Breizh-triporteurs à Saint-Brieuc : Un projet innovant à trois roues !

par Pascal LE COZ -
28 novembre 2018

« Les rencontres, les contacts : je me nourris de tout cela. Les journées ne se ressemblent jamais, » reconnait François-Henry ici à gauche avec Léo Stiefvater.


« Rien n’est plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue ». Cette phrase attribuée à Victor Hugo sied à merveille à Léo Stiefvater, porteur du projet Breizh Triporteurs. Oui, le temps était bel et bien venu pour ce jeune homme de mettre en pratique cette idée originale de prestations et d’animations en triporteur. La petite entreprise briochine fonctionne depuis maintenant deux ans.

C’est une certitude, le triporteur attire – tout comme le vélo – la sympathie. Ainsi, Léo Stiefvater, fort d’une solide formation commerciale et de belles expériences aux Pays-Bas et en Finlande, « des voyages qui laissent des empreintes, » a eu l’heureuse idée de se lancer dans une activité professionnelle ayant pour point central cette drôle de machine. « Comme une évidence, » dit-il.

Ni une, ni deux, il équipe, avec deux copains, un triporteur vintage avec une machine expresso, un réservoir à eau, une bouteille de gaz et une indispensable batterie. « Nous l’avons fait nous même en quatre mois, » précise-t-il.

Et voilà : le triporteur-café (de qualité) peut entamer ses toutes premières tournées. Ce sera tout d’abord au centre-ville de Saint-Brieuc puis sur les marchés, dans certains festivals et également lors d’animations en entreprises. Le concept séduit. « Nous avons eu de la chance, les clients sont venus à nous, se félicite Léo. Nous avons aussi fait marcher notre réseau ». L’entreprise prend alors son essor. Un triporteur-café plus important vient en renfort, auquel s’ajoutent un triporteur-publicitaire en 2017 puis un triporteur-vélo-glaces cette année. On les voit alors un peu partout : à la Route du Rock, aux Estivales de volley, à Art Rock, au Festival Interceltique de Lorient, au Binic Folks Blues ainsi qu’aux 24 heures du Mans. Le chiffre d’affaire grimpe vite et… les charges aussi.

Ainsi, il est décidé de réduire quelque peu la voilure. De quatre personnes, ils passent à deux avec des apports occasionnels de leur anciens camarades. Aujourd’hui, Léo travaille avec François-Henry qui est la plupart du temps basé sur le campus de l’université rennaise de Villejean. « J’ai passé un moment à Berlin et il me fallait ce genre de projet pour revenir en Bretagne, avoue François. Aujourd’hui, je m’éclate dans cette petite structure. C’est fun et, aussi, très pro ». Breizh triporteurs aimerait maintenant élargir sa palette et proposer des crêpes et des galettes. « Il nous manque peut-être le «fait par nous», souligne Léo. Et les gens ont toujours besoin de manger ». Léo Stiefvater a en tout cas créé une entreprise atypique qui s’est placée sur le marché de niche que sont le Steedfood et le streetmarketing en triporteur.


Reste désormais à pérenniser ce beau projet innovant. C’est là tout le challenge.

Breizh-triporteurs
Léo Stiefvater
99 , rue de la Tour
Plérin
06 78 08 79 40
www.breizh-triporteurs.bzh


le flanneur