant de passagers et de membres d’équipage que l’original : 2 435 voyageurs et 900 personnes travaillant à bord, explique USA Today
« Des procédures de sécurité modernes »
La principale différence avec le premier Titanic concerne les normes de sécurité : le nouveau paquebot inclura « des procédures de sécurité modernes, des méthodes de navigation et la technologie du XXIe siècle pour produire le plus haut niveau de confort luxueux », a détaillé Clive Palmer.
Cela vaut aussi pour les canots de sauvetage : le navire sera doté de 18 embarcations à moteur, pouvant transporter chacune 250 personnes, soit 4 500 places en tout, précise le journal Miami Herald. Le Titanic II aura également des glissières de sécurité et des toboggans, afin d’être conforme aux nouvelles réglementations.
La même route que le Titanic
Si le voyage inaugural de deux semaines a bien lieu comme annoncé en 2022, le Titanic II naviguera de Dubaï (Émirats Arabes Unis) à Southampton (Royaume-Uni). Il effectuera ensuite son service régulier, faisant la navette entre Southampon et New York, en suivant la route de son homonyme au sort tragique.
Il fera aussi « le tour du monde, inspirant et enchantant les gens tout en suscitant une attention, une curiosité et un mystère inégalés dans chaque port qu’il visitera », a déclaré Clive Palmer.
Une autre réplique en Chine
Le Titanic II n’est pas la seule copie du célèbre paquebot naufragé. La Chine construit également une réplique, qui devrait être achevée d’ici la fin de l’année 2018 et ouverte au public en 2019. Baptisé Romandisea Titanic, ce bateau ne sera toutefois pas un navire de mer : il sera amarré en permanence dans les eaux d’une rivière de la province du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine. Les visiteurs pourront monter à bord, se promener dans le paquebot et y découvrir une salle de bal, un théâtre, une piscine ou encore les cabines.
Re: La réplique du Titanic devrait prendre la mer en 2022
LE TEXTE EN ROUGE
Le Titanic n’a pas encore révélé tous ses secrets
Par Olivier BERREZAI
Sur la côte Atlantique du Canada, à Halifax, personne n’a oublié le naufrage du Titanic, en 1912. C’est dans ce port que les dépouilles des victimes furent acheminées. Aujourd’hui encore, les spécialistes tentent de comprendre les raisons de la catastrophe. La collision avec un iceberg ne serait pas la seule explication.
Dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, la ville d’Halifax est plongée dans son sommeil. En face du port canadien, très au large, à environ 600 km des côtes de Terre-Neuve, le Titanic doit réduire sa vitesse car on signale un champ d’icebergs. À la passerelle, les hommes de quart commencent à apercevoir de la glace à la surface de l’eau.
1 500 victimes à l’époque
La suite, on la connaît, le paquebot réputé insubmersible heurte un iceberg. Au total, le naufrage fait 1 500 victimes en moins de trois heures. C’est vers Halifax que les corps des naufragés ont été transportés après la tragédie.
Deux navires câbliers, le Mackay-Bennett et le Minia, sont envoyés sur place pour récupérer les passagers morts de froid qui n’avaient pas pu monter à bord des canots. Parmi les 328 corps ramenés à Halifax, 150 furent inhumés dans trois cimetières de la ville. Des lieux de mémoire encore visibles aujourd’hui.
Le Musée maritime d’Halifax accueille une exposition permanente sur le Titanic. C’est dans ce port canadien de la Nouvelle-Écosse que la plupart des victimes furent acheminées après le naufrage, en 1912. (Photo : Ouest-France)
Sur cette photo d’époque, les cercueils des naufragés alignés sur les quais d’Halifax. 150 d’entre eux furent enterrés ensuite dans trois cimetières de la ville. (Photo : Maritime Museum of The Atlantic)
Le musée maritime (Maritime Museum of The Atlantic) au port d’Halifax, il a conservé des souvenirs du Titanic et raconte le naufrage dans les moindres détails. (Photo : Ouest-France)
Un incendie à bord ?
Un siècle plus tard, on croit tout savoir sur le drame du Titanic. Pourtant, des zones d’ombre se lèvent peu à peu. La dernière révélation en date concerne les causes du naufrage.
Dans un documentaire diffusé en janvier 2017 en Grande-Bretagne, le journaliste et expert Senan Molony vient bousculer les certitudes. Selon lui, la glace ne serait pas seule cause de cet accident dramatique. Il y aurait eu aussi un incendie à bord
« Le feu, la glace, la négligence »
« Ce naufrage n’est pas que l’histoire d’une collision entre un paquebot et un iceberg, résume le journaliste. C’est l’addition de facteurs extraordinaires : le feu, la glace et la négligence. » Pour étayer cette thèse, il a exhumé des photos d’époque inédites, sur lesquelles on voit des traces noires ainsi qu’une déformation sur la coque, alors que le paquebot quitte Southampton pour son voyage inaugural. Sa première et dernière traversée.
D’après Senan Molony, un feu de charbon se serait déclaré au niveau de la chaufferie, alors que le bateau était en cours de finition dans le chantier naval de Belfast, en Irlande. Cet incendie aurait affaibli l’acier, précipitant la catastrophe au moment de la collision avec un iceberg
Au musée maritime d’Halifax, l’exposition reconstitue fidèlement le grand escalier emprunté par les passagers de première classe du Titanic. (Photo : Ouest-France)
Parmi les objets exceptionnels récupérés à bord du Titanic, cette chaise de pont a été ensuite restaurée et conservée au musée. (Photo : Ouest-France)
L’épave explorée en 1985
Ce rebondissement n’est pas le premier. Au fil du siècle qui s’est écoulé depuis le naufrage, des progrès techniques ont permis d’en savoir plus sur la tragédie du Titanic. L’étape la plus spectaculaire a été la découverte de l’épave en 1985, à plus de 3 800 m de profondeur dans l’Atlantique Nord. Un exploit réalisé par une équipe franco-américaine, menée par le professeur Robert Duane Ballard.
Succès du film Titanic
La plongée, avec les premières images sous-marines prises au fond de l’océan, a inspiré Hollywood avec le célèbre film Titanic, dans lequel Leonardo Di Caprio et Kate Winslet occupent les rôles principaux. Un énorme succès sorti sur les écrans en 1998. James Cameron, le producteur, a lui-même effectué une dizaine de plongées en sous-marin. Il a pu voir l’intérieur de l’épave grâce à une caméra télécommandée.
Modélisations 3D
Le travail des scientifiques, avec des modélisations informatiques et des reconstitutions en 3D, a montré que le navire s’était brisé en deux avant de sombrer dans les eaux. Auparavant, la coque s’est percée en six points parce que les rivets, fabriqués avec du fer de mauvaise qualité, auraient cédé sous la pression de l’eau.
Analyses ADN
Autres progrès, ceux de la médecine légale. Des analyses ADN ont permis d’identifier certaines victimes des décennies plus tard. C’est le cas de la tombe de « l’enfant inconnu », restée longtemps anonyme dans le cimetière de Fairview Lawn, à Halifax. En 2001, il a identifié comme étant Sidney Leslie Goodwin, un petit Anglais âgé d’un an et demi. Sa tombe, la plus fleurie, est ornée de nombreuses peluches, poupées et autres bonbons.
Le restaurant Five Fishermen existe toujours dans le centre-ville d’Halifax. Au moment de la catastrophe du Titanic, il avait servi de morgue provisoire pour accueillir les dépouilles des naufragés. (Photo : Ouest-France)
Le tragique destin du Titanic continue de fasciner les visiteurs. (Photo : Ouest-France)
L’épave rongée par une bactérie
Les restes du paquebot de 270 mètres de long se dégradent peu à peu, rongés par une bactérie. D’après les spécialistes, l’épave aura disparu d’ici quinze à vingt ans. Des centaines d’objets ayant appartenu au Titanic et aux passagers ont été récupérés et exposés. D’autres ont été vendus aux enchères. Comme le violon du chef d’orchestre, acheté pour plus d’1 million d’euros en 2013
Le musée d’Halifax et ses souvenirs
Les témoignages les plus émouvants restent conservés au Musée maritime d’Halifax, visité par des touristes du monde entier, dont beaucoup débarquent des paquebots en escale, successeurs du Titanic…
Des objets personnels conservés depuis un plus d’un siècle, comme ces souliers d’enfant et cette paire de gants. (Photo : Ouest-France)
Les visiteurs sont nombreux à venir visiter l’exposition, l’histoire du Titanic passionne toujours autant. (Photo : Ouest-France)
On peut y voir une chaise de pont, une petite armoire, un morceau de gilet de sauvetage, une paire de gant, des souliers, etc. Également des objets souvenirs taillés dans le bois d’épave, récupéré à l’époque sur les lieux du naufrage. Le musée ne désemplit pas, la passion pour le Titanic reste insubmersible
Le Titanic n’a pas encore révélé tous ses secrets
Par Olivier BERREZAI
Sur la côte Atlantique du Canada, à Halifax, personne n’a oublié le naufrage du Titanic, en 1912. C’est dans ce port que les dépouilles des victimes furent acheminées. Aujourd’hui encore, les spécialistes tentent de comprendre les raisons de la catastrophe. La collision avec un iceberg ne serait pas la seule explication.
Dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, la ville d’Halifax est plongée dans son sommeil. En face du port canadien, très au large, à environ 600 km des côtes de Terre-Neuve, le Titanic doit réduire sa vitesse car on signale un champ d’icebergs. À la passerelle, les hommes de quart commencent à apercevoir de la glace à la surface de l’eau.
1 500 victimes à l’époque
La suite, on la connaît, le paquebot réputé insubmersible heurte un iceberg. Au total, le naufrage fait 1 500 victimes en moins de trois heures. C’est vers Halifax que les corps des naufragés ont été transportés après la tragédie.
Deux navires câbliers, le Mackay-Bennett et le Minia, sont envoyés sur place pour récupérer les passagers morts de froid qui n’avaient pas pu monter à bord des canots. Parmi les 328 corps ramenés à Halifax, 150 furent inhumés dans trois cimetières de la ville. Des lieux de mémoire encore visibles aujourd’hui.
Le Musée maritime d’Halifax accueille une exposition permanente sur le Titanic. C’est dans ce port canadien de la Nouvelle-Écosse que la plupart des victimes furent acheminées après le naufrage, en 1912. (Photo : Ouest-France)
Sur cette photo d’époque, les cercueils des naufragés alignés sur les quais d’Halifax. 150 d’entre eux furent enterrés ensuite dans trois cimetières de la ville. (Photo : Maritime Museum of The Atlantic)
Le musée maritime (Maritime Museum of The Atlantic) au port d’Halifax, il a conservé des souvenirs du Titanic et raconte le naufrage dans les moindres détails. (Photo : Ouest-France)
Un incendie à bord ?
Un siècle plus tard, on croit tout savoir sur le drame du Titanic. Pourtant, des zones d’ombre se lèvent peu à peu. La dernière révélation en date concerne les causes du naufrage.
Dans un documentaire diffusé en janvier 2017 en Grande-Bretagne, le journaliste et expert Senan Molony vient bousculer les certitudes. Selon lui, la glace ne serait pas seule cause de cet accident dramatique. Il y aurait eu aussi un incendie à bord
« Le feu, la glace, la négligence »
« Ce naufrage n’est pas que l’histoire d’une collision entre un paquebot et un iceberg, résume le journaliste. C’est l’addition de facteurs extraordinaires : le feu, la glace et la négligence. » Pour étayer cette thèse, il a exhumé des photos d’époque inédites, sur lesquelles on voit des traces noires ainsi qu’une déformation sur la coque, alors que le paquebot quitte Southampton pour son voyage inaugural. Sa première et dernière traversée.
D’après Senan Molony, un feu de charbon se serait déclaré au niveau de la chaufferie, alors que le bateau était en cours de finition dans le chantier naval de Belfast, en Irlande. Cet incendie aurait affaibli l’acier, précipitant la catastrophe au moment de la collision avec un iceberg
Au musée maritime d’Halifax, l’exposition reconstitue fidèlement le grand escalier emprunté par les passagers de première classe du Titanic. (Photo : Ouest-France)
Parmi les objets exceptionnels récupérés à bord du Titanic, cette chaise de pont a été ensuite restaurée et conservée au musée. (Photo : Ouest-France)
L’épave explorée en 1985
Ce rebondissement n’est pas le premier. Au fil du siècle qui s’est écoulé depuis le naufrage, des progrès techniques ont permis d’en savoir plus sur la tragédie du Titanic. L’étape la plus spectaculaire a été la découverte de l’épave en 1985, à plus de 3 800 m de profondeur dans l’Atlantique Nord. Un exploit réalisé par une équipe franco-américaine, menée par le professeur Robert Duane Ballard.
Succès du film Titanic
La plongée, avec les premières images sous-marines prises au fond de l’océan, a inspiré Hollywood avec le célèbre film Titanic, dans lequel Leonardo Di Caprio et Kate Winslet occupent les rôles principaux. Un énorme succès sorti sur les écrans en 1998. James Cameron, le producteur, a lui-même effectué une dizaine de plongées en sous-marin. Il a pu voir l’intérieur de l’épave grâce à une caméra télécommandée.
Modélisations 3D
Le travail des scientifiques, avec des modélisations informatiques et des reconstitutions en 3D, a montré que le navire s’était brisé en deux avant de sombrer dans les eaux. Auparavant, la coque s’est percée en six points parce que les rivets, fabriqués avec du fer de mauvaise qualité, auraient cédé sous la pression de l’eau.
Analyses ADN
Autres progrès, ceux de la médecine légale. Des analyses ADN ont permis d’identifier certaines victimes des décennies plus tard. C’est le cas de la tombe de « l’enfant inconnu », restée longtemps anonyme dans le cimetière de Fairview Lawn, à Halifax. En 2001, il a identifié comme étant Sidney Leslie Goodwin, un petit Anglais âgé d’un an et demi. Sa tombe, la plus fleurie, est ornée de nombreuses peluches, poupées et autres bonbons.
Le restaurant Five Fishermen existe toujours dans le centre-ville d’Halifax. Au moment de la catastrophe du Titanic, il avait servi de morgue provisoire pour accueillir les dépouilles des naufragés. (Photo : Ouest-France)
Le tragique destin du Titanic continue de fasciner les visiteurs. (Photo : Ouest-France)
L’épave rongée par une bactérie
Les restes du paquebot de 270 mètres de long se dégradent peu à peu, rongés par une bactérie. D’après les spécialistes, l’épave aura disparu d’ici quinze à vingt ans. Des centaines d’objets ayant appartenu au Titanic et aux passagers ont été récupérés et exposés. D’autres ont été vendus aux enchères. Comme le violon du chef d’orchestre, acheté pour plus d’1 million d’euros en 2013
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